François Gabart bat le record de distance parcourue en 24h en solitaire !

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© Jean-Marie LIOT / ALEA / MACIF

Après avoir franchi l’équateur en un peu moins de 6 jours, François Gabart a considérablement accéléré depuis son entrée dans l’Atlantique Sud est a désormais le Cap de Bonne-Espérance en ligne de mire. Ce mardi, le skipper du trimaran MACIF, parvenu la veille à résoudre son problème de latte de grand-voile, a même battu son propre record de la distance parcourue en 24 heures avec 818* milles nautiques au compteur (record en cours).

Le chiffre : 818* (* : sous réserve de validation du WSSRC)

Une barre mythique vient de tomber : en parcourant 818* milles de lundi à mardi après-midi, chiffre qui pourrait encore évoluer dans la soirée, François Gabart, qui a appuyé sur l’accélérateur du trimaran MACIF pour éviter d’être rattrapé par des vents trop forts dans son dos, est le premier navigateur en solitaire à passer les 800 milles en 24 heures. Il pulvérise son propre record, qui datait du 3 juillet 2016, à savoir 784 milles. Sa moyenne ? 34 nœuds, soit 63 km/h ! Qu’en pense l’intéressé ? « J’en suis ravi. Les records sont faits pour être battus, c’est comme ça qu’on progresse. Les sensations à ces vitesses sont assez extraordinaires, le bateau vole, c’est un mélange de puissance et de légèreté ». Pas du genre à se reposer sur ses lauriers, le skipper du trimaran MACIF ajoute aussitôt : « Maintenant, ce n’est pas l’objectif prioritaire, l’idée est d’abord de finir ce tour du monde… »

L’objet : la latte

Alors que depuis son départ de Brest le samedi 4 novembre, à 10h05, François Gabart avait plutôt été épargné par les pépins techniques, la première vraie alerte est arrivée lundi sous la forme de la casse d’une latte de grand-voile qui l’a obligé à affaler et à se lancer dans un atelier réparation finalement vite mené à bien. « La latte a cassé sur l’avant (près du mât), il manque neuf centimètres. Comme il y avait un peu de rab à l’arrière, j’ai réussi à la repousser vers l’avant. La voile n’est pas parfaitement tendue, mais c’est loin d’être vilain. Je voulais vraiment éviter de naviguer avec cette latte cassée au moment où le vent allait rentrer, parce qu’elle aurait pu déchirer la voile ou abîmer le mât. Souvent, les petites bricoles comme ça ne dégénèrent pas trop si on les prend à temps. Là, le gros du problème est résolu », s’est réjoui le skipper de MACIF lors d’une vacation organisée ce mardi au siège de la Macif, à Niort, en présence de nombreux collaborateurs du groupe. Et l’intéressé de louer la rapidité de réaction dont a fait preuve son équipe lorsque l’avarie a été identifiée : « Quand il y a ce genre de problème technique, comme ils connaissent le trimaran par cœur, ils sont plus percutants que moi pour trouver des solutions. C’est « allô Houston, on a un problème ! » et à terre, ils réfléchissent à des solutions que j’exécute sur l’eau ». Preuve que ce problème de latte a été résolu, François Gabart a enchaîné derrière en battant son propre record des 24 heures…

Le lieu : les 40e

Il est dans les 40e ! Au bout d’un peu plus de dix jours de course, François Gabart, qui a constaté mardi une baisse de température de dix degrés en 24 heures, est entré à la mi-journée dans les 40e Rugissants, c’est-à-dire aux latitudes du Grand Sud qui vont désormais être son quotidien. « C’est le début d’un long tapis roulant qui va m’amener jusqu’au Cap Horn, dans des endroits où on ne peut plus vraiment faire marche arrière. C’est extraordinaire de pouvoir naviguer dans ces coins-là à haute vitesse pendant des journées entières. » Les derniers routages font état d’un franchissement du Cap de Bonne-Espérance, premier des trois caps mythiques du tour du monde, jeudi matin, ce qui ferait un temps de passage de 12 jours, soit environ deux jours de moins que Thomas Coville, le détenteur du record du tour du monde, qui avait mis 14 jours 04 heures et 44 minutes l’année dernière. Lorsqu’on évoque ce chiffre François Gabart n’en revient pas : « Je suis un rêveur, mais honnêtement, 12 jours, même dans mes rêves les plus fous, je n’aurais jamais eu l’audace d’y penser. Dans nos hypothèses de départ, si on arrivait dans le temps de Thomas à Bonne Espérance, voire avec une journée de retard, on était content… » Pour autant, le skipper de MACIF ne veut surtout pas s’emballer : « C’est génial de commencer avec un peu d’avance, parce que ça laisse plus de chance pour la suite, tous les milles sont bons à prendre. Maintenant, il faut garder la tête froide : le chemin est long, j’espère que j’aurai autant de réussite pour la suite ».

L’état de santé : stationnaire

Avec 2h30 de sommeil en 24 heures entre lundi et mardi, François Gabart a peu dormi. « Ce n’est pas l’histoire de la grand-voile qui m’a empêché de dormir car elle n’a pas duré très longtemps, mais plus parce que je me suis fait secouer à cause des vagues, a-t-il commenté. Mais j’ai dormi suffisamment pour être correctement en forme. Et le reste du temps, je suis resté allongé, ça m’a permis de me reposer musculairement, d’autant que je n’ai pas fait beaucoup de manœuvres ces derniers jours, un seul changement de voile ». Le physique répond présent, le mental est au beau fixe, autant d’ingrédients indispensables au moment d’attaquer le Grand Sud, plat de résistance du tour du monde…

Source

WindReport'

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