Petits airs sur la Solo Maître CoQ

© Christophe Favreau

Le coup d’envoi de la 14e édition de la Solo Maître CoQ a été donné ce lundi 24 avril en baie des Sables d’Olonne. Pour cette première journée de compétition, les 40 figaristes se sont exprimés sur des parcours côtiers courus dans moins d’une dizaine de noeuds et remportés tour-à-tour par Alexis Loison (Custo Pol) et par Pierre Quiroga (Skipper Espoir CEM). Au classement général avant jury, ce dernier prend la première place devançant de quelques points Nicolas Lunven (Generali) et Jérémie Beyou (Charal). Du côté des bizuths, il faut noter la belle journée de Pierre Rhimbault (Bretagne CMB Espoir) en tête des nouveaux inscrits au championnat de France Elite de course au large.

Ils ont dit :

Pierre Quiroga, skipper de Espoir CEM:

« Une journée comme celle-là, ça fait très très très plaisir. Hier dans ma newsletter, je disais : ‘fais ce que tu as à faire, fais ce que tu sais faire, ne sur-joue pas et tu verras bien où cela te mènera.’ Donc je suis très content d’avoir bien navigué aujourd’hui. J’ai un petit avantage dans le vent faible car en Méditerranée on s’entraine à 90% dans 8-12 noeuds. Et puis j’ai mis des voiles neuves, j’étais dans les bonnes conditions et ça donne une belle journée. Quand tu navigues à côté de Beyou, Eliès, Lunven… sur jouer c’est essayer d’être plus que parfait, d’être au-dessus de ton niveau habituel et cela je me le suis un peu interdit. Je me suis plutôt dit sur les manœuvres fais simple, sur les placements fais simple, sur la stratégie aussi et finalement ça a payé! Aujourd’hui j’ai l’impression d’avoir fait une journée simple mais bien faite donc c’est bien. Même si je suis en tête au général, je suis lucide et sais bien qu’il y aura des journées plus compliqués entre les parcours de demain et la grande course de jeudi. »

Nicolas Lunven, skipper de Generali:

« Si j’avais su un peu plus tôt que l’arrivée de la 2e course se faisait à la bouée Nouch Sud, j’aurai marqué un peu plus Yann pour finir 2e et non 3e. Au final, Yann me coiffe juste sur la ligne. Enfin ça reste tout de même une belle journée, sous le soleil, avec des conditions pas faciles. Il y avait moyen de prendre des bâches. J’ai pris des départs moyens mais j’ai toujours réussi à me mettre à l’endroit malgré un vent irrégulier en force et en direction. Ces départs ne m’ont pourtant jamais empêché de faire ce que je voulais sur l’eau. D’ailleurs sur zone, il s’est passé beaucoup de choses. Sur 500 mètres tu pouvais avoir trois bascules de vent par exemple. Il y avait de quoi s’occuper. Les passages de bouée autour de Generali se sont toujours bien passés mais j’ai cru entendre certains de mes concurrents qui n’ont pas eu ma chance. Certains passages ont sûrement été très très chauds. Il y a eu pas mal de regroupement aux marques de parcours »

Jérémie Beyou, skipper de Charal:

« Trois c’est bien, c’est un bon chiffre mais il va falloir que ça change de temps en temps. Non c’est bien, ça prouve que je sais encore faire du Figaro. En partant ce matin, j’avais un peu d’appréhension, ça fait longtemps que je n’ai pas pratiqué le Figaro au final. Etre sur le podium pour cette première journée avec Charal, c’est super! Surtout que c’était assez compliqué sur l’eau avec un vent de terre qui distribuait pas mal. Fallait faire attention à ses positionnements par rapport à la flotte et bien anticiper les manoeuvres. J’ai assez bien géré sans prendre de gros risques. La deuxième manche, je ne prends pas un bon départ mais j’arrive rapidement à tricoter à l’endroit et à revenir dans le match. Elle n’était vraiment pas facile avec une brise qui voulait rentrer mais n’est jamais venue et des passages sans vent. Au final c’est le vent de terre qui est revenu privilégiant les gens de devant dont je faisais partie. Sur des journées comme celle-là, tu peux faire 20e comme premier. Donc avoir sécurisé deux places dans les cinq premiers c’est très très bien. »

Pierre Rhimbault, skipper de Bretagne CMB Espoir:

« Nous avons fait deux côtiers identiques dans des conditions très aléatoires. Ce n’était pas facile de se placer, pas facile de conserver une place. Il fallait également être un peu inspiré, je pense que c’était la clé. Et avoir un peu de chance. De la chance j’en ai eu. Pour l’inspiration, de temps en temps oui et d’autre non. Mais je suis assez content de la journée en générale. Cela va dans le bon sens. Je me suis trompé sur la deuxième manche sur le côté de la ligne. Après pour revenir j’ai un peu de chance que ça molisse et que cela me permette de tricoter. Non, non je suis plutôt satisfait. Par contre les parcours à 40 coureurs, c’est hyper chaud. Aux bouées, on arrivait en paquet de 6 ou 7. C’était hyper tendu mais également hyper intéressant. Il faut tout le temps se placer. Il y a tout le temps du monde à côté. Tout cela c’est génial. Par contre, c’est chaud! »

Tanguy Le Turquais, skipper de Nibélis:

« Aujourd’hui, il y a eu deux bonnes choses et un truc pas bon. Je commence super bien la première manche et puis à la bouée sous le vent, je pense que je suis victime d’un petit manque de respect des règles de la part de quelques concurrents. Comme je ne voulais pas casser le bateau, je m’écrase un peu et du coup je perds 10 places. C’est un peu pénalisant et frustrant. Par contre sur la deuxième manche, c’était très bien. Je prends un mauvais départ mais j’arrive à tirer du bon coté. Après, bonne vitesse sous spi, je réussis à m’échapper. Il se passe encore quelques trucs pour finalement terminer dans les 10 à la fin de la 2e manche. Je suis content, c’est un peu la première régate en Figaro où j’arrive à faire quelque chose de correct. Ma première satisfaction de la saison. Donc, c’est bien. La régate est encore très loin d’être terminée donc on ne s’emballe pas. Mais faire une manche dans les 10 ça fait du bien pour le moral. »

Source

Laure Lunven - de Hercé

Liens

Informations diverses

Sous le vent

Au vent