À max… vers la Mini !

© Breschi / Mini Transat La Boulangère

« C’est avec la Mini que j’ai concrétisé mes plus grands rêves de navigateur. Les premières courses de la saison avant la prochaine édition, c’est à la fois la rentrée des classes et le début de beaucoup de découvertes. Savourez d’être dans une classe de légende. » a lancé Thomas Coville le week-end dernier aux 136 skippers engagés dans la Plastimo Lorient Mini 6.50, course qualificative pour la Mini-Transat. Comme beaucoup de ses pairs, le skipper trinitain n’oublie pas qu’il a débuté ses aventures taille grand large, en 1997, sur un monocoque de 6,50 m et ne rate jamais une occasion de rappeler combien la course a compté dans sa très belle carrière. Son parcours a probablement inspiré bon nombre des marins qui s’élanceront le 22 septembre prochain de La Rochelle pour leur Mini-Transat La Boulangère. Au menu de cette nouvelle biennale du large comptant au rang des plus hauts sommets de la compétition en solitaire : une traversée de l’Atlantique de 2 050 milles (3 800 km) en direction de la Martinique (Le Marin), via une escale aux Canaries (Las Palmas de Gran Canaria).

101 prétendants, 54 qualifiés pour 84 élus

À moins de six mois de son coup d’envoi, l’édition 2019 compte déjà 101 prétendants déclarés, dont 27 chez les prototypes contre 74 du côté des bateaux de série. Dans les deux camps, la bataille fait déjà rage, sachant que seuls 84 solitaires, représentant 16 nationalités et parmi lesquelles figureront huit femmes, composeront les rangs de la flotte hétéroclite et toujours très compacte attendue sur la ligne de départ. Parmi ces candidats à la course – qui n’a de « mini » que le nom -, 54 se sont déjà acquittés de toutes les obligations réglementaires requises. Ils ont validé leur qualification aux critères de sélection complexes et draconiens ; et décroché leur ticket d’entrée. Pour les autres, les places restantes promettent une belle bagarre. Pour eux, le temps s’accélère dans la perspective d’inscrire son nom sur la feuille de match de cette Mini 2019.

Dans le Sud aussi…

Terminer un parcours imposé de 1 000 milles seul à la barre de son futur compagnon de route, ou encore disputer 1 500 milles en course à bord de son bateau, dont 500 au moins en solitaire, figurent au chapitre des obligations quasi incontournables à accomplir désormais dans les plus brefs délais. Pas étonnant donc qu’en ce début de saison d’année impaire, les épreuves de printemps fassent le plein avec des concurrents dans les starting-blocks, comme sur la Plastimo Lorient Mini 6.50 qui a joué à guichets fermés avec 68 bateaux le week-end dernier. En Méditerranée aussi, les affaires ont repris de plus belle, depuis près de deux mois déjà, avec des courses de 200 ou 500 milles, organisées notamment par la toujours très dynamique classe Mini italienne.

Les courses en solitaire, Pornichet Select 6.50 (départ le 27 Avril), la Mini en Mai (la Trinité-sur Mer, départ le 27 mai), tout comme la Mini Med (Marseille, départ le 1er juin) compteront également parmi les prochains et imminents rendez-vous qu’il faudra honorer et boucler pour se qualifier, ou tout simplement s’entraîner. Autant d’occasions d’engranger de précieux milles pour continuer à avancer sur les routes menant au départ de la Mini-Transat La Boulangère 2019, qui reste une grande dame du large suscitant toujours autant les convoitises.

 Ils ont dit :

Jean Saucet, directeur technique du Collectif Rochelais Mini-Transat :

« Ces premières courses de la saison comptent beaucoup en approche du départ de la transat. Elles représentent des enjeux majeurs. Au-delà de l’objectif qualification, elles consistent en de premières confrontations sportives. Beaucoup ont bricolé tout l’hiver et affûté leur machine, d’autres poursuivent leur apprentissage. Pour tous, ces premiers rendez-vous en course sonnent le début de la dernière phase de préparation… C’est la chenille qui redémarre ! »

Jonhatan Chodkiewiez (N° 958 / proto) :

« Ici, en Méditerranée, la saison a débuté plus tôt et les choses s’enchaînent bien. Mon objectif est de ne pas rater une course pour bien valider les 1500 milles obligatoires avec le bateau (un plan Verdier) dont j’ai fini la construction. La semaine dernière, j’ai terminé 2e de la Gran Premio d’Italia qui s’est disputée dans toutes les conditions, de la pétole au coup de baston… Un bon exercice, une belle course avec des baleines, des dauphins, c’était parfait ! Le rythme est dense. Je passe désormais beaucoup de temps sur l’eau pour bien prendre en main le bateau, le fiabiliser et l’aboutir. C’est fondamental quand il s’agit d’un nouveau proto. Si tout va bien, je serai qualifié à la fin mai. »

Marie Amelie LENAERTS (N°833 / série) :

« Cette course a été dure pour une première. Je l’ai disputée en solitaire plutôt qu’en double, puisque j’avais fait le choix d’embarquer un cameraman plutôt qu’un équipier. En termes de performance, je ne suis pas du tout contente, et j’ai fait des erreurs. Mais j’ai encore appris plein de choses sur cette belle course d’entraînement. Je suis encore loin du compte avant la Mini, mais j’ai vraiment envie de continuer à progresser en bossant la météo et la stratégie. Je repars travailler dix jours en Belgique avant de revenir pour la Mini en Mai. Je suis déjà qualifiée depuis l’année dernière, mais cette course m’offrira une nouvelle bonne opportunité d’apprentissage. »

Jean Bachelerie (N° 428 / série) :

« Cette fois, c’est bon, je suis qualifié, tout juste un an après mes premiers bords en Mini. C’est plutôt satisfaisant, et en même temps, cela fait aussi un peu peur. Le bateau est en super forme, mais il n’est pas assez rapide. Pour moi à présent, il s‘agit de relancer la machine en solitaire. J’avais une marge de manœuvre devant moi puisque seule la rupture d’une petite pièce dans la dernière course de la saison 2018 m’avait empêché de valider ma qualification. C’est désormais chose faite et dans quelques jours je mesurerai sûrement mieux que cette Mini commence à devenir une vraie réalité. »

Source

Aurélie Bargat / Effets Mer

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