La grande descente de retour du Fastnet

© Gildas Hémon - Kérys

Une fois passé le phare du Fastnet, sommet du parcours, c’est la grande descente au SE jusqu’à la baie de Douarnenez. Tout schuss, tout droit !
Après avoir enroulé le célèbre rocher et son phare, les concurrents ont un choix tactique à effectuer en ce qui concerne le DST situé directement à son Sud : soit revenir pratiquement sur leurs pas, plein Est, et contourner la zone interdite par le Nord avant de plonger vers l’arrivée ; soit tourner de 90° seulement autour de la marque de parcours et descendre presque plein Sud en longeant le bord Ouest du DST.

Quelle décision prendre ? D’après les prévisions météo concoctées avant le départ, la première solution entraînera un moins bon angle de vent, mais positionnera le Mini sur une route plus à l’Est, et donc moins exposé à de possibles trous sans vent; la seconde solution expose plus à l’éventuelle pétole, mais offre un meilleur angle de vent et fait parcourir un peu moins de distance. Le passage par le Nord du DST a été choisi par le leader, « Griffon.fr » (865) de Ian Lipinski et Sébastien Picault qui a profité de son avance pour prendre le plus de garanties météo possibles ; le passage par l’Ouest du DST, plus risqué, a été choisi par « Wild Side » (753) d’Emmanuel Renaud et Nicolas d’Estais, qui doit prendre tous les risques.

Séries : La bouteille à encre

En Série, c’est la bouteille à encre, la glorieuse incertitude du sport !
Ils sont sept à avoir enroulé le phare du Fastnet peu après 16h00. Ils ne se lâchent pas d’une semelle, il faut grossir la loupe de la cartographie au maximum pour pouvoir les identifier sur la cartographie, ils se tiennent en à peine 3 milles nautiques. Ils ont tous les 7 choisi de passer au Nord du DST, chacun étant convaincu de la qualité de son sprint final. Ils ne se feront pas le moindre petit cadeau.
Peu avant la côte Irlandaise, ils se sont débarrassés de « Mini Oiri » (905) en poussant à la faute le skipper Tahitien, Guillaume Combescure, et son équipier de luxe Benoît Hantzperg.
Les 8 samouraïs ne sont désormais plus que 7. Aucune prévision possible sur le classement final, aucune conjoncture pour désigner la prochaine victime de la pression du groupe. Il ne nous reste que la patience, la consultation heure après heure de la cartographie, et pour certain la prière, ou le tirage des cartes, ou le marc de café pour pronostiquer un podium.

Les 7 belligérants et leur ordre à 18h00 :

  1. 908 – Pavel Roubal et Milan Kolacek « Pogo Dancer »
  2. 887 – Pierre Chedeville et Paul Cloarec « Blue Orange Games-Seaowl »
  3. 869 – Charly Fernbach et Davy Beaudart « Le fauffiffon Hénaff »
  4. 909 – Tanguy Bouroullec et Erwan Tymen « Pogo Partners »
  5. 902 – Clarisse Cremer et Clément Bouyssou « TBS »
  6. 913 – Germain Kerléveo et Fred Duthil « Technique Voile »
  7. 910 – Tom Dolan et François Jambou « Offshoresailing.fr »

Les abandons :

419 – Kan Chuh – Sergio Vinicius « VMAX »
514 – Estelle Greck – Erwan Pellen « Starfish »
550 – Kevin Trischler – Antoine Debled « ADD-modules »
719 – Nick Joyce – Nicolas Boidevezi « Nick Joyce Ocean Racing »
791 – Julien Bourgeois – Matthieu Damerval « Sailchase.com »
802 – Charlotte Mery de Bellegarde – Etienne Bertrand « Optigestionnf – Femmes de Bretagne »

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