Une entrée en matière des plus brutale

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© Jean-Marie Liot

Les six marins du maxi-trimaran IDEC SPORT se sont, en toute connaissance de cause, imposés une entrée en matière des plus brutale dans leur seconde tentative, en un an, contre le record du Trophée Jules Verne. Le front actif qui les propulse en ce deuxième jour de course, loin au large du Maroc, s’est longtemps fait désiré, imposant une double purge aux hommes de Francis Joyon, allure au plus près du vent, et deux bonnes heures de franche pétole. Mais le fort vent de secteur nord est bien au rendez-vous, et l’équipage ne chôme pas pour garder le maxi-trimaran dans la bonne veine de vent, à bonne allure, cap au sud ouest. La feuille de route établie en pleine concertation avec le routeur Marcel van Triest est pour l’heure parfaitement respectée, et le débours actuellement concédé au tenant du titre, quelques 215 milles, fait intégralement partie de la stratégie élaborée pour rallier dans un premier temps l’Équateur dans un chrono dit « correct », et surtout, pour effectuer une belle transition avec les alizés de sud est et rallier au plus vite les régimes toniques du Grand Sud, en route vers Bonne Espérance.

Sonnés au départ

Francis Joyon, Gwénolé Gahinet, Bernard Stamm, Alex Pella, Boris Herrmann et Clément Surtel émergeaient ce matin quelque peu sonnés au terme des 36 premières heures de course, heures particulièrement intenses. « Le passage du centre de la dépression, une douzaine d’heures après notre départ d’Ouessant, nous a un peu bousculé » explique Francis. Les organismes de terrien, encore peu amarinés, ont subit de plein fouet les assauts conjugués du froid, de la pluie, d’un fort vent du nord et d’une mer désordonnée à souhait. « Le bateau tapait beaucoup. C’était osé de partir ainsi à la rencontre du front. » avoue le benjamin du bord, « Guéno » Gahinet, qui retrouve après un jour et demi de mer, forme et santé. « Il y a eu beaucoup de manœuvres préjudiciables à la haute vitesse » poursuit Francis, « avec une bonne douzaine de changements de voiles très fatigante, car nous ne sommes que 6 à bord de ce grand bateau. On a ainsi peu dormi et vécu sur nos réserves. » Et Guéno d’ajouter : « La mer s’organise bien à présent, dans un régime qui fait penser à l’alizé, avec une belle glisse au portant. »

Comme si c’était hier

Les six marins d’IDEC SPORT ont, comme on s’y attendait, repris d’instinct les réflexes et les habitudes de leur première tentative achevée en janvier dernier. « C’est amusant » précise Francis Joyon, « Guéno a ressorti le tableau des systèmes de quart de 2015, et on a repris la vie de bord comme si c’était hier… » Les milles défilent à présent à grande vitesse sur les répétiteurs du bord. IDEC SPORT empannera, (changera d’amure) à proximité des Canaries et ce n’est qu’à hauteur des îles du Cap Vert qu’avec l’affaiblissement du vent, il faudra jouer finement la transition vers l’Équateur, avec un passage possible au milieu des îles.

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