Cinq prétendantes au Vendée Globe 2020 L’indispensable mixité !

© Arnaud Pilpré

Avec l’annonce de Banque Populaire de s’engager aux côtés de Clarisse Crémer, cinq femmes sont désormais en lice pour participer au prochain Vendée Globe avec également Sam Davies, Isabelle Joschke, Alexia Barrier et la britannique Pip Hare. Une telle participation féminine constituerait un record absolu dans l’histoire de l’épreuve dont sept navigatrices ont pris le départ en huit éditions. Avec une réussite certaine, puisque six d’entre elles ont terminé.

Les navigatrices du Vendée Globe suscitent l’admiration et la sympathie du public. Si elles ont été peu nombreuses à prendre part, leurs participations ont toujours été marquantes. Petit retour en arrière.

Reçues six sur sept !

Les deux premiers Vendée Globe, en 1989-1990 et 1992-1993, réunissent respectivement 13 et 14 marins, mais aucune femme. Il faut attendre le cru 1996-1997 pour voir deux navigatrices au départ des Sables d’Olonne : Isabelle Autissier (classée parmi les favoris) et Catherine Chabaud font office de pionnières et ouvrent la voie de la mixité. Autissier termine hors course suite à une escale technique à Cape Town, tandis que Chabaud devient la première femme à boucler une course autour du monde en solitaire et sans escale (en 6e position), après 140 jours, 4 heures et 38 minutes de mer.
Quatre ans plus tard, on assiste à l’avènement d’une certaine Ellen MacArthur. La Britannique de 24 ans fait sensation en terminant 2e du Vendée Globe 2000, 24 heures seulement après le vainqueur Michel Desjoyeaux. En revanche, pour sa seconde participation, Catherine Chabaud est moins en réussite, victime d’un démâtage.
En 2004-2005, deux femmes sont également de la partie et viennent à bout du tour du monde en solo : Anne Liardet 11e et Karen Leibovici 13e. En 2008-2009, c’est au tour des Britannique Sam Davies et Dee Caffari de figurer de belle manière (4e et 6e positions). Sam revient en 2012 mais son aventure s’arrête net lorsqu’elle subit un démâtage.
Parmi les sept femmes qui ont à ce jour participé au Vendée Globe, six ont donc terminé quand la septième (Isabelle Autissier) a aussi franchi la ligne d’arrivée, mais hors course. On n’est donc pas loin du 100 % de réussite pour les femmes !

L’anomalie du Vendée Globe 2016

Le 6 novembre 2016, pour la première fois en 20 ans, le départ du Vendée Globe est donné sans aucune femme engagée. Une « anomalie » qui surprend le public et ne reflète pas la réalité de la course au large où les femmes sont présentes sur les différents circuits : Figaro, Mini 6.50, Class40 ou encore la Volvo Ocean Race. Pour ce tour du monde en équipage avec escales, on a même vu un équipage 100 % féminin (Team SCA, mené par Sam Davies) lors de l’édition 2014-2015. Il n’était donc pas envisageable qu’un deuxième Vendée Globe consécutif se dispute sans l’indispensable touche féminine. Les projets pour 2020 se sont donc rapidement mis en place.

Davies, Joschke, Hare, Barrier, Crémer : des profils divers

Parmi les cinq femmes portant actuellement des projets IMOCA, une seule a déjà pris part (deux fois) au Vendée Globe, Sam Davies (https://www.initiatives-coeur.fr/). Très expérimentée, combative, entourée d’une équipe solide, elle partira en 2020 à bord du foiler Initiatives-Cœur, avec des ambitions sportives légitimement élevées.
Engagée en IMOCA depuis 2017, Isabelle Joschke (https://isabellejoschke.com/) fait déjà figure de valeur sûre de la classe. Elle a terminé 8e de la Transat Jacques Vabre 2017, 2e des Monaco Globe Series puis de la Dhream Cup 2018 sur son plan VPLP-Verdier de 2007 (ex Safran). C’est désormais sous les couleurs de la MACSF que court cette navigatrice très engagée pour la mixité dans la course au large, et plus globalement dans tous les domaines d’activités de la société.
Journaliste et navigatrice, avec notamment de l’expérience en Class40, la Britannique Pip Hare (https://www.piphareoceanracing.com/) a racheté l’ex Superbigou, un IMOCA chargé d’histoire construit par Bernard Stamm et mis à l’eau il y a près de 20 ans. Pip Hare a effectué en janvier ses premières sorties sur sa nouvelle machine.

Alexia Barrier (https://www.alexiasailingteam.com/) navigue également sur un IMOCA « vintage » et emblématique, un plan Lombard de 1998 construit par Catherine Chabaud pour le Vendée Globe 2000-2001. Prenant méthodiquement en main sa monture, Alexia a bouclé la Route du Rhum en 15e position.
Dernière candidate annoncée, Clarisse Crémer courra sous les couleurs de la Banque Populaire. (https://www.facebook.com/ClarisseSurLAtlantique/). La jeune femme, 2e de la Mini Transat 2017 et 14e de la Transat AG2R 2018, va devoir prendre la mesure de l’ex SMA avec lequel Paul Meilhat vient de remporter la Route du Rhum. Un défi de taille pour Clarisse, épaulée par Armel Le Cléac’h avec qui elle prendra en fin d’année le départ de la Transat Jacques Vabre.

Performances des femmes dans le Vendée Globe :

1996-1997

  • Catherine Chabaud : 6e (en 140 jours)
  • Isabelle Autissier : termine hors course (arrêt technique en Afrique du Sud) après 109 jours de mer

2000-2001

  • Ellen Mac Arthur : 2e (en 94 jours)
  • Catherine Chabaud : abandon sur démâtage

2004- 2005

  • Anne Liardet : 11e (en 119 jours)
  • Karen Leibovici : 13e (en 126 jours)

2008-2009

  • Sam Davies : 4e (en 95 jours)
  • Dee Caffari : 6e (en 99 jours)

2012-2013

  •  Sam Davies : abandon sur démâtage

Les cinq prétendantes au Vendée Globe 2020 :

  • Sam Davies (Initiatives-Cœur) : 2 participations
  • Clarisse Crémer (Banque Populaire) : bizuth
  • Isabelle Joschke (MACSF) : bizuth
  • Alexia Barrier (4myplanet) : bizuth
  • Pip Hare : bizuth

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