Podium de la première étape

© Olivier Blanchet

Avec l’arrivée de Made in Midi et de son duo de skippers Kito De Pavant et Alex Pella, la première étape du Défi Atlantique entre la Guadeloupe et les Açores connait son podium. Aymeric Chappellier (Aïna Enfance et avenir) peut se féliciter d’avoir frapper un grand coup. Il a relégué son dauphin, Earendil de Catherine Pourre à 10 heures, et assomme le reste de la concurrence de plus de 24 heures.

La nuit prochaine s’annonce agitée, et courte pour les Açoriens mobilisés comme à leur habitude par l’arrivée de coureurs océaniques, avec les passages de ligne successifs des surprenants Italiens d’Enel Green Energy, emmenés par Andrea Fantini. Le navire vert sera suivi à quelques heures par un autre voilier couleur émeraude, celui de Miranda Merron et Didier Le Vourch, Campagne de France. Au petit jour, ce sont les malouins de Athena Groupe Immobilier – Mer Entreprendre d’Arthur Hubert qui se joindront à leurs prédécesseurs pour un petit déjeuner Açorien.

La flotte ne comptera plus alors que cinq Class40 encore en mer. Colombre XL (Charles Louis Mourruau) et Edenred au duo Emmanuel Le Roch – Cyril Penvern commencent seulement à retrouver de la vitesse en route directe vers Horta, bénéficiant d’une longtemps attendue adonnante du vent au Nord / Nord-Est. Loin, très loin, plus de 180 milles en leur Nord, Marc Dubos (Esprit scout) et Franz Bouvet (Yoda) en finissent avec un interminable contournement de l’anticyclone qui les a emmené par plus de 41 degrés de latitude nord. A plus de 300 milles de l’arrivée, les deux Class40 première génération trouvent dans leur proximité matière à se motiver pour continuer d’exiger le meilleur de leurs montures. Le plus rapide de cette flotte est ce matin Loïc Féquet qui pousse son Tibco à plus de 12 noeuds sur une route pas encore optimisée. A 1 400 milles de Faial, il fait le pari d’arriver avant la date du départ de la seconde manche vers La Rochelle lundi prochain.

Les trois premiers à la loupe…

Temps de course de Aïna Enfance et Avenir :

Le Class40 Team Aïna 151 Enfance et avenir de Aymeric Chappellier, Eric Quesnel et Rodrigue Cabaz a franchi la ligne d’arrivée de la première étape du Défi Atlantique, entre Pointe à Pitre et Horta aux Açores, le mardi 2 avril 2019 à 7 heures, 46 minutes et 19 secondes (heures françaises). Il a parcouru les 2 230 milles théoriques du parcours en 9 jours, 15 heures, 46 minutes et 19 secondes, à la moyenne de 9,6O noeuds. Il a en réalité parcouru 2 507 milles sur le fond, à la vitesse de 10,82 noeuds.

Temps de course de Earendil :

Le Class40 Earendil de Catherine Pourre, Antoine Carpentier, Pietro Luciano et Ambrogio Beccaria, a franchi la ligne d’arrivée de la première étape du Défi Atlantique, entre Pointe à Pitre et Horta aux Açores, le mardi 2 avril 2019 à 14 heures, 44 minutes et 41 secondes (heures locales). Il a parcouru les 2 230 milles théoriques du parcours en 10 jours, 00 heures, 44 minutes et 41 secondes, à la moyenne de 9,24 noeuds. Il a en réalité parcouru 2 519 ,9 milles sur le fond, à la vitesse de 10,47 noeuds.

Temps de course de Made in Midi :

Le Class40 Made in Midi franchi la ligne d’arrivée de la première étape du Défi Atlantique, entre Pointe à Pitre et Horta aux Açores, aujourd’hui mercredi 3 avril 2019 à 14 heures, 45 minutes et 55 secondes (heure locale). Il a parcouru les 2 230 milles théoriques du parcours en 11 jours, 00 heures, 45 minutes et 55 secondes, à la moyenne de 8,40 noeuds. Son retard sur le vainqueur Aïna Enfance et avenir (Aymeric Chapelier) est de 1 jour, 0 heure et 8 mn. Il a en réalité parcouru 2 523 milles sur le fond, à la vitesse de 9,53 noeuds.

Ils ont dit :

Aymeric Chappellier (Aïna Enfance et avenir), premier à Horta :

« Une belle course pour cette première étape. Il reste à gagner la deuxième. On savait que le front arrivait au bout de 5 jours. Il fallait attaquer dans le tempo, imposer un rythme soutenu pour creuser un écart dès le départ avant l’arrivée du front. Il fallait se placer. La stratégie était claire, mais le bon placement n’était pas facile à trouver, avec des fichiers qui se contredisaient. On a affiner au coup par coup sans prendre les routages au pied de la lettre. Il fallait trouver la bonne trajectoire. Le front nous a un peu ralenti, 3 heures, et Catherine (Pourre) est passée très vite aussi. Je n’étais pas inquiet car je savais que l’on allait encore creuser. La première partie au reaching était musclée, rapide mais très humide. Partir à trois sur un Mach 40, c’est un peu la guerre. Il faut trouver sa place. Rodrigue et Eric ont toujours répondu présents, avec du mordant. On a nos automatismes, on s’est créé notre petit univers et on va le garder pour la deuxième étape. On a un petit matelas sur le reste de la flotte. Rien n’est fait. Horta est une de mes destinations préférées qui me réussit plutôt bien. On a eu un spectacle incroyable avec une baleine et son baleineau. On est un peu fatigué mais tout ira bien après une bonne nuit ».

Catherine Pourre (Earendil), 2e à Horta

« J’avais dit qu’on partait pour faire un résultat, avec un bel équipage et un bon bateau. On est donc satisfait. On a eu un coup de mou au départ, dans une course qui partait toujours par devant. On a réglé nos soucis et on a pu maintenir la cadence de Aïna, sans pouvoir refaire notre retard initial. On s’en sort bien dans la dorsale avant l’arrivée de la dep. L’équipage était très pro et très agréable. Un beau casting, avec un Ambroggio qui déborde d’énergie, toujours sur les réglages. Je connais bien Antoine, et Pietro m’étonne en permanence. Il sera difficile d’aller chercher Aïna, mais on a cette belle deuxième place à défendre. »

Kito de Pavant (Made in Midi), 3e à Horta :

« La bonne nouvelle, c’est qu’on est arrivé! Chaque routage semblait rallonger la date d’arrivée. Rien n’a vraiment fonctionné comme on l’espérait. Il y avait deux anticyclones à gérer, le premier à contourner par le Nord, le deuxième par le Sud, et la transition a été compliquée, jamais claire sur les fichiers météos. On a favorisé l’Est, par rapport au Nord, qui nous paraissait plus risqué. La transition entre les deux systèmes était déventée, avec des zones de calme qui bougeaient beaucoup ! On a eu deux jours catastrophiques, avec pour conséquence de prendre du retard sur la deuxième zone sans vent qui s’est agrandie devant nous. Donc, des écarts énormes à l’arrivée alors qu’on était dans le match avec Earandil. Tout est parti à l’envers. Le système météo s’est détérioré, nous imposant du près, toujours face au vent avec jamais moyen de choquer les écoutes ! Le suspens est un peu terminé, même si la troisième place devra être défendue. A deux, on barre peu, on règle beaucoup, on matosse, c’est le pilote qui est le troisième homme. Toujours un bonheur de naviguer avec Alex, toujours de bonne humeur. La légèreté n’était pas un avantage dans ces conditions, car il fallait être lourd et ballasté tout le temps. Cela faisait 10 ans que je n’étais pas venu à Horta. Je suis très content d’être revenu ici… »

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Grand Pavois Organisation

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