Qui va gagner la 13e Transat AG2R ?

2016, CHARLIE DALIN, FIGARO, MACIF, TRANSAT AG2R LA MONDIALE 2016, YOANN RICHOMME

© Alexis Courcoux

Agir Recouvrement, Bretagne-CMB Performance, Cercle Vert, Gedimat, Generali, Skipper Macif, voici, dans l’ordre alphabétique, les six grands favoris de cette 13e Transat AG2R LA MONDIALE. Le tiercé gagnant à Saint-Barth se trouvera probablement dans ce six majeur. Ou pas. En 26 ans d’existence, la course a souvent fait déjouer les pronostics, sacrant des vainqueurs qui ne figuraient pas en pole position au départ.

Pourquoi eux ?

  • Adrien Hardy et Vincent Biarnes (Agir Recouvrement) cumulent à eux deux 15 années de présence sur le circuit Figaro où ils se sont illustrés. Le premier pour ses talents de stratège et ses options osées, le second pour ses qualités de fin régatier. Ils aiment la mer et le large, connaissent le bateau par cœur. Deux forces tranquilles, deux hommes endurants, capables de rafler la mise à Saint-Barth.
  • Sébastien Simon et Xavier Macaire (Bretagne –CMB Performance) sont des « bizuths » de la course. Pour « Seb », 25 ans, ce sera même la première traversée de l’Atlantique. Xavier, Champion de France Elite de Course au Large en solitaire en titre, est un marin redoutable, dur au mal, qui affectionne particulièrement les longues cavalcades sous spi dans la brise. Seb, lui, est un excellent régatier, un jeune homme cartésien et très déterminé. Les deux associés se sont énormément entraînés ensemble et s’entendent à terre comme des larrons en foire.
  • Gildas Morvan et Alexis Loison (Cercle Vert), reviennent souvent en tête dans la bouche des parieurs. Et pour cause. De tous les marins en lice cette année, Gildas est de loin de plus expérimenté. Presque 20 ans qu’il écume le circuit Figaro où il cumule les succès. Il a participé 9 fois à la Transat AG2R LA MONDIALE, est monté trois fois sur le podium de la course, dont une victoire en 2012 avec Charlie Dalin. De 15 ans son cadet, Alexis, qui a remporté l’année dernière La Generali Solo, est lui aussi un expert du Figaro. Calmes, concentrés, aimant vivre en mer, ils seront difficiles à battre.
  • Thierry Chabagny et Erwan Tabarly (Gedimat) : voilà une paire très homogène en termes d’âge, d’expérience et de potentiel. Les deux quadras cumulent le plus grand nombre de participations à la course : 6 pour Thierry et 7 pour Erwan qui a terminé 2e en 2012. Ils ont la même expérience sur le circuit Figaro et partagent des passions communes, comme la montagne. Discrets et peu diserts, ces deux-là ont un mental d’acier et une revanche à prendre sur la dernière édition où ils avaient dû abandonner suite à un démâtage au 12e jour de course.
  • Nicolas Lunven et Gildas Mahé (Generali) préfèreraient s’en tenir à une position de sérieux outsiders. Difficile toutefois de ne pas inclure dans la liste ces deux grands spécialistes du Figaro. Nicolas, 3e de la Solitaire en 2012, aime multiplier les expériences en course au large (Volvo Ocean race, Sydney Hobart). Il fait son retour sur le circuit après 3 ans d’absence. Le truculent Gildas Mahé fait lui aussi partie des experts de la série, fin régleur, excellent régatier, son intuition lui permet parfois de faire des merveilles.
  • Attention à Charlie Dalin et Yoann Richomme (Skipper Macif). Charlie est sans doute un des meilleurs figaristes du moment : deux fois sur le podium de la Solitaire, Champion de France en 2014. Sur cette édition, il est aussi le seul, avec Gildas Morvan, à avoir déjà remporté la Transat AG2R LA MONDIALE… Yoann Richomme, dans le top 5 du circuit, a quant à lui terminé 2ème en 2014. Ils font partie des équipages les mieux préparés, les mieux entraînés et ils vont vite sur l’eau. Ce tandem a tous les atouts pour décrocher la timbale aux Antilles.

Les trouble-fêtes

  • Martin Le Pape et Eric Peron (Bellocq Paysages) sont plus que des outsiders. Eric, très bon technicien du Figaro, est déjà monté deux fois sur le podium de la TALM tandis que Martin s’est enrichi en 2014 d’une 4e place avec Roland Jourdain. Le talent et la détermination viendront compenser le manque de préparation et d’entraînement de ce duo plein de fraîcheur qu’on devrait retrouver régulièrement aux avant-postes… à minima.

Derrière ces 6 (+ 1) très crédibles prétendants au podium, on trouve une deuxième et une troisième division plus enclines à figurer dans la deuxième moitié du tableau. Ce sont des équipages novices en course au large, plus hétérogènes en matière d’expérience ou débutant en Figaro-Bénéteau 2. Toutefois, il n’est pas impossible de voir quelques spécialistes du Mini jouer les trouble-fête à l’instar de Cuisines Ixina (Le Turquais/Aubry) ou de (Kolacek/Brasseur). Sans oublier la paire Matson/Elsey (Artemis), génération montante du circuit, venue d’outre-Manche. Sam et Robin n’ont jamais traversé l’Atlantique, mais ils sont jeunes, sans complexe et commencent à très bien maîtriser l’art du Figaro.

Au-delà de ces prévisions théoriques, il y aura la réalité de la course.

Une option stratégique décisive, une casse, peuvent vite raviver ou bouleverser les espoirs de chacun. Pour l’instant, le scénario météo – on se dirige vers une très longue course de vitesse au portant – risque de privilégier les marathoniens et les excellents techniciens plus que les grands stratèges.

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