Un sprint de 6 jours!

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© Jean-Marie Liot

La Normandy Channel Race, dont le départ sera donné dimanche à 16 heures 30, marque de manière indélébile et depuis 8 années ses protagonistes. L’engagement de tous les instants qu’elle exige des duos pousse hommes et femmes à puiser au plus profond de leurs ressources physiques et mentales. Avec l’arrivée des Class40 dernières générations, la dureté de l’épreuve a franchi un nouveau cap qui amplifie davantage encore la gloire des vainqueurs, et aiguisent les esprits de conquête des postulants. « La Normandy Channel Race est un sprint qui dure 6 jours » s’exclame Miranda Merron, co skipper du Class40 Campagne de France à l’aube de sa 6ème participation. « En double, les plages de récupération sont réduites au minimum » renchérit Jean Galfione, co-recordman de participations à l’épreuve avec Halvard Mabire (7). Si les premières observations météos laissent supposer un départ tout en douceur dimanche, les 24 duos en lice savent qu’ils partiront quoi qu’il arrive à fond, pour terminer 6 jours plus tard… toujours à fond!

Maxime Sorel et son compère Antoine Carpentier (V and B) sont à la mi-journée venus compléter le plateau 2017 de la Normandy Channel Race, 8ème du nom. Oubliés les petits soucis techniques vécus durant le convoyage. Troisième l’an passé, le jeune malouin n’ambitionne rien moins qu’un nouveau podium. 24 Class40 attendent à présent dimanche matin, et la sortie du bassin saint Pierre, prélude à la bucolique descente du canal de l’Orne vers Ouistreham et ses écluses.

L’historique de la course et sa réputation d’âpreté planent sur le bassin Saint Pierre. Naviguer en double, en flotte et au plus près des rivages Normands, Anglais et Irlandais sur un Class40 n’a jamais été une sinécure. La menace permanente de concurrents en approche, les sanctions souvent déterminantes des innombrables passages à niveau de la course, renverses de courants, phénomènes de pointes et de côtes, incitent dès les premiers bords les marins à donner le meilleur d’eux mêmes : « Le matossage, pénible manoeuvre de transbordement à l’intérieur du bateau de tous les poids d’un bord à l’autre en fonction des changements d’amure, sollicite d’emblée les organismes » souligne la frêle et pourtant tonique Miranda. « L’envoi des grandes voiles d’avant, pour peu que la mer se montre un peu formée, est un autre exercice éminemment physique. » Champion Olympique à la perche, Jean Galfione connait mieux que quiconque les problèmes de récupération. « Sur la Normandy Channel Race, ces moments de repos sont rarissimes. La proximité des concurrents, le trafic maritime intense en Manche et la complexité de la météo mobilisent toute notre attention en permanence. Nous savons que nous partons pour 5 à 6 jours de fatigue et d’intense dépense énergétique… »

Un ultime briefing météo est programmé pour demain matin samedi, qui éclaircira avec précision la configuration des premières heures de course. Des airs légers et capricieux sont attendus, fruits de phénomènes thermiques bien connus des marins, avec une transmanche aux allures portatives dans un vent appelé à se renforcer à l’approche des côtes anglaises, avant une remontée, une fois n’est pas coutume, toujours au portant vers Tuskar et l’Irlande…

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