Les 40èmes Régates Royales sont lancées

Ph: Guido Cantini / Panerai, Regates Royales Trophée Panerai 2017

© Guido Cantini

Il fait beau et chaud à Cannes. Des conditions exceptionnelles pour le grand rendez-vous annuel des passionnés de yachts classiques. Tous ne cachent d’ailleurs pas leur impatience de régater dans cette magnifique baie de la Napoule et clore de belle manière cette dernière étape du trophée Panerai. Ce lundi, les Dragon ont ouvert le bal après avoir attendu que le vent daigne pointer le bout de son nez et surtout se stabilise. Les 50 équipages, le mors aux dents, ont débuté des joutes serrées. L’Allemand Otto Pohlmann sur Merblick s’est emparé de la première manche.

5 à 7 nœuds variables en direction, le comité de course a du faire preuve de persévérance pour pouvoir lancer une manche dans ces conditions capricieuses face à une horde de Dragon chauds comme la braise. Il faut dire que le niveau de jeu sur ce monotype de 70 ans, ancien support olympique, se montre diablement élevé. L’équipage russe d’Annapurna, vainqueur l’an passé remet son titre en jeu face à des équipages internationaux de grande expérience. Preuve en est : deux bateaux allemands, Meerblick (Otto Pohlmann) et NN (Nicola Friesen) prennent les deux premières place devant le Français Tsuica II (Gérard Blanc)…

Demain, régates toniques

L’armada des 200 bateaux, répartie sur trois zones de course, débutera les régates à 11h, dans du vent fort. 20 nœuds d’est sont annoncés, de quoi assurer le spectacle mais compliquer les manœuvres de ces magnifiques yachts aux voiles parfois démesurées. Il faut donc compter 12 catégories parmi lesquelles les Schooner dont la gigantesque goélette Mariette longue de 32 m et née en 1915 !
Moonbeam IV, le splendide cotre aurique de 35 m, fait partie des Big Boat. Il y a aussi les Classic Marconi comme l’ancien de la coupe de l’America, Il Moro di Venezia. A côté de ces géants, le plus petit yacht classique se trouve chez les Marconi de moins de 15 m : Dainty mesure 8 m de long, c’est un monotype de régate de la série des Sunbeam construit sur l’île de Wight en Angleterre dans les années 20.
Tofinou 9,50, 5,5 m JI, BOD (British One Design) et SOT (Spirit of Tradition) composent également la flotte de la 40e édition des Régates Royales de Cannes. Du beau monde, de l’enjeu, un cadre idyllique, l’anniversaire sera sans aucun doute mémorable…

Le chiffre du jour : 157

C’est le nombre de bénévoles sur les Régates Royales de Cannes. Une flopée d’hommes et de femmes débordant d’activités à terre comme en mer.

Zoom sur un équipage

Mariska, 15 m JI

Ils sont 17 à la manœuvre pour gérer les 730 m2 de voilure de ce plan William Fife né en 1908 long de 23,40 m (14,85 de longueur à la flottaison). 17 hommes d’équipages répartis sur 3 zones du pont : plage avant, milieu et arrière. « Il y a un référent sur chacune des parties du bateau, et un référent par voile. Chacun sait parfaitement ce qu’il à faire et tout le monde se connait bien » explique Benjamin Redreau, capitaine de Mariska depuis 2013. Sur ce pur voilier de régate, pas de winch, mais des bras et de l’expérience ! Le barreur n’est autre que Sébastien Audigane, 180 000 milles en course au compteur en Imoca, Figaro ou maxi multicoque, et le tacticien Christian Ponthieu, grand spécialiste de la régate sur tous supports. « L’esprit d’équipe est le secret de la réussite » souligne Benjamin, qui établit le programme à l’année avec Christian Niels, l’heureux propriétaire de ce bateau de jauge métrique, pur racer qui remet son titre en jeu cette année.

Source

Soazig Guého

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