A bout de souffle

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© Breschi / Mini Transat La Boulangère

En croisière, ce serait des conditions de tout repos : temps ensoleillé, mer devenant de plus en plus calme, vent faible à modéré, les conditions idéales pour du farniente. Mais le propre d’un coureur au large est de toujours vouloir aller plus vite… au risque d’y sacrifier un peu de son plaisir.

Sur l’eau Ian Lipinski (Griffon.fr) continue de résister aux attaques de ses poursuivants. Malgré des conditions a priori peu favorables à ce type de carène, il maintient l’écart sur ses adversaires directs. C’est aussi toute la force de celui qui s’affiche comme le grand favori de cette édition 2017. En deux ans, Ian a appris à faire corps avec sa machine, à gommer ses points faibles. Ne restent plus que des atouts qu’il sait exploiter dès que les conditions le permettent. Ce n’est pas faire injure à Jörg Riechers (Lilienthal) de constater que son prototype connaît encore quelques trous, trois mois seulement après sa mise à l’eau. Mais on peut compter sur le navigateur allemand pour progresser à pas de géant.

Salut par l’ouest

En série, Clarisse Crémer (TBS) rappelle qu’il faudra compter avec elle, comme Tanguy Bouroullec (Kerhis Cerfrance) elle est parfaitement dans le rythme de course. L’option ouest a payé, il va lui falloir maintenant contenir la meute des poursuivants. D’Erwan Le Draoulec (Emile Henry) au Suisse Valentin Gauthier (Shaman- Banque du Léman), en passant Par Rémi Aubrun (Alternative Sailing – Constructions du Belon), tous peuvent encore croire à la victoire. Dans ces conditions de petit temps, il faudra aussi compter avec un éventuel retour des Pogo 2 aux avant-postes. Une seule chose est certaine : il va falloir être patient, ne pas relâcher son attention, veiller en permanence ses réglages, prendre la barre quand le pilote ne saura pas être assez fin… Le petit temps peut parfois devenir épuisant

La Corogne, chantier d’automne

C’est toute une équipée qui a débarqué sur les pontons de La Corogne pour venir en aide à Julien Mizrachi (UNAPEI) et Fred Guérin (Les-amis.fun). Un mât tout équipé pour le premier, transporté sur une remorque à l’arrière d’un fourgon, du matériel de stratification ainsi que quelques spécialistes affutés, la solidarité Mini a, une fois de plus, joué à plein. Fred Guérin sait qu’il sera hors délai pour reprendre la mer en course, mais son Graal est ailleurs. Il a, à 62 ans, une quatrième Mini-Transat à boucler. Hors de question d’en rester. Il en sera peut-être pas classé, mais gageons que son arrivée sera fêtée aussi bien que les autres, si ce n’est mieux. La Mini-Transat aime tant se nourrir de belles histoires…

Classement à 17h (TU+2)

Prototypes

  1. Ian Lipinski – Griffon.fr – à 510,2 milles de l’arrivée
  2. Arthur Léopold-Léger – Antal XPO – à 12,8 milles
  3. Romain Bolzinger – Spicee.com sa –à 42,8 milles
  4. Simon Koster –Eight Cube Ser- à 56,6 milles
  5. Aurélien Poisson – TeamWork –à 69,4 milles

Séries

  1. Clarisse Crémer – TBS à 9,9 milles à 589,8 milles de l’arrivée
  2. Tanguy Bouroullec – CERFRANCE – Kerhis – à 1,8 milles
  3. Erwan Le Draoulec – Emile Henry – à 3,9 milles
  4. Valentin Gautier – Shaman – Banque du Léman – à 12,7 milles
  5. Rémi Aubrun – Alternative Sailing – Constructions du Belon – à 13,8 milles

Source

Aurélie Bargat / Effets Mer

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