Vent modéré et soleil généreux pour le départ !

Transat, Plymouth, Yacht Race, Sailing, Transat Bakerly, New York

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Les conditions pour vivre demain au large des plages du Calvados un joli moment de sport et de nautisme devraient être réunies et offrir aux amateurs de belles voiles le spectacle d’un grand départ de course au large, sous le soleil et dans un vent modéré idéal pour permettre à chaque duo de s’amariner. 24 Class40 s’élanceront à 16 heures 30 depuis l’embouchure de l’Orne pour un millier de milles nautiques de régate au contact, souvent à vue des côtes Normandes, Anglaises et Irlandaises, face aux passages toujours toniques des dépressions venues d’Atlantique Nord. Un exercice apprécié des skippers venus d’une dizaine de nations tester leur endurance et leur sens marin en des eaux connues pour leur turbulence, leur trafic et leurs caprices. Entre anciens vainqueurs, Nicolas Troussel (Serenis Consulting) ou Pablo Santurde (Imerys) et nouvelle génération ambitieuse, Maxime Sorel (V and B) ou Cédric Château (Région Normandie – LMAX), la Normandy Channel Race pourrait aussi donner la palme à l’expérience d’un Mabire (Campagne de France), Lepesqueux (Sensation Class40) ou Maisonneuve (Evernex – Delicecook). Réponse, dès vendredi prochain.

Les temps forts d’une course aux multiples rebondissements

Le départ de la 8ème édition de la Normandy Channel Race sera donc donné demain dimanche à 16 heures 30 devant Sword Beach (Hermanville). La dépression qui va circuler cette nuit sur le Calvados sera à ce moment en cours d’évacuation vers l’est, laissant derrière elle une zone de transition marquée par peu de pression. C’est le vent dit thermique qui prendra le relais en fin d’après midi, pour offrir aux 24 Class 40 en lice un flux de secteur Nord Nord Est suffisant pour progresser avec l’aide du courant favorable vers les îles Saint Marcouf, à laisser à tribord. Une nouvelle dépression venue d’Irlande commencera alors à faire ressentir ses effets, apportant un vent modéré en début de nuit, de secteur Sud puis Sud Ouest appelé à fraîchir en cours de nuit. Le contournement de l’île de Wight lundi matin s’annonce tonique, avec 20 noeuds de secteur Sud Sud Ouest forcissant. Les Class 40 pourraient alors tirer quelques bords de près avant de connaitre un nouveau renforcement du vent au Sud Ouest à l’approche de Land’s End et Wolf Rock, phare à laisser à tribord. La pointe occidentale de la Cornouaille anglaise connaitra le plus fort du vent de cette première partie de course, puisque des rafales de vent à plus de 25 noeuds sont annoncées, avec de surcroit une houle très forte de secteur Sud Ouest. La remontée vers le phare de Tuskar, à l’est de l’Irlande, se présente en revanche sous un jour bien meilleur que l’an passé, puisque c’est aux allures portatives que les duos remonteront la Mer d’Irlande dans la journée de mardi. Une nouvelle dorsale anticyclonique pourrait se former aux environs du Fastnet, offrant moins de pression dans les voiles des bateaux. Le retour vers Guernesey devrait en tout état de cause, s’effectuer au portant grâce au vent de nord ouest générer par l’anticyclone.

Ce nouvel opus de la Normandy Channel race s’annonce rapide, et conforme à sa réputation d’épreuves à forts rebondissements. Rappelons pour la petite histoire qu’aucune édition n’a depuis la création de l’épreuve en 2011 permis la couverture intégrale du parcours initial, petits temps ou coups de vent ayant chaque année contraint les organisateurs à réduire le parcours. Il semblerait que 2017 voit les 48 duos compléter intégralement les 1 000 milles de l’épreuve.

Comprendre la flotte : vintage et new génération :

24 Class40 prendront demain le départ de la Normandy Channel race. Ces voiliers connaissent depuis seulement une petite dizaine d’années une spectaculaire évolution, et le plateau 2017 de la course reflète parfaitement cette progression vers toujours plus de performances de bateaux aux coûts pourtant bien maitrisés. Sur les 24 bateaux engagés, 9 témoignent des choix architecturaux en vogue jusqu’à l’année 2010. Groupe Setin, aux mains de Manuel Cousin et Aloïs Kerduel a ainsi été lancé en 2007 sur plan Rogers. Il est, avec Montres Herbelin de François Lassort et Christophe Souchaud, et avec le voilier Finlandais Fuji de Ari Kansakoski et Mikko Mari, le plus âgé de la flotte. Quinze autres voiliers, lancés entre 2011 et 2016 répondent aux critères de puissance propres à la nouvelle génération. Les différences intrinsèques entre ces deux générations de voiliers vont inéluctablement donner lieu à plusieurs matches dans le match, une autre grande spécificité de la Normandy Channel Race, qui offre à tous les niveaux du classement duels et bagarres au contact.

Ils ont dit :

Manuel Cousin (Groupe Setin) :

« On s’attend à un menu classique de la NCR, avec un départ sous le soleil, sans trop de vent, puis allant crescendo, avec une transmanche sous spi, et un vent forcissant à la pointe de la Cornouaille… Costaud! Course très technique, avec de nombreux passages à niveau et du vent fort dans les fronts. On espère s’en sortir dans les petits airs, mais on est pénalisé au près débridé face aux nouveaux bateaux… »

Cédric Château (Région Normandie – LMAX) :

« C’est pour moi une découverte de la course et du Class40. Je découvre aussi le double. Un format de course nouveau pour moi, avec des conditions musclées à venir, donc un vrai challenge ! Ce bateau est très intéressant. J’apprends beaucoup, sur des allures nouvelles pour moi. J’adore cette découverte et me frotter aux autres bateaux… je viens pour la compétition et pour apprendre à gérer de grosses conditions de mer, comme ce que nous allons retrouver en Cornouaille. Olivier (Cardin) est un super marin, qui a une grosse expérience, une grosse compétence… Tuskar et Fastnet ? je ne les connais qu’en photo… »

Pablo Santurde (Imerys)

« On va avoir toutes les allures ; il faudra être devant tout de suite pour éviter les passages à niveau.. Sur cette course, on ne sait jamais d’où viennent les pièges météos. L’an passé, la flotte s’est scindée en deux après le Solent. Nous avions eu la chance d’être dans le peloton de tête. Phil (Sharp) est un marin très physique, qui ne fatigue jamais. C’est sympa de naviguer avec lui;

Nicolas Troussel (Serenis Consulting)

« Je reviens toujours avec plaisir sur cette superbe épreuve, avec un parcours que j’adore. Je viens prendre du plaisir sur l’eau et sur des bateaux très intéressants. Je navigue sur mon ancien bateau avec Jean (Galfione). La flotte est très dense et homogène. La régate va être belle et passionnante. Je m’attends à une bagarre intense, en espérant être aux avant postes. Il ne faut pas se rater au départ. »

Maxime Sorel (V and B) :

« On a bien travaillé sur le bateau cet hiver et on a démarré voici deux mois les entraînements avec Antoine Carpentier, avec qui je courrai la Transat Jacques Vabre. On vient se mesurer à la concurrence avec l’intention de viser un podium. Antoine est un équipier très expérimenté. Il connait la Class40 et a l’expérience qui me manque. Il va m’apporter sagesse et tempérance. C’est ma troisième participation à la NCR. Il va y avoir beaucoup de rebondissements et on s’attend à une édition rapide et tonique. »

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