Direction la Guadeloupe pour Banque Populaire IX

© Easy Ride

Le skipper et son équipage ont quitté leur port d’attache de Lorient, aujourd’hui en fin d’après-midi pour une traversée aller-retour de l’Atlantique, premier grand galop d’essai du multicoque. Armel et le Team mettent le cap vers la Guadeloupe pour un programme d’entraînement intense : une préparation en équipage en prévision de la Nice Ultimed, mais surtout un repérage précieux aux Antilles à 8 mois du départ de la mythique Route du Rhum.

Avant de quitter la terre ferme et mettre le cap sur la Guadeloupe, retour sur les dernières impressions d’Armel Le Cléac’h et de Ronan Lucas, directeur du Team Banque Populaire.

RETOUR SUR LES PREMIERES NAVIGATIONS

Armel Le Cleac’h : « Les premières sorties en mer se sont bien passées, nous n’avons pas eu de frein à notre apprentissage du Maxi Banque Populaire IX. C’est quand même un gros prototype donc il y a beaucoup de choses à tester. On prend confiance dans la machine, dès le début on a senti que ce bateau avait du potentiel. Dans le timing donné, on a réussi à atteindre le premier objectif : prendre en main le bateau, le régler et tester tous les nombreux systèmes à bord. Même si ne n’avais jamais pratiqué le vol, j’ai ressenti tout de suite de superbes sensations mais dès le départ, il a fallu trouver de nouveaux automatismes notamment sur le réglage des appendices. Ce n’est pas inné tant que l’on n’a pas testé, ça demande un peu de réflexion sur les incidences que cela peut apporter au trimaran. Ce qui est vraiment intéressant c’est que même avec peu de vent, le bateau va vite. Sur ces premiers mois de tests, on a eu toutes les conditions et on a déjà atteint des pointes à 45 nœuds. »

Ronan Lucas : « Par rapport à ce que l’on attendait, on est satisfait des premiers résultats mais on attend les premières confrontations avec nos concurrents pour s’assurer que nous avons les bases d’un bateau solide et performant. Le vol dès la première navigation, ça a été la bonne surprise et tout le monde était réjoui. On se dit que l’on met un bateau à l’eau quelques jours avant et qu’au bout de quelques heures de navigation, il vole ! C’est bon signe, ça signifie que la conception globale est fidèle à ce que l’on imaginait. On navigue très régulièrement dans les 38/42 nœuds. On atteint aisément ce genre de vitesse sans forcément avoir besoin de beaucoup de vent.»

L’ATLANTIQUE POUR ENTRAÎNEMENT

Ronan Lucas : « Il est temps d’aller au large, de traverser l’Atlantique car je pense que l’on a fait le tour de tout ce que l’on devait fiabiliser en faisant des navigations à la journée. Sur des sorties courtes ont fait beaucoup de manœuvres, et c’est très intéressant parce qu’on pousse le bateau dans ses retranchements, mais ce n’est pas le terrain de jeu de ces grands multicoques qui sont là pour traverser l’Atlantique et faire le tour du monde. On espère pouvoir faire ces traversées (ndlr : aller/retour Lorient – Pointe-à-Pitre) en peu de temps. Cela va nous permettre de découvrir d’autres problèmes liés aux grandes navigations.»

Armel Le Cleac’h : « Nous savons que nous avons un bateau polyvalent qui peut rivaliser avec la concurrence, maintenant à nous de travailler et de l’exploiter au large. Sur cette traversée, nous partons avec un équipage doté de plusieurs personnalités, ce qui est toujours intéressant, c’est d’échanger avec plusieurs caractères et d’avoir le ressenti de chacun sur l’Ultim. Le retour se fera aussi en équipage, mais je vais commencer à faire des manœuvres en solo. Ça va être un super baptême du feu. Traverser l’Atlantique en quelques jours pour aller chercher le soleil, ça fait toujours plaisir (rires). »

EQUIPAGE

  • Armel Le Cléac’h
  • Billy Besson
  • Franck Cammas
  • Charlie Dalin
  • Pierre-Emmanuel Hérissé
  • Florent Vilboux

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