IDEC SPORT affole les compteurs

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© Jean-Marie Liot

En approche de la longitude du cap de Bonne Espérance, premier des trois grands marqueurs mythiques d’un tour du monde à la voile, le maxi-trimaran IDEC SPORT connait la journée la plus prolifique de sa grande aventure planétaire, débutée voici seulement 12 jours. Francis Joyon et son équipage réduit à un commando de 5 hommes, affolent littéralement les compteurs, avec déjà 855 milles parcourus lors de cesdernières 24 heures, soit l’ébouriffante moyenne horaire de 35,59 nœuds ! Une performance appelée à durer, « peut-être jusqu’à l’Australie » souffle prudemment Francis Joyon, alors que le maxi-trimaran glisse le plus sainement du monde dans des pointes enregistrées cette nuit à 44 nœuds ! IDEC SPORT se donne les moyens de revenir à vitesse Grand V dans les temps du record de Banque Populaire V, passé en 11 jours, 21 heures et 48 minutes au cap de Bonne Espérance, le 3 décembre 2011. Un moment relégués le 26 décembre dernier à 755 milles du tableau arrière de leur adversaire virtuel, les Joyon, Surtel, Pella, Stamm, Audigane et Gahinet ont déjà réduit ce delta à 550 milles.

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« Nous ne comparons pas encore nos performances à la barre, mais si on vous le demande, dites que c’est moi le plus rapide » Dans son éclat de rire coutumier, le catalan du bord Alex Pella résume en quelques mots l’ambiance à bord du maxi-trimaran IDEC SPORT lancé à toute allure à la conquête du Trophée Jules Verne ; application, décontraction et amitié semblent constituer en ce début de 13ème jour de course les recettes de la performance. « La mer est bien lissée, propice à la vitesse » précise en substance Francis Joyon ; « Nous avons pris un ris dan la grand voile, et le bateau est à présent parfaitement équilibré pour la très haute vitesse ». Et Alex Pella de préciser : « Ce bateau offre un passage dans la mer absolument fabuleux, et cela participe grandement à nous permettre de garder longtemps des vitesses élevées. On se fait vraiment plaisir à la barre, d’autant que la température extérieure, avec ce vent de secteur nord-ouest, demeure douce et très supportable. Nous sommes heureux de cette entrée tonitruante dans le grand sud.»

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IDEC SPORT cravache ainsi en direction de l’Océan Indien. Le grand trimaran gris et rouge met avec chaque mille un peu plus de sud dans sa route. « Nous visons un passage sous Bonne Espérance par 45° de latitude sud » confirme Francis, tout en évoquant l’angoissante question des glaces dérivantes. « Marcel van Triest surveille de très près la présence éventuelle de glaces dans notre secteur. Nous ne prendrons pas de risques inconsidérés, mais nous savons qu’il nous faudra peut-être, de jour de préférence, flirter avec la proximité d’icebergs. » La « bande à Joyon » se donne au maximum pour demeurer le plus longtemps possible en avant de cette dépression australe. En ralliant ainsi, avec un minimum de manœuvres et avec ses vitesses du jour l’ouest australien, IDEC SPORT pourrait dès le cap Leeuwin revenir à la hauteur du tenant du titre Banque Populaire V. Le cap de Bonne Espérance devrait lui être laissé loin à bâbord demain matin, au terme d’un peu moins de 13 jours de course.

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