Tout reste à faire

© Christophe Favreau

Les 22 figaristes de la Solo Maître CoQ ont bénéficié d’une journée de repos, ce mercredi 20 avril. Entre siestes, bricolages et séances chez le kiné, les coureurs ont également pris quelques minutes pour préparer la grande boucle nautique du lendemain entre Belle-Ile et l’île de Ré. Au programme de cette ultime course, un parcours de 350 milles nautiques dans de petits airs qui pourrait chambouler l’ordre établi au classement général provisoire.

Après deux jours de compétition en baie des Sables d’Olonne, l’heure est au repos pour la flotte engagée sur la Solo Maître CoQ. Une pause bien méritée qui permet aux skippers de reprendre des forces avant la dernière manche dont le départ sera donné jeudi 21 avril à 12h00. Une dernière course de coefficient 3 qui partira en baie des Sables d’Olonne et emmènera la flotte en direction de l’île de Ré en respectant le balisage du pont et en laissant l’île à tribord. Les 22 Figaro Beneteau pointeront ensuite leur étrave vers le phare des Birvideaux, en laissant au choix l’île d’Yeu à tribord ou à bâbord, puis Belle-Ile à bâbord en remontant et en quittant le dit phare. Puis la flotte filera vers les Sables d’Olonne contourner la bouée « Mich’Bot » avant de poursuivre vers une marque spéciale, mouillée dans l’ouest de l’île d’Oléron tout en laissant l’île de Ré à tribord. Cette marque spéciale passée, cap vers La Palisse en passant sous le pont de l’île de Ré et avant un retour en baie des Sables pour couper la ligne d’arrivée.
Si les fichiers météorologiques peuvent encore changer d’ici le coup de canon libérateur, les prévisions annoncent, pour l’instant, de tous petits airs dans la journée de jeudi. Le départ marquera donc la grande difficulté de cette course pour les skippers comme pour le comité de course. Une fois la première après-midi passée, le vent devrait progressivement se renforcer dans la nuit de jeudi à vendredi pour s’établir dans un flux d’Ouest d’une quinzaine de nœuds. Hormis le départ qui risque de rallonger le temps du parcours, ce sont donc des conditions de navigations agréables, sans risque de coup de vent, qui attendent les concurrents de la 13e édition de l’épreuve vendéenne.

Cette pause à mi-épreuve est également l’occasion de faire un point sur le classement général provisoire. Corentin Douguet (Sofinther – Un maillot pour la vie), favori et très en forme, est en tête du classement sans avoir encore remporté aucune manche. Et ce contrairement à son dauphin Damien Cloarec (Saferail, vainqueur de la manche 4) qui signe ici un joli retour sur le circuit figaro. L’anglais Alan Roberts (Vasco de Gama) complète le trio de tête avec une belle régularité (1, 7, 5 et 6) mais devra se méfier d’Anthony Marchand (Ovimpex – Secours populaire), en embuscade, à 0,5 points derrière. En cinquième et sixième positions, les britanniques Will Harris (Artemis 77) – 1e bizuth – et Nick Cherry (Redshift) pourraient également jouer les troubles fêtes.

Ils ont dit:

Corentin Douguet « Sofinther – Un maillot pour la vie » :

« Jusqu’ici je suis forcément satisfait de ma course puisque je suis en tête. Pourtant, tout n’est pas encore parfait puisque je n’ai pas encore remporté de manche. Enfin ce n’est pas une condition sine qua non pour gagner. Sur le Tour de Bretagne 2015, nous gagnons avec Christian Ponthieu sans remporter une seule étape ! Et puis je n’ai pas dit mon dernier mot, il reste encore une course. Tout va se jouer sur le grand parcours. J’ai un petit joker d’avance sur certains mais pas vraiment sur Damien. Avec un coefficient 3 sur cette ultime manche, le jeu reste ouvert et il faudra être vigilant. Je vais faire ma course sereinement. Le jeu des marquages prendra certainement effet sur la fin de parcours. »

Arthur Le Vaillant « Un bateau pour demain » :

« Je suis ravi d’être présent sur cette épreuve. C’est déjà une victoire pour moi car trois jours avant le début de la course, j’étais encore malade et mon Figaro n’était pas prêt. Question objectif, je ne m’étais rien fixé et être dans la première moitié du classement est très satisfaisant. Ce que je souhaite c’est déjà finir l’épreuve, apprendre à me faire confiance et naviguer sereinement. Et ceci n’est pas évident car la flotte est très homogène et rend la bataille compliquée. Tout le monde peut faire une belle ou une mauvaise place sur la dernière manche, rien n’est encore acquis. »

Claire Pruvot « Port de Caen – Ouistreham » :

« En terme de conditions de navigation, nous avons eu deux premières journées très différentes sur la Solo Maître CoQ : la première dans de petits airs et la seconde dans des conditions plus musclées. Les parcours côtiers ont favorisé les manœuvres et les situations de contact, me permettant d’engranger un maximum d’expérience. Je crois que tout le monde a très bien dormi hier soir ! Comme toujours sur la Solo Maître CoQ, l’organisation est top et nous recevons un super accueil. La pause d’aujourd’hui est la bienvenue car elle me permet de souffler un peu et de préparer « Port de Caen – Ouistreham » pour la grande course de demain. C’est un changement de configuration car nous partons pour deux jours de mer. En plus du point météo quotidien, il faut contrôler la quantité de nourriture et les vêtements à embarquer tout en respectant les 80 kilos à ne pas dépasser. Nous attendons des conditions plutôt légères sur la grande course, il y a aura de nombreux passages stratégiques à négocier, à commencer par le contournement de l’île de Ré. Selon les conditions réellement rencontrées sur zone, il faudra être opportuniste.»

Source

Laure Lunven - de Hercé

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