Un plateau jeune et féminin pour la Solo Maître CoQ 2016

© Christophe Favreau

A J-10 du coup d’envoi de la 13e édition de la Solo Maitre CoQ, l’association Les Sables d’Olonne Vendée – Course au Large s’apprête à accueillir 22 figaristes sur le ponton Course de Port Olona. Avec un plateau éclectique composé de neuf bizuths, cinq femmes et sept étrangers, le spectacle promet d’ores et déjà d’être au rendez-vous de cette semaine de compétition en baie des Sables d’Olonne.

Un bateau monotype, une seule ligne de départ, des parcours identiques et un classement unique : voilà les clés du succès de la classe Figaro Beneteau et la magie de la course au large. Un des rares sports où hommes, femmes, novices comme expérimentés s’affrontent sans distinction et à armes égales. Et la 13e édition de la Solo Maître CoQ ne déroge pas à cette règle puisque vingt-deux coureurs au large, aux profils tous différents, sont attendus du 15 au 24 avril aux Sables d’Olonne.

Parmi ces coureurs, on retrouve des figaristes aguerris comme Corentin Douguet qui cumule déjà quatre participations à l’épreuve sablaise, et des figaristes récidivistes à l’instar d’Anthony Marchand ou de Damien Cloarec qui, après un ou deux ans d’écart sur d’autres circuits véliques, font leur grand retour. Du côté des bizuths, ces novices du championnat de France élite de course au large en solitaire, il faudra compter neuf nouvelles têtes issues de divers plans d’eau : méditerranéen pour Pierre Quiroga, atlantique pour Marc Noesmoen voir outre-Atlantique pour les navigateurs de la formation Artemis Offshore Academy (Mary Rook – Will Harris – Hugh Brayshaw) ou transalpin pour la suissesse Justine Mettraux. Et question mixité, aucune galanterie ne sera accordée aux cinq jeunes femmes de la compétition qui feront jeu égal avec le reste de la flotte.

Ils ont dit:

Claire Pruvot, Port de Caen Ouistreham :

« En 2013, j’étais la seule femme à participer à la Solo Maître CoQ, et aujourd’hui nous sommes cinq. En trois ans, nous avons explosé les compteurs, c’est plutôt sympa ! Le fait que nous courons à armes égales permet certainement de féminiser le circuit. De plus, le bateau, bien que physique, reste largement maniable et adapté à nos gabarits. La Solo Maître CoQ est une épreuve que j’apprécie particulièrement car nous y sommes toujours bien reçus et le format de course est un très bon test pour le reste de la saison. Les petits parcours en début de semaine sont un excellent entraînement pour naviguer au contact d’une flotte conséquente et répéter les manœuvres. Quant à la grande boucle de 350 milles, je l’envisage comme une répétition générale de la dernière étape de la Solitaire Bompard – Le Figaro 2016 car pour les deux, il nous faudra contourner les iles d’Yeu et de Ré. »

Corentin Douguet, Sofinther – Un maillot pour la vie :

« C’est ma 5e participation à la Solo Maître CoQ et j’espère le bon moment pour la gagner ! J’ai toujours plaisir à prendre part à cette épreuve et collectionne les bons souvenirs. Cette année, j’y viens avec un réel objectif car même si le format de la Solo Maître CoQ peut être assimilé à un stage grandeur nature, j’ai vraiment envie de bien faire. Toute ma saison 2016 est tournée vers la Solitaire Bompard, j’ai donc logiquement choisi d’être présent en Vendée. Et puis descendre et remonter le chenal des Sables d’Olonne est toujours un moment qui fait rêver… »

Cécile Laguette, Cécile cherche sponsors :

« Je suis une petite nouvelle sur le circuit et j’ai bien noté lors de la Solo Concarneau que je manquais encore d’expériences. J’arrive donc sur la Solo Maître CoQ avec l’envie de bien faire et surtout la motivation pour progresser en solitaire. A l’origine je suis architecte navale et j’ai passé une dizaine d’années en Nouvelle-Zélande. A terre j’ai travaillé dans plusieurs bureaux d’étude dont celui de Team New Zealand pour l’America’s Cup ou au sein de l’équipe technique de la Volvo Ocean Race. Sur l’eau, j’ai accumulé les milles en équipage sur des épreuves de course au large, de course côtière ou de match racing. Le solitaire est une découverte pour moi, c’est une discipline exigeante qui réclame forcément une grande adaptabilité et de la polyvalence. Et c’est bien ce que je viens apprendre. Cet apprentissage j’aimerai le faire partager au plus grand nombre et cherche encore des partenaires pour m’accompagner dans ce défi. »

Pierre Quiroga, Skipper Espoir CEM :

« Cet hiver j’ai participé à la Figaro Golfe et au 400 milles de Saint Tropez mais nous n’étions au mieux que cinq figaros. Là avec plus de vingt coureurs, c’est un tout autre exercice et puis la Solo Maître CoQ sera ma toute première régate avec les copains figaristes. En terme de résultat, je ne me suis fixé aucune barrière mais j’ai défini des axes de travail comme la gestion de la vie à bord et le sommeil. Je vais surtout me concentrer sur la course au large. Après cinq années d’olympisme et deux de match racing, je sais tourner autour de trois bouées alors que tourner autour de trois cailloux c’est tout de suite plus compliqué. »

Pour rappel, le village de la Solo Maître CoQ accueillera les 210 exposants de la Foire Expo du 15 au 18 avril. L’occasion de coupler la visite des pontons avec une dégustation de produits locaux et la découverte des savoir-faire régionaux.

Source

Laure Lunven - de Hercé

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