Brunel-Dongfeng au coude à coude

© Yann Riou/Volvo Ocean Race

La septième étape de la Volvo Ocean Race, partie le 18 mars d’Auckland, est proche de son épilogue, puisque le vainqueur sera sans doute connu mardi après-midi. A 24 heures de l’arrivée, Team Brunel et Dongfeng Race Team sont à la lutte pour une première victoire d’étape.

Sauf nouveau rebondissement, Itajai devrait accueillir mardi après-midi (UTC) un nouveau vainqueur d’étape sur la Volvo Ocean Race, puisque, après Vestas 11th Hour Racing à Lisbonne, MAPFRE au Cap et à Melbourne, Sun Hung Kai/Scallywag à Hongkong et team AkzoNobel à Auckland, la victoire sur la septième étape partie le 18 mars d’Auckland devrait se jouer entre Team Brunel et Dongfeng Race Team. A moins de 400 milles de l’arrivée lundi, les deux bateaux n’étaient séparés que de 5 milles, ce qui laissait augurer d’une arrivée au couteau. En tête une grande partie de l’étape, passé le premier au Cap Horn, Team Brunel peut-il tout perdre sur les 24 dernières heures de course ?

Le skipper néerlandais Bouwe Bekking, qui dispute sa huitième Volvo Ocean, a trop d’expérience pour écarter ce scénario qui serait bien cruel pour son équipage. « La bonne nouvelle, c’est que nous avalons rapidement les milles vers l’arrivée : sur les cinq dernières heures, nous sommes à 24 nœuds de moyenne, a-t-il confié lundi matin. Dans ces conditions, tu penses que tu fais de gros gains, mais non, juste deux milles sur Dongfeng. Ils poussent dur, conscients de la très importante différence qu’offrent les trois points supplémentaires au vainqueur de l’étape (un point de bonus et une étape qui compte double, NDLR). On aurait pu croire que nous avions une confortable avance, mais l’élastique s’est retendu et en fait, il n’existe plus, les routages nous font arriver dans la même minute ! Ça va être une bataille entre le bus jaune et le bus rouge pendant les 36 prochaines heures ».

Sur le bus rouge en question, le moral est regonflé à bloc, avec la perspective de grappiller de précieux points au général par rapport à MAPFRE, voire de passer en tête, mais le skipper de Dongfeng Race Team, Charles Caudrelier, sait aussi – et il est bien placé pour le savoir, puisqu’il avait démâté sur cette étape lors de la dernière édition de la Volvo Ocean Race -, qu’il faut d’abord penser à arriver : « On peut encore se battre pour la victoire, c’est plutôt une bonne nouvelle. Comme il y a un gros trou derrière, puisque les autres se sont fait enfermer par l’anticyclone, on peut attaquer. Maintenant, il ne faut pas oublier que le bateau et les hommes sont fatigués, la plus grosse bêtise qu’on pourrait faire est d’être trop gourmands et d’attaquer trop demain où il va y avoir beaucoup de vent. Il faut qu’on fasse la bonne balance, on va essayer de naviguer intelligemment et prudemment ».

Derrière le duo de tête, le trou est fait, puisque team AkzoNobel, ralenti lundi par un problème au niveau du puits de quille qui a obligé le Néo-Zélandais Brad Farrand à plonger sous le bateau pour mesurer l’étendue des dégâts, est désormais à plus de 200 milles, tandis que MAPFRE et Turn the Tide on Plastic, obligés de s’arrêter après le Cap Horn, les Espagnols à cause d’une avarie du rail de grand-voile, les Britanniques pour un problème de barre de flèche, se sont fait happer par un anticyclone qui annihile toute chance de revenir sur la tête de flotte. Pour MAPFRE, l’enjeu est de limiter la casse au maximum par rapport à Dongfeng Race Team, donc de tenter de dépasser Turn the Tide on Plastic d’ici l’arrivée à Itajai. « Nous continuons à nous battre pour grappiller une place, donc nous gardons notre motivation pour naviguer proprement », a commenté le skipper Xabi Fernandez, toujours positif.

Du côté des autres bateaux, Vestas 11th Hour Racing, qui a démâté vendredi, est aux Falklands à la recherche de solutions logistiques pour remonter le bateau au Brésil, tandis que Sun Hung Kai/Scallywag, endeuillé par la disparition de John Fisher, est sur le point d’arriver au Chili.

Source

Volvo Ocean Race

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