Fin du stand-by pour le trimaran MACIF

voile, mars, action, aerien, helico, aerial, trimaran, multicoques, multihull

© Jean Marie Liot / DPPI

François Gabart a pris la décision de rentrer en Bretagne, en raison des conditions météo qui ne lui permettent pas de tenter le record de la Méditerranée dans la période de stand-by définie. Le trimaran MACIF entrera en chantier dès son arrivée à Lorient, tandis que le skipper sera présent au départ du Vendée Globe, en tant que vainqueur de la dernière édition.

Pas de fenêtre, pas de record

Après un peu plus de trois semaines à guetter la météo, François Gabart et son routeur Jean-Yves Bernot ont dû se rendre à l’évidence : depuis le début du stand-by, les conditions propices au record de la traversée de la Méditerranée ne se sont jamais présentées. « Elles sont simples et connues : il s’agit d’un mistral qui va plus loin que son domaine habituel, c’est-à-dire jusqu’aux côtes africaines. Pendant notre période de stand-by, il y avait du vent au début mais jamais plus loin que la Sardaigne », constate Jean-Yves Bernot, tandis que le skipper du trimaran MACIF ajoute : « Les prévisions à cinq-six jours étaient souvent assez bonnes, mais plus on se rapprochait de l’échéance, plus le vent s’essoufflait à partir de la Corse. » Comment expliquer que le mistral se soit ainsi à chaque fois éteint ? « Nous avons eu un mois d’octobre relativement calme, avec des conditions très anticycloniques, c’est d’ailleurs encore le cas cette semaine », répond François Gabart.

Jusqu’au bout, le skipper de MACIF et son routeur ont espéré la bonne fenêtre ; la dernière qu’ils surveillaient depuis le week-end dernier prévoyait un départ ce mercredi 26 mais elle s’est peu à peu fermée. « Nous l’aurions tentée même si les conditions avaient été approximatives, mais cela n’a même pas été le cas », confirme Jean-Yves Bernot. François Gabart ne cache pas une certaine frustration de ne pas s’être attaqué au record détenu par Armel Le Cléac’h (18 heures 58 minutes et 13 secondes) « Je suis forcément déçu, parce que je suis un compétiteur, mais nous n’avons aucun regret, parce que nous ne sommes pas passés à côté d’une bonne opportunité. Ça fait partie du jeu des records. »

2016 : une victoire, un record et de l’expérience en stock

Le skipper de MACIF porte un regard positif sur cette campagne méditerranéenne d’un mois et demi : « Nous avons fait de belles rencontres avec les salariés et les sociétaires de la Macif, mais aussi avec les journalistes, venus naviguer et découvrir le bateau. En outre, le convoyage et les nombreux entraînements sur place nous ont permis d’en apprendre encore davantage sur le bateau et son potentiel. La Méditerranée est un plan d’eau complexe qui demande de naviguer différemment ; la météo change de manière assez forte et surprenante. »

Avec le retour du trimaran à Lorient, la saison 2016 s’achève et le bilan est positif aux yeux de François Gabart : « Nous avons fait une course, The Transat bakerly, que nous avons gagnée et nous avons battu le record des 24 heures qui a permis de confirmer le potentiel de vitesse du bateau. Et même si nous n’avons pas pu aller au bout des tentatives de records, nous avons acquis beaucoup d’expérience en vue de la suite du programme : il faut être prêt en permanence, rester bien organisé pour être capable d’être performant à tout moment. »

Le bateau en chantier à Lorient, le skipper présent aux Sables d’Olonne

C’est vendredi prochain que le trimaran MACIF devrait retrouver Lorient où il entrera en chantier. Au programme ? « Cela commence toujours par la vérification de la structure et le démontage de toutes les pièces. Nous avons bien tiré sur le bateau cette année, notamment lors du convoyage vers la Méditerranée, pendant lequel nous avons rencontré des conditions assez fortes, mais a priori, il n’y a pas de dommages importants. Après, nous n’avons pas prévu de modifications structurelles majeures, mais nous avons une belle job-list, avec un tas de petites évolutions dont l’objectif est de faciliter les manœuvres et la vie à bord et qui, mises bout à bout, vont bien nous occuper », explique François Gabart. De son côté, ce dernier, une fois arrivé en Bretagne, mettra le cap sur les Sables d’Olonne pour le départ du Vendée Globe qu’il commentera en direct pour France Télévisions. Comment voit-il la course dont il est le tenant du titre ? « Plein de choses se sont passées ces quatre dernières années, avec notamment l’arrivée des foils, tous les ingrédients sont réunis pour avoir un Vendée Globe palpitant », conclut le skipper de MACIF.

Source

WindReport'

Liens

Informations diverses

Sous le vent

Au vent

Les vidéos associées : Records