Revue d’effectifs

© Gildas Hémon - Kérys

En parallèle du L’Orient Nautic, salon de la plaisance à flot, Lorient Grand Large organise ce week-end et pour la troisième année consécutive la Lorient Bretagne Sud Mini, une course en double de 150 milles.

Au départ de Lorient ce samedi, l’épreuve rassemble une catégorie particulière de bateau : les Minis 6.50. Véritables laboratoires de la course au large, tant ils ont testé et approuvé au fil des ans les nouvelles technologies, ces bateaux restent abordables en terme de budget et attirent depuis toujours de jeunes marins en quête d’aventure, de sport et de sensations, les jeunes pousses et futurs « stars » de la voile.
Une flotte de Mini6.50 renouvelée

Après une Mini-Transat quasiment idyllique quant aux conditions météo, les Mini 6.50 sont partis comme des petits pains à la revente. Seulement 3 skippers (Ian, Jonas, et Simon – TBC Classe Mini) ont couru la dernière Mini-Transat mais les novices seront accompagnés des anciens propriétaires de bateaux qui assurent la transition.

La Course : quelques chiffres

  • 76 bateaux au départ
  • 2 catégories : 14 Prototypes et 62 bateaux de Série
  • 10 nationalités sont représentées : France, Allemagne, Belgique, Suisse, Angleterre, Espagne, Australie, Hongrie, Brésil, Tahiti.
  • Si les filles restent minoritaires à bord, on note tout de même une nette augmentation de la représentation avec au total 13 filles embarquées dont 6 skippers en bateaux de séries et 2 duos entièrement féminins.

Le parcours

Pour la première course de la saison, Mathias Louarn, directeur de course a concocté un parcours d’environ 150 milles. Les marins iront flirter avec les cailloux de l’archipel des Glénan avant de redescendre vers les îles du Morbihan (contournement de Belle-île et passage de la Teignouse) et de revenir vers Lorient.

La Lorient Bretagne Sud Mini offre un parcours varié et technique avec de longs bords qui permettront aux équipages de prendre une multitude d’options tactiques. A chaque instant, les cartes pourront donc se redistribuer.

Mathias Louarn – directeur de course : les conditions météo seront changeantes tout au long du week-end. Le vent devrait évoluer de secteur Ouest à Sud-Ouest entre 15 et 25 nœuds. C’est aujourd’hui la tendance générale. Nous ferons le choix de parcours demain, vendredi.

Les concurrents ont tous eu les 2 parcours possibles en amont, ce qui leur a permis de travailler leur navigation à l’avance, de mieux se préparer et anticiper cette première épreuve.

Le départ sera donné samedi 9 avril à 13h. Les bateaux sont attendus dimanche dans la journée.

Jeu pleinement ouvert pour la première course de la saison

Avec l’arrivée de nouveaux marins dans la Classe, jamais la course n’a été aussi ouverte. Mais quelle que soit la catégorie, les « anciens » ont un sérieux avantage par rapport aux équipages plus novices.

En proto

Ian Lipinski/Davy Beaudart 865 – Griffon : Ian Lipinski, vainqueur Série de la Mini-Transat Série 2015, a changé de catégorie pour la saison et navigue désormais sur un prototype. Pour ce nouveau challenge, Ian, toujours ambitieux, s’est offert l’un des derniers nés de sa génération, le Maximum, qui avait survolé les débats l’an passé aux mains de Davy Beaudart. C’est justement avec Davy que Ian lipinski embarquera. Autant dire que malgré la technicité du bateau, le duo devrait logiquement mener les débats.

Simon Koster/Peter Luzius 888 Eight Cube : Ce prototype vert à presque tout d’une grenouille avec son architecture ronde. Simon connait très bien son bateau pour avoir couru dessus lors de la dernière Mini-Transat et finit

En Série

Le jeu est très ouvert avec les nouveaux bateaux de série (Pogo Verdier, les Ofcet 6.50) et surtout beaucoup de nouveaux venus sur le circuit. Difficile à ce jour d’effectuer un pronostic tant le match semble ouvert. Toutefois, quelques « vétérans » de la Classe Mini à l’instar de Jonas Gerkens qui aligne plusieurs années de pratique en Mini 6.50, partent tout de même avec un sérieux avantage : celui de l’expérience.

Il faudra aussi compter d’autres « anciens », ceux venus assurer la transition avec les nouveaux propriétaires de leurs bateaux. Thomas Guichard par exemple accompagne Marine André sur Pogo Finot. Un bateau qu’il connait par cœur puisqu’il a terminé 8e de la Mini-Transat 2015.

Mais derrière, les nouveaux ont la rage, l’envie de bien faire et de montrer de quoi ils sont capables. Sur cette course les juges de paix seront la constance, la concentration et une gestion parfaite de leur navigation et de leur rythme de vie à bord.

Ils ont dit

Bernard Bocquet – Président de Lorient Grand Large:

Il n’y a pas que les Ultimes et la Volvo dans la vie, il y a les Minis, aussi ! Cette classe nous tient particulièrement à cœur à Lorient. C’est un vivier technologique, un vivier de champions et humainement c’est une classe ultra conviviale. Nous avons toujours eu beaucoup de Mini à Lorient La Base à l’année. Ils représentent presque la moitié des effectifs du pôle d’entrainement course au large, Lorient Grand Large.

David Raison Administrateur de la Classe Mini :

Nous sommes ravis de l’engouement féminin pour la course au large en général et pour la classe Mini en particulier. Ces bateaux restent assez maniables et ne demandent pas une surpuissance musculaire ce qui les rend accessible à tous.
La course va être rythmée avec beaucoup de diversité dans les allures et les configurations de voiles. La course promet d’être passionnante.

Estelle Greck Série 514 Gripen (en double avec Pierrick Follezou) :

la LBSM c’est une première pour moi, je découvre le mini en compétition. J4ai un peu de stresse pour le départ avec 75 autres bateaux sur l’eau et peut-être aussi autour des iles des Glénan ou il y a pas mal de cailloux. Mais sinon je me sens prête. Je me suis bien entrainée avec Lorient Grand Large. Nous avons fait quelques sorties offshore en solitaire, ce qui aide à prendre ses marques et à gagner en confiance. Globalement je suis sereine pour cette première course.

Jonas Gerkens Série 882 Volvo (en double avec Albert Lagneaux) :

Je commence juste à dompter mon nouveau bateau (un pogo verdier). La LBSM est une excellente mise en jambe. Cela va me permettre de jauger les forces en présence pour le reste de la saison et de savoir où j’en suis dans ma préparation. Oui, le bateau va vite… encore faut-il aller au bon endroit 😉

Simon Koster – Proto – 888 Eight Cube (en double avec Peter Luzius) :

J’ai remis mon bateau à l’eau très tard, je n’ai pas encore navigué cette saison. Du coup je ne me sens pas ultra favori. Le bateau reste encore jeune j’ai beaucoup à découvrir et la LBSM est intéressante de ce point de vue : le fait de naviguer à vue permet d’avoir des points de repères par rapport aux autres bateaux et de tester des configurations différentes, des réglages particuliers et d’en évaluer l’efficacité en temps réel.

Source

Eve BOUGAULT

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