Philip Sharp affronte l’Atlantique

© Rebecca Linder

Il y a dix ans Phil Sharp gagnait la Route du Rhum en Class40. En 2016 il est de retour pour s’attaquer à la plus ancienne et exigeante transatlantique : the Transat Bakerly. Le 2 mai prochain, jour du départ de cette régate mythique, le skipper devra affronter 3000 milles de navigation entre Plymouth et New York.

En 1960, 18 ans avant la première Route du Rhum, une poignée de skippers anglais se sont défiés, afin de traverser en solo le plus rapidement possible l’Atlantique Nord. Sir Francis Charles Chichester, pilote et marin averti, fut le premier à arriver à New York après 40 jours, 12 heures et 30 minutes.

56 ans plus tard, Philip Sharp tentera de battre le record en Class40 (16 jours 22 heures 11 minutes et 27 secondes). Le skipper anglais devra se confronter à 11 autres monocoques inscrits à cette édition de la course, au même titre que six IMOCA 60, cinq Multi50 et trois Ultime.
The Transat Bakerly est une course très exigeante : les skippers seront confrontés à des tempêtes, des vents contraires, une mer formée et à des icebergs. Les marins relèvent un défi hors-norme, d’autant plus qu’il s’agit d’une régate sans assistance

« Avant de me consacrer à la course au large, j’avais lu ce qui s’était passé pendant les périples de Pete Goss et d’Ellen MacArthur. A cette époque, la Transat Bakerly était juste un rêve pour moi. La brutalité et le challenge relevés sont les éléments qui m’attirent le plus : il s’agit sans doute de la plus dure transatlantique que je connaisse. Les skippers doivent lutter contre le courant et les vents pour arriver à New York : ce sera une aventure exceptionnelle et je suis déjà satisfait de pouvoir y prendre part. Le fait d’y participer en Class40 sera un défi intéressant car 11 bateaux y sont inscrits : il s’agit en effet de la classe la plus représentée»

déclare Phil Sharp.

Seulement dix jours après que Phil Sharp a pris la décision de mettre terme, temporairement, à sa campagne pour le Vendée-Globe, le skipper anglais et son équipe ont choisi d’acheter l’ex-GDF Suez , afin de continuer à régater sous les couleurs de leur projet, menés par une dynamique tout à fait compétitive.

A 21 jours du départ de la Transat Bakerly, Phil Sharp et son équipe ont une longue liste de taches à accomplir. Le skipper doit en effet se préparer pour le prologue de la régate à Saint-Malo le 23 avril prochain. Le marin anglais et son équipe doivent vérifier de manière minutieuse le bateau et tous les équipements de sécurité, préparer l’avitaillement, vérifier et changer les voiles, installer les panneaux solaires pour profiter de l’énergie du soleil pendant la traversée…

« Cela fait 8 ans que j’attends cette régate. Je n’ai pas pu participer à l’édition 2008 et je me suis promis que j’aurais participé à l’édition suivante. Notre programme en Imoca 60 a changé au dernier moment (nous avons souhaité acheter un bateau très performant mais un autre acheteur avait des ressources financières plus importantes et nous avons donc dû abbandonner ce projet…). Je me suis donc dit qu’il nous restait assez de temps pour s’aligner sur le départ de la course en Class 40. Ça a été un sacré défi de se retrouver où on en est aujourd’hui et, même si nous avons un très bon bateau, nous avons encore des obstacles à dépasser. Le premier est de devoir se qualifier à la course : il faut naviguer 1000 milles et j’espère que la météo sera douce avec nous… ».

déclarait Sharp

Ce mardi Phil Sharp larguera donc les amarres : il devra parcourir 1,000 milles et, selon les derniers fichiers météo, il terminera ce parcours en 5 jours: cela lui permettra d’être dans le bon timing pour participer au prologue à Saint-Malo.

Source

Gaia CORETTI

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Informations diverses

Mis à l'eau le: 17 avril 2016

Matossé sous: Course au Large, The Transat

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