Infortunes de mer

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© Breschi / Mini Transat La Boulangère

Après deux jours de course dans cette deuxième étape de la Mini-Transat la Boulangère, la flotte recense un certain nombre de bobos. Pour certains, il n’y a rien d’irrémédiable et les réparations devraient pouvoir se faire en mer. D’autres concurrents vont devoir envisager une escale avant de tenter le grand saut sur l’Atlantique. D’autant que le vent devrait tenir jusqu’aux îles du Cap-Vert.

Autant, lors des vacations avec les bateaux accompagnateurs durant la première étape, les concurrents avaient le temps d’échanger sur leur situation à bord, autant les conversations sont devenues laconiques tant tous sont concentrés sur la bonne marche du bateau. De surcroit, recevoir des nouvelles des copains dans la galère suite à une avarie n’incite pas non plus à trop se répandre sur les ondes.
En résumé, ils sont trois à déplorer des avaries de safran, Arthur Léopold-Léger (Antal – XPO) qui compte réparer à Mindelo, Timothée Bonavita (Prism) qui dispose d’un safran de rechange et va tenter de procéder au changement en mer et Erwan Le Mené (Rousseau Clôtures) qui signalerait vouloir se diriger vers Dakar, soit deux degrés de latitude plus au sud que la porte du Cap-Vert, ce qui signifie au bas mot, un détour de plus de 200 milles. Thibault Michelin (Eva Luna) aurait lui aussi subi un choc avec un OFNI, mais sa vitesse semble indiquer qu’il est sous contrôle. D’autres concurrents ont fait part de quelques soucis matériels : Pilar Pasanau (Sailone Peter Punk) a enroulé son grand spi autour de l’étai et navigue sous grand-voile seule en attendant des conditions plus clémentes pour intervenir. Charlotte Méry (Optigestion – Femmes de Bretagne) a cassé sa fourchette de bout-dehors dans une manœuvre. On imagine que d’autres solitaires ont des soucis techniques mais qu’ils n’ont pas forcément jugé utile d’en parler afin de ne pas donner d’armes à leurs adversaires. La guerre psychologique fait aussi partie du jeu de la course.

L’élastique se tend

Comme pressenti, c’est à l’avant de la course que l’on retrouve les vitesses les plus importantes. Les hommes (et femmes) de tête profitent d’un vent un peu plus soutenu pour continuer de pousser les feux de leur machine. Ian Lipinski (Griffon.fr) conforte petit à petit sa position en tête de flotte. Seuls Jorg Riechers (Lilienthal) et Andrea Fornaro (Sideral) résistent, mais leur positionnement beaucoup à plus l’ouest ne plaide pas en leur faveur. Et sur la même route que Ian Lipinski, Patrick Jaffré (Projet Pioneer) pointe, quant à lui, à presque quarante milles.
En série, Rémi Aubrun (Alternative Sailing – Constructions du belon) résiste toujours, mais il est clairement sous la menace de Tanguy Bouroullec (Kerhis – Cerfrance) et de Cédric Faron (Marine Nationale) auteur d’une superbe trajectoire qui lui a permis de se hisser dans le trio de tête.

Bagarre à tous les étages

Ce n’est pas parce que l’on n’est pas dans le top dix, que la course n’est pas intense. Dans la meute des Pogo 2, Nacira 650 et autres Tip-Top, certains ne jettent pas leur part aux chiens. Quinze milles séparent Slobodan Velikic (Sisa 2) quatorzième d’Elodie Pédron (Manu Poki et les Biotechs) vingt-quatrième. Mathieu Lambert (Presta Service Bat), Estelle Greck (Starfish) et Nolwen Cazé (Fée Rêvée) ne sont distants que de moins deux milles. Un empannage dans le mauvais timing, une risée que l’on manque et les concurrents peuvent rapidement descendre d’une dizaine de places au classement provisoire. Dans ce cas, une seule solution : s’attacher à soigner son plan de route sans se laisser influencer par d’autres données que l’évolution de la météo. Certains ont résolu la question de manière radicale : en coupant la BLU au moment de l’énoncé des classements.

Pointage le 3 novembre à 16h (TU+1)

Prototypes

  1. Ian Lipinski (Griffon.fr) Andrea Fornaro (Sideral) à 2495,2 milles de l’arrivée
  2. Jorg Riechers (Lilienthal) à 11,1 milles
  3. Andrea Fornaro (Sideral) à 17,4 milles
  4. Patrick Jaffré (Projet Pioneer) à 37,3 milles
  5. Arthur Léopold-Léger (Antal – XPO) à 44,6 milles

Série

  1. Rémi Aubrun (Alternative Sailing – Constructions du Belon) à 2534,4 milles de l’arrivée
  2. Tanguy Bouroullec (Kerhis – Cerfrance) à 7,5 milles
  3. Cédric Faron (Marine Nationale) à 15,6 milles
  4. Clarisse Crémer (TBS) à 16,1 milles
  5. Erwan Le Draoulec (Emile Henry) à 16,6 milles

Source

Aurélie Bargat / Effets Mer

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