Le succès de la Classe Mini

© Christophe Breschi

Aujourd’hui, environ 220 personnes composent la Classe Mini. Parmi eux, nous comptons approximativement 210 navigateurs passionnés qui s’entraînent quotidiennement pour réaliser leur rêve de large ou tenter d’accéder à la plus haute marche du podium du Championnat de France de Course au Large en Solitaire. On y trouve aussi une centaine de coureurs qui se donnent rendez-vous tous les deux ans afin de disputer la célèbre Mini Transat. Ces chiffres élevés reflètent bien l’attractivité, la bonne organisation et le dynamisme de cette Classe. Découvrons ensemble le dispositif mis en place par la Classe Mini, son histoire et le calendrier sportif de la saison, forcément perturbé par la crise sanitaire actuelle.

Des souvenirs pleins la tête

La saison 2019 s’est clôturée avec une très belle Mini Transat – La Boulangère, remportée avec brio par François Jambou en proto et Ambrogio Beccaria en bateau de série. Une saison où les émotions, belles rencontres et grandes histoires resteront gravées une fois de plus dans les esprits des ministes. Des liens forts se sont soudés entre français, espagnols, italiens ou encore allemands… Dans ce milieu, les marins viennent de tous horizons, skippers professionnels, ingénieurs, jardiniers, infirmier(ère)s, l’univers de chacun est différent, l’objectif aussi … Certain vont chercher un projet amateur basé sur l’aventure, d’autres, un projet vintage ou d’autres encore, un projet professionnel… chacun a sa place dans la Classe Mini.
La Classe ne cesse de s’internationaliser et de faire parler d’elle aux quatre coins du Monde. Ces beaux souvenir ancrés, la Classe Mini travaille désormais intensément pour organiser au mieux le calendrier 2020 et faire vivre la plus belle aventure possible à chacun de ses adhérents. Un calendrier qui se voit fortement perturbé avec les conséquences engendrées par le Coronavirus.

Une saison perturbée

Suite à la crise sanitaire mondiale, causée par le Covid-19, la saison sportive est bien remise en question. La Classe Mini travaille dur pour réorganiser au mieux le planning annuel et s’adapter aux différentes contraintes et mesures de sécurité mises en place par le gouvernement français. À l’heure actuelle, plusieurs courses en France, en Italie ainsi qu’en Espagne ont été dans l’obligation d’être reportées ou annulées. « La Classe Mini soutient ces deux pays particulièrement touchés par le virus. Elle est totalement en accord avec les décisions prises. Nous nous devons de suivre les consignes exigées par notre gouvernement. C’est la meilleure solution pour reprendre au plus vite les entraînements et les courses ! » déclare Sébastien Pébelier, président de la Classe Mini. Le conseil d’administration travaille donc quotidiennement en accord avec les directeurs de course et organisateurs d’évènements pour revoir leurs idées et trouver les meilleures solutions. En attendant la reprise des activités, les membres de la Classe adressent leur plus grand soutien au personnel soignant qui lutte jour et nuit face à cette pandémie. « J’invite tous nos adhérents à bien rester chez eux et à ne pas naviguer et s’entrainer. En espérant que la saison reprenne le plus vite possible. » conclut Sébastien.

Un championnat à la clé

Le titre de Champion de France de Course au Large en Solitaire est attribué annuellement par la Fédération Française de Voile à un skipper Mini « Proto » et Mini « Série », pour sa participation et sa performance sur un circuit annuel de quatre épreuves en solitaire définit par la FFVoile en concertation avec l’association de la Classe des Mini 6.50. Cette année, les courses sélectionnées devaient être la Pornichet Select, la Mini en Mai, le Trophée Marie Agnès Peron et la grande course, Les Sables-Les Acores-Les Sables. Cela va être réajusté en fonction des décisions prises face à la crise actuelle. Les années impaires, ce Championnat se termine par l’épreuve phare du circuit : La Mini Transat, qui ralliera en 2021 Les Sables d’Olonne à la Guadeloupe en faisant escale aux Canaries.

Une Classe internationale

Le calendrier mis en place par la Classe Mini devait être bien rempli et avoir la chance d’être réparti sur plusieurs pays : la France, l’Italie et l’Espagne. La France possède une grande majorité de ses courses en Atlantique : La Plastimo Lorient, La Pornichet Select, La Mini en Mai, Le Trophée Marie-Agnès Peron, La Mini Fastnet, Les Sables-Les Açores – Les Sables, La Duo Concarneau, La Chrono, La Transgascogne, et pour finir, La Mini Transat. Deux courses sont organisées en Méditerranée : La Mini Golfe et La Corsica Med ainsi qu’une course en Manche : La Calvados Cup. L’interêt de la pratique du Mini 6.50 s’est accru en Italie, c’est pourquoi, un bureau a été créé à Gênes afin de répondre aux multiples sollicitations des marins italiens. Cette organisation a pour but d’assurer le bon fonctionnement des courses se déroulant dans le pays : l’Arcipelago, le Gran Premio d’Italia et la 222 Mini Solo. Il y a également une grande attractivité en Espagne, trois courses y sont organisées : la Mini Petrolera, la Regata Base Mini Barcelone et la Mini Barcelona. Afin d’en savoir plus sur les courses proposées par la Classe :

8 octobre 1977, Penzance (Royaume Uni), 24 voiliers de 6,50m prennent le large avec un seul marin à bord vers Antigua via Ténérife aux Canaries, une course créée par Bob Salmon.

Les plus petits voiliers de la course hauturière sont nés et leur course favorite : la Mini Transat. Toutes les années impaires, ils vont se retrouver sur leur terrain de jeu favori : l’Atlantique. Les Français deviennent d’année en année majoritaires parmi la flotte.

C’est donc tout naturellement que l’organisation traverse la Manche. En 1984, Jean-Luc Garnier, journaliste et passionné de ces ”Mini bolides”, prend la relève du britannique Bob Salmon qui, après l’organisation de quatre éditions, souhaite passer le flambeau. Voiles 6,50, association loi 1901 et club affilié à la Fédération Française de Voile, est créée et organise le Mini-Fastnet, une course annuelle faisant l’aller et le retour entre la Bretagne et le phare irlandais. Un nouvel élan est donné pour les Minis.

En 1985, la Mini Transat part et arrive en France, de Brest à Pointe-à-Pitre avec une escale à Santa Cruz de Ténérife. Pendant du Mini- Fastnet en Méditerranée, la Mini-Max fait courir les Minis méditerranéens en 1986. En 1988, une nouvelle course vient compléter le calendrier : la Transgascogne, au départ de Port Bourgenay. En 1991, pour que les coureurs se retrouvent tous les ans, le Challenge Mini est créé à l’initiative de Dominic Bourgeois et Loïc Ponceau.

Source

Annabelle Moreau

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