Cinq Champions du Monde d’Aarhus 2018 invités aux SSL Finals

© Jesus Renedo / Saling Energy

Parmi les dix disciplines olympiques représentées cet été à Aarhus aux Championnats du Monde, ils seront cinq Champions du Monde 2018 à venir compléter la liste des inscrits des Star Sailors League Finals qui se tiendront aux Bahamas en ce début décembre.

Trois arrivent déjà en terrain conquis comme Pavlos Kontides (Laser, Chypre) en 2015, et Šime Fantela (49er, Croatie) en 2016. Zsombor Berecz (Finn, Hongrie) était aussi présent en 2016 en tant qu’équipier de son ami Vasilij Žbogar (Slovénie), triple médaillé olympique. Les deux autres skippers découvriront, avec l’aide d’un équipier qualifié, le Star pour la première fois à Nassau. Kevin Peponnet (470, France) et Ruggero Tita (Nacra 17, Italie) auront à cœur de démontrer qu’il est possible de rivaliser avec les meilleurs de la discipline.
De ces cinq skippers, trois proviennent de nations dont la voile est une discipline peu représentée et se battent pour promouvoir ce sport dans leur pays. Ils ne seront pas pour autant intimidés par les grands noms de la voile présents aux Bahamas comme Paul Cayard, Lars Grael et Freddy Loof.

Kevin Peponnet a longtemps échoué au pied des podiums en 470. Cette année c’est la consécration pour Kevin qui remporte à Aarhus la couronne mondiale de 470. Il égale son oncle Thierry Péponnet qui a été sacré Champion du Monde de la discipline en 1986. Aujourd’hui Kevin rêve de rapporter une nouvelle Médaille Olympique dans la famille. Les Jeux de Tokyo 2020 sont son objectif majeur. Thierry Peponnet avait remporté le Bronze en 1984 et l’Or en 1988.

Pavlos Kontides est devenu un héros dans son pays alors qu’il est le premier Chypriote à ramener une médaille olympique (L’Argent en Laser aux Jeux Olympiques de Londres en 2012) à son pays. Depuis les résultats lui sourient avec une victoire au Championnat du Monde de Laser en 2017 et l’Or à Aarhus cette année.

Šime Fantela a connu plus ou moins la même expérience alors que la Croatie ne connaissait que très peu de bons régatiers. À force de travail en 470, Fantela a survolé la saison 2016 avec son ami Igor Marenić. Ils remportent même la Médaille d’Or aux Jeux de Rio de cette année. Depuis Šime navigue avec son frère Mihovil en 49er. En tout juste 18 mois de pratique, ils réussissent à eux deux à remporter la couronne mondiale à Aarhus. Cette performance prouve que Šime est clairement l’un des meilleurs athlètes de sa génération.

Zsombor Berecz a lui aussi été une surprise d’Aarhus, épreuve qu’il remporte en Finn. Il devient le premier Hongrois à remporter une Médaille d’Or dans un Championnat du Monde de voile. Si c’est la première fois que Zsombor naviguera sur un Star, il est coutume de voir que les Finnistes s’adaptent parfaitement à la Série. Son expérience en tant qu’équipier il y a deux ans lui sera précieuse.

Après une campagne olympique en 49er en demi teinte avec une 14e place aux Jeux de Rio, Ruggero Tita a enfin trouvé, avec le Nacra 17, chaussure à son pied. Ruggero a réussi à faire voler son catamaran à foils plus vite que la concurrence et remporte en 2018 quasiment tous les événements majeurs de la discipline. Comment va-t-il s’adapter au Star, ce bateau plus lourd et plus lent ? Fera-t-il mieux que son concurrent Ben Saxton GBR qui termine 8e des SSL Finals 2017 ? Réponse en décembre…

De ces cinq régatiers, tous auront à cœur d’imiter Paul Goodison GBR qui remporte en 2017 les SSL Finals. Ce spécialiste du Laser n’avait jamais barré un Star avant d’être invité à Nassau. Et c’est dans le tout dernier bord qu’il arrive à battre sur le fil son rival de toujours en Laser, Robert Scheidt BRA.

« Sportivement c’était exceptionnel de voir un barreur venu d’une autre Série que le Star s’imposer à Nassau, » admet Scheidt. « Je savais que Goodie s’était entraîné avant de venir, mais ce qu’il a réalisé ici est incomparable avec toutes les années d’expérience des Staristes. Le format des régates aux SSL Finals offre la possibilité à chacun de s’exprimer, car les régates sont très courtes. Le départ est crucial pour bien figurer. »

Un des régatiers qu’il va falloir surveiller c’est bien Fantela qui a bien compris le format des SSL. En 2016 avec son équipier croate Antonio Arapovic, il remporte trois des cinq dernières manches qualificatives et termine à une belle 10e place pour sa première participation.

« J’adore ce format, » confesse Fantela. « J’adore ce plan d’eau sur lequel vous affrontez les légendes de la voile. Le Star est très tactique. Vous devez faire fonctionner tout autant votre cerveau que vos muscles. La victoire ne se fait pas au hasard ! »

2018 sera-t-elle la saison de Fantela ou d’un des quatre autres Champions du Monde d’Aarhus ? En 2017 Goodison a montré la voie. Les SSL Finals seront, comme chaque année, passionnantes à suivre du 4 au 8 décembre.

Source

Star Sailors League SA

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