Louis Burton, septième du Vendée Globe !

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© Olivier Blanchet / DPPI

Louis Burton ( Bureau Vallée) a franchi la ligne d’arrivée aux Sables d’Olonne ce jeudi 2 février 2017 à 08 heures 47 minutes et 49 secondes (heure française). Il s’octroie la septième place de ce Vendée Globe 2016, tour du monde qu’il boucle pour la première fois, après son abandon dû à une collision avec un chalutier, lors de l’édition 2012-2013. Son temps de course est de 87 jours 19 heures 45 minutes et 49 secondes, auquel s’additionne une pénalité de 2 h pour une rupture involontaire du plomb d’arbre d’hélice, survenue deux jours avant l’arrivée. Il a parcouru 27 477 milles sur l’eau, à la vitesse moyenne de 13,00 nœuds.

Avec son IMOCA construit en 2006 et toujours soutenu par Bureau Vallée, son fidèle partenaire depuis 2010, Louis Burton s’est aligné au départ du Vendée Globe 2016 avec un bon niveau de préparation, « Je me fixe un objectif entre une dixième et une douzième place… J’aimerais aussi relever un autre défi : mettre moins de 84 jours, le temps de Michel Desjoyeaux en 2008 sur un bateau de même génération » annonçait le navigateur aux Sables-d’Olonne. Le premier objectif du marin sera largement dépassé, le deuxième manqué de peu…

Leader du peloton

En théorie, ses rivaux les plus directs se nommaient Tanguy de Lamotte, Bertrand de Broc, Stéphane le Diraison, Thomas Ruyant, Arnaud Boissières, Fabrice Amédéo ou encore Kito de Pavant qui, comme lui, naviguent sur des monocoques construits pour le Vendée Globe 2008. Dès les premiers jours de course, Louis Burton s’installe parmi les leaders de cette flotille de bateaux de deuxième génération. Après une descente rapide vers l’équateur, le voilier jaune et vert en treizième position, se tient toujours dans la première moitié du classement. Dès l’arrivée dans les mers du sud, il devient le leader du peloton, ne quittant plus le top 10 dès l’entrée dans l’océan Indien. Au fil des abandons successifs, Louis Burton navigue seul en septième position et maintient une belle vitesse, accentuant même son avance dans l’océan Pacifique sur ses poursuivants Nandor Fa et Conrad Colman. Lorsqu’il est contrarié par de nombreux soucis techniques et de longues sessions de bricolage à bord, Louis envoie un message rempli d’humour « J’ai attaqué Germinal sur ma liseuse, histoire de me dire que je n’ai aucune raison de me plaindre ! »

Louis Burton Cap-Hornier !

Au cap Horn qu’il découvre pour la première fois, au 58ème jour de course, le skipper de Bureau Vallée confortablement installé dans sa 7ème place, savoure son bonheur d’en finir avec les mers du Sud et d’entamer la remontée vers les Sables-d’Olonne. A l’abord du Pot au Noir, son plus proche poursuivant Spirit of Hungary est environ 1500 milles derrière lui : « Je suis un peu isolé entre Nandor Fa derrière et le duo Jean Le Cam – Yann Éliès devant, ça enlève un peu de piquant mais cela a l’avantage de ne pas mettre de pression, de pouvoir faire avancer le bateau en sécurité et de rester vigilant ». Propulsé au cœur de l’archipel des Açores, dans un flux musclé de Sud-Ouest jusqu’à l’entrée du golfe de Gascogne, Louis Burton navigue en avant d’une belle dépression et couvre même la distance de 349 milles en 24 heures. Louis Burton termine son Vendée Globe derrière Yann Eliès 5e et Jean le Cam 6e, deux prédécesseurs parmi les plus expérimentés du circuit, eux aussi sur des bateaux classiques à dérives droites.

Et demain…

Inutile de poser la question au skipper sur ses projets d’avenir, ils sont déjà écrits, Bureau Vallée et Louis Burton ayant annoncé au mois de novembre, l’achat du Banque Populaire VIII, l’IMOCA à foils mené à la victoire par Armel le Cléac’h. Arrachant ce commentaire à Arnaud Boissières (La Mie Câline) toujours en course « Louis a fait une super course, dans le sud il a fait une belle trajectoire tout droit à 18 nœuds pendant longtemps ! On a à peu près le même potentiel de bateau et il me met loin derrière, mais je suis content pour lui parce qu’avant de partir, avec son partenaire ils ont acheté le bon bateau ! »

C’est un excellent présage sur l’avenir que s’offre à 31 ans le skipper de Bureau Vallée. Louis Burton et Servane Escoffier, parents de deux adorables bambins, Edith et Lino, vont désormais se consacrer à la course au large en IMOCA avec un nouveau bébé, qui plus est doté de foils sur les flancs pour mieux voler. On se réjouit déjà de retrouver le couple de navigateurs sur la prochaine Transat Jacques Vabre.

Source

Agence Mer & Media.

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