Partis de Marseille à 14h33 lundi 9 juillet, Yvan Bourgnon et son fils Mathis ont rallié ce mercredi 11 juillet le phare de Sidi Bou Saïd à Carthage en Tunisie à 9h31 heure française pour achever leur tentative de record de la Traversée de la Méditerranée en catamaran de sport.
Face à des vents changeants, les deux aventuriers ont du se dépasser pour rester dans les temps du précédent record établi par Vittorio et Nico Malingri en 1 jour 18h 58 minutes et 19 secondes en Aout 2017.
« C’était un vrai challenge de devoir cravacher pour rattraper le retard des 6 premières heures. Heureusement, les 2 nuits nous ont permis de naviguer dans des conditions plus optimales. À part de 2 petits soucis d’accastillage, nous avons été au top du côté technique. Mathis m’a bluffé par sa capacité à vite apprendre, son coup de barre et surtout sa capacité à récupérer par tranche de 2 ou 3mn de sommeil dans des conditions totalement inconfortables. La pression est montée dans les 4 dernières heures lorsqu’on a pris conscience que le record allait se jouer dans un mouchoir de poche. On s’est battu avec les vents faibles du lever de soleil tunisien qui nous ont permis de franchir la ligne d’arrivée » affirme Yvan à l’issue de la traversée.
Il est cependant impossible à cette heure de savoir si le record a été battu, car l’écart se compte en secondes. Yvan explique ainsi :
« Il va falloir attendre le verdict des commissaires officiels du WSSRC en Angleterre qui vont analyser la boîte noire pour connaître le temps officiel que nous avons réalisé avec Mathis. Leur traitement prendra quelques jours, nous restons donc dans l’attente de savoir si nous avons battu ce record ».
Si le record n’est pas battu, Yvan et Mathis effectueront une nouvelle tentative avant le 5 septembre prochain en étant en stand by dès la semaine prochaine à Marseille.
« Pour la petite histoire, nous avions battu ce record en 1991 sur Primagaz avec mon frère et quelques jours plus tard Florence Arthaud l’avait rebattu de 47 secondes, espérons que le destin sera cette fois-ci favorable », conclut Yvan.
