Destremau cap-hornier…

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© Gilles Morelle

Alors qu’il ne lui reste plus qu’une centaine de milles jusqu’au cap Horn, le dernier solitaire à naviguer encore dans le Pacifique va ce dimanche après-midi déborder le promontoire patagonien, tandis que 4 000 milles devant lui, Éric Bellion a franchi l’équateur en milieu de nuit…

C’est pour très bientôt ! Sébastien Destremau (TechnoFirst-faceOcean) n’a plus que quelques heures à passer dans le Pacifique : à cent milles du cap Horn, le dernier solitaire devrait donc avoir mis 84 jours et quelques heures depuis le départ des Sables d’Olonne pour embouquer le détroit de Drake et mettre le clignotant à gauche afin de rallier la Vendée. Mais pour autant, les mers du Sud ne sont pas encore finies : après avoir ralenti pour rester en bordure d’un sérieux coup de vent de Nord-Ouest ces derniers jours, le solitaire a enchaîné un double empannage pour glisser vers la Patagonie dans un flux plus maniable de 25-30 nœuds qui devrait sérieusement mollir au large de l’île des États avant de reprendre de la vigueur demain lundi en basculant à l’Ouest. Mais il aura encore un bon millier de milles à couvrir avant de sortir des mers du Sud à l’image de Pieter Heerema (No Way Back) qui longe encore la Zone d’Exclusion Antarctique (ZEA) à la hauteur du 45°S.

Des alizés aux perturbations

D’ailleurs un peu plus au Nord, le duo Romain Attanasio (Famille Mary-Étamine du Lys) et Didac Costa (One Planet-One Ocean) est quant à lui entré dans les Trentièmes avec des températures nettement plus agréables : les deux compères qui ne se lâchent plus depuis ce week-end sont encore à vue à quatre milles l’un de l’autre, au près dans un flux léger de Nord-Nord Ouest. Ils ont franchement rattrapé l’Américain Rich Wilson (Great America IV) qui peine depuis plusieurs jours dans ce régime peu construit en bordure de l’anticyclone de Sainte-Hélène. Or à peine deux cent milles plus au Nord, Alan Roura (La Fabrique) a réussi à s’extirper des méandres anticycloniques avec des alizés d’Est d’une dizaine de nœuds seulement, mais profitables pour parer le cap Frio désormais par son travers.

Et devant son étrave, le tandem a rompu le contact : Arnaud Boissières (La Mie Câline) a su profiter de ces conditions de louvoyage complexes pour faire le break avec Fabrice Amedeo (Newrest-Matmut), relégué à une centaine de milles dans son Sud. Au large du Brésil, les alizés prennent du coffre avec une quinzaine de nœuds d’Est-Sud Est, des conditions qu’ont aussi connues Conrad Colman (Foresight Natural Energy) et Éric Bellion qui a franchi l’équateur en milieu de nuit ce dimanche. Sur le 30° Ouest, le skipper de CommeUnSeulHomme est en même temps entré dans le Pot au Noir, une Zone de Convergence Inter Tropicale qui l’a ralenti momentanément car elle ne semble pas trop étendue en latitude.

D’ici la fin de journée, le solitaire devrait retoucher les alizés de Nord-Est de l’hémisphère Nord, alizés qui vont bientôt quitter Nándor Fa… Spirit of Hungary va en effet devoir traverser une grande cellule anticyclonique en haricot qui barre la route entre les Canaries et les Antilles, avant d’atteindre les dépressions atlantiques. Et une perturbation, voilà qui fait les affaires de Louis Burton (Bureau Vallée) au cœur de l’archipel des Açores dans un flux musclé de Sud-Ouest qui va rapidement le propulser jusqu’à l’entrée du golfe de Gascogne. Attention toutefois car cette dépression se creuse en début de semaine…

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Agence Mer & Media.

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