Tous dans le même bain

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© Breschi / Mini Transat La Boulangère

C’est une tradition aux arrivées de la Mini-Transat La Boulangère. A peine, a-t-il posé le pied sur le ponton que le nouvel arrivant se voit invité à un bain forcé dans l’eau de l’anse du Marin avec l’aide résolue de ses prédécesseurs. Et quand le vainqueur arrive, il y a toujours quelques anciens de la Mini-Transat pour perpétuer la tradition.

Finalement, ce bain forcé est peut-être le symbole d’une classe au sein de laquelle il n’existe pas de stars intouchables où, quel que soit son classement, chacun est au même niveau que les autres. Ce n’est peut-être pas un hasard si elle attire autant de navigateurs étrangers quand la course en solitaire peine toujours à percer en dehors de l’hexagone, si autant de femmes prenne le parti de s’engager dans cette aventure, si les plus jeunes y font leurs premières armes avec succès.

L’apanage de la jeunesse
On n’est pas sérieux quand on a dix-sept ans. On l’est à peine plus quand on aborde le cap des vingt ans. En tous cas, les deux benjamins de la course, Keni Piperol (Région Guadeloupe) en prototype et Erwan Le Draoulec (Emile Henry) en série, ont su marier à la perfection ce cocktail gagnant, mélange d’inconscience et de prudence. Le premier nommé, arrivé cinquième en Martinique et premier bizuth a fait montre d’une maturité étonnante. Le deuxième a tiré sur sa machine comme jamais, a repoussé ses limites comme celles de son bateau pour s’imposer avec une centaine de milles d’avance sur ses poursuivants, un gouffre en monotypie.

Place aux femmes
« Pour moi, il n’y a pas de différence entre les femmes et les hommes, il n’y a que des marins… » Cette remarque de Denis Hugues, le directeur de course de la Mini-Transat La Boulangère, résume bien l’état d’esprit qui règne au sein de la classe Mini. Ici, les gros bras n’ont pas forcément droit de cité et hommes et femmes sont sur un pied d’égalité. Ces dames le démontrent bien comme en témoigne la magnifique deuxième place au général de Clarisse Crémer (TBS) et la performance de navigatrice particulièrement bien placées comme Camille taque (Foxsea Lady) qui devrait finir l’étape en septième position des prototypes, Estelle Greck (Starfish) ou Nolwen Cazé (Fée Rêvée) animatrices de la lutte au sein des bateaux de série d’ancienne génération comme les Pogo 2.

Internationale sans limite
Enfin, comment ne pas évoquer le caractère profondément international de la Mini-Transat la Boulangère ? En prototype, derrière Ian Lipinski, on trouve pêle-mêle, un Allemand, un Suisse et un Italien. Non seulement les étrangers participent mais ils font des résultats, preuve de l’engouement de la Mini-Transat dans les autres pays d’Europe et parfois bien au-delà des frontières du vieux continent. Les séries ne sont pas en reste puisque l’Irlandais Tom Dolan devrait entrer dans le top 5 du classement général.

Internationale, féminine, ouverte aux jeunes comme aux plus âgés, aux amateurs comme aux néo-professionnels, comment s’étonner dès lors que le succès de la course ne se démente pas ? Au fil des arrivées, la Mini-Transat La Boulangère va continuer de s’animer, les concurrents de passer à l’eau pour la nième fois… Mais une chose est certaine, la Mini n’est pas près de couler.

Source

Aurélie Bargat / Effets Mer

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