Un incroyable finish !

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© Vincent Curutchet

Douze petites minutes : voilà finalement le temps qui aura séparé Paul Meilhat et Samantha Davies à l’arrivée de la Bermudes 1000 Race Douarnenez – Cascais, ce samedi soir, peu avant 20 heures. Les deux solitaires n’ont jamais rien lâché, navigant constamment pied au plancher et gardant ainsi le suspense jusqu’à la fin de ces 1000 entre la cité des Penn Sardin et le Portugal. Au final, l’avantage sera resté au skipper de SMA qui a mené la course de bout en bout. Le Finistérien décroche ainsi sa première victoire en solo en IMOCA après être parvenu à résister au retour express de sa concurrente sur le dernier long bord de reaching tandis que la navigatrice d’Initiatives Cœur signe, pour sa part, un retour fracassant en solitaire.

C’est un scénario comme on les aime, avec du suspense, un beau vainqueur et des grands sourires à l’arrivée ! La Bermudes 1000 Race Douarnenez – Cascais, une toute nouvelle course au large organisée par Sea to See en partenariat avec la classe IMOCA et avec les soutiens de la marque Bermudes, de la ville de Douarnenez, du Conseil Départemental du Finistère et du Yacht Club de Cascais, a ainsi tenu toutes ses promesses. « C’était vraiment une superbe course », a déclaré Paul Meilhat, le grand vainqueur de l’épreuve qui a bouclé les 1000 milles du parcours entre le Finistère et le Portugal via une marque virtuelle située à 335 milles dans l’ouest de Lisbonne en 3 jours, 8 heures et 34 minutes, devançant ainsi Sam Davies de 14 minutes et 45 secondes. « Je suis content parce que sur le dernier long bord de reaching, je me suis dit que ce serait compliqué pour moi avec un bateau à dérives classique, face à un foiler. Après le way-point, j’avais finalement pas mal d’avance puisque j’avais un bonus de 20 milles sur Sam. Avant, elle était déjà revenue à cause de petits passages de molle mais là, je me disais que ce sera chaud parce qu’il restait 300 milles à faire sur un bord à 120-125° du vent. Quand le vent a forci un peu, elle a démarré et là, je me suis dit « aie, aie, aie » », a détaillé le skipper de SMA qui a, de fait, affiché un petit déficit de vitesse de 1 à 3 nœuds par rapport à son adversaire sur le dernier tiers du parcours et qui a ainsi vu son avance fondre comme neige au soleil à mesure des classements. « Finalement, je suis passé 2,5 milles devant Sam au DST de Cabo da Roca et comme j’avais préparé un gennaker, ensuite c’est devenu plus facile mais ça ne s’est pas joué à grand-chose », a expliqué Paul, un peu soulagé que la course n’ait pas duré beaucoup plus longtemps.

Des marques en solitaire vite retrouvées

« C’est le jeu d’avoir des bateaux différents mais Sam a vraiment bien navigué. C’était une course très physique. On a fait énormément de manœuvres. Pour moi, c’était un peu compliqué quand même parce que je suis parti malade et que ce n’était pas la forme des grands jours. Je me rendais compte que si je ne faisais pas les manœuvres pile poil dans les bons timings, ça ne le faisait pas du tout. Quoi qu’il en soit, c’était vachement intéressant », a ajouté le navigateur qui avait déjà, pour sa part, sa qualification pour la Route du Rhum – Destination Guadeloupe en poche et qui venait donc avant tout pour faire le point en début de saison. Se jauger en solitaire après une année sans et se confronter à la concurrence. « La course, j’adore ça. J’étais un peu déçu que Louis (Burton) abandonne parce que je pense qu’on aurait fait un très beau match à trois aussi. Cela étant dit, je suis content de cette première place. Si ça pouvait être un signe annonciateur de l’année ce serait bien », a terminé Paul Meilhat, satisfait également d’avoir rapidement retrouvé ses marques en solitaire. Même chose pour Sam Davies qui faisait son retour aux affaires en solo après cinq ans consacrés à la navigation en équipage. « J’ai eu l’impression que la dernière fois, ça avait été hier », a déclaré la Britannique, ravie de sa course. « C’était vraiment chouette. Je suis super contente. Pourtant, c’était super physique et hyper dur. Jamais je n’aurais pensé que je verrai Paul à l’arrivée. C’était génial de finir comme ça, au contact. J’arrive toutefois bien fatiguée. Si la course avait été plus longe, je pense que j’aurais fait des bêtises. C’était parfait comme parcours et le résultat donne beaucoup de confiance pour la suite. C’est super » a fini la skipper d’Initiatives Cœur.

Prochaines arrivées :

  • Groupe Apicil : entre 2 heures et 4 heures
  • Fabrice Amedeo (Newsrest – Art & Fenêtres) : entre 7 heures et 9 heures
  • Manuel Cousin (Groupe Setin) : aux alentours de 12 heures

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Sea To See

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