Erwan le Mené 2e chez les Proto!

© Christophe Breschi

Erwan Le Méné (800 – Rousseau Clôtures) a franchi la ligne d’arrivée de la première étape de la 7e édition des Sables – Les Açores – Les Sables ce mercredi à 17h16’55, bouclant ainsi les 1 270 milles du parcours en deuxième position chez les Proto après 10 jours 06 heures 14 minutes et 55 secondes de course. Son écart avec le premier est de 1 jour 04 heures 43 minutes et 25 secondes sur le leader. Ses déclarations à chaud.

« Je ne me suis jamais fait aussi mal physiquement et mentalement. Vraiment, je n’ai jamais autant souffert. J’ai d’ailleurs pensé vendre le bateau, deux fois. Je me suis dit « j’arrête ces conneries, il faut vraiment être débile pour faire ça » … ça a été dur. Il y a eu deux jours fantastiques au début. Le dimanche et le lundi ont été extraordinaires mais après ça a été fini.

Je perds la première place dans une molle après le DST du cap Finisterre. Je me suis dit que ce n’était pas trop grave parce que la route était encore longue. J’ai ensuite fait deux jours avec Axel Tréhin. On ne se voyait pas mais on parlait régulièrement à la VHF. Je lui ai finalement faussé compagnie une nuit.
Denis (Hugues, le Directeur de course, ndlr) nous donnait la météo et on savait qu’à chaque fois qu’on virait en bâbord, c’était pour prendre une fessée le lendemain matin. Ça, ça l’a fait trois fois. Je n’ai pas eu trop fort en vent : 35 nœuds au max. C’est le dernier front qui a été le plus costaud. Pour essayer de rester dans le coup, je n’ai jamais refusé de virer de bord, d’empanner, de renvoyer de la toile… Je n’ai jamais arrêté.

Je me suis coupé le pouce et j’ai chopé une infection au doigt. Je n’ai plus de genoux, plus de dos… Deux ou trois fois, je me suis couché épuisé, vraiment épuisé. J’ai fini sans électricité mais ça, ça commence à devenir une habitude. Bref. Au final, je termine avec 29 heures de retard, ça fait beaucoup. Je n’ai jamais su où était François (Jambou). J’ai hâte de voir les traces. Je suis content d’être là maintenant. Les décors sont fantastiques et je peux le dire parce que j’ai bien visité (rires) ! »

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Perrine Vangilve

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