Dix teams dans les starting-blocks

© Sander van der Borch / Bullitt GC32 Racing Tour

Au moins 10 équipes s’apprêtent à participer au GC32 Racing Tour 2016, la troisième saison de compétition sur foils pour les catamarans GC32 « volants ».

En tant que fondateur de la Classe GC32, Laurent Lenne explique :

« Courir sur des parcours bananes avec départ et finish au reaching à bord de catamarans monotypes à foils et avec plus de 10 bateaux sur la ligne départ : que dire de plus ? Cela n’a jamais été fait avant.»

L’importante flotte compte parmi ses participants un mélange d’amateurs et de professionnels enthousiastes et passionnés. Ces derniers sont attirés par le GC32 en raison du cocktail irrésistible qu’il offre : la chance de régater sur des catamarans volants de très haute performance, monotypes, abordables et faciles à gérer en terme de logistique, dans des lieux relativement proches les uns des autres en Europe du Sud, et qui, point important, ont été choisis pour leurs vents réguliers afin de proposer la meilleure expérience de vol possible pour leurs catamarans GC32.

La flotte 2016 se compose d’un mélange de concurrents déjà engagés lors de la saison précédente, et de nouveaux venus.

Le GC32 Racing Tour accueille le Français vainqueur de la Volvo Ocean Race, Franck Cammas, avec son team NORAUTO RACING. Tandis que Cammas est un nouveau venu sur le GC32 Racing Tour, il est loin d’être étranger au GC32. En fait, en préparation de sa victoire sur le Championnat International de Catamaran Class-C en 2013, Cammas, ainsi que le designer du GC32, Martin Fischer, avaient développé un catamaran sur foils de 18 pieds, devenu une base de test pour le GC32. Cammas naviguera avec quelques uns des meilleurs régatiers Français en multicoque et avec des jeunes issus de la filière Team France qui a pour but de développer la pratique de la voile en équipage au plus haut niveau international.

Nouvelle venue également sur le GC32 Racing Tour cette année : l’équipe de GUNVOR SAILING, soutenue par le groupe de négoce de matières premières basée à Genève, dont le PDG est Torbjörn Törnqvist. L’équipage de Gunvor Sailing est en cours de confirmation, mais il devrait inclure principalement des jeunes marins Suédois, avec de temps en temps des marins célèbres invités, et notamment le médaillé d’or Olympique en 49er à Londres en 2012, Nathan Outteridge, ainsi que Francesco Bruni (Gunvor soutient également d’autres programmes jeunes de développement en Suède, comme avec le hockey sur glace et AIK Hockey).

La Suisse a une longue histoire avec les courses de multicoques, et chaque année il s’y déroule une compétition très disputée en catamarans D35 sur le lac de Genève. Deux de ses meilleures équipes rejoignent le GC32 Racing Tour en 2016, dont les champions en titre de D35, l’équipe d’Alex Schneiter, TEAM TILT. Skippée par le fils de Schneiter, le marin de 49er Olympique, Sébastien, Team Tilt vise la Red Bull Youth America’s Cup. Leur équipe sera significativement boostée cette saison par l’arrivée de deux éminents marins d’Emirates Team New Zealand : le skipper et plusieurs fois champion du monde de Class-A, Glenn Ashby, et Ray Davies, considéré comme l’un des meilleurs tacticiens du monde.

REALTEAM, skippé par Jerôme Clerc, a terminé le Championnat de D35 à la cinquième place en 2015, mais il a remporté ce championnat en 2012, alors que Realteam était aussi la première équipe à boucler la prestigieuse course du Bol d’Or Mirabaud, la première des courses Suisses. En tant que groupe, emmené par son skipper Jérôme Clerc, Realteam participe depuis 10 ans à différentes compétitions. Ils ont également concouru au niveau international sur les Extreme Sailing Series, où leur meilleur résultat a été de terminer troisième du championnat en 2014.

Cinq équipes vont revenir en 2016. Parmi elles, celle qui a terminé sur la plus haute marche du classement 2015, l’équipe de SPINDRIFT RACING, skippée par Yann Guichard, qui a terminé troisième. Cette année, l’équipe de Spindrift racing, basée en Bretagne, a l’un des calendriers les plus chargés de toutes les équipes de voile professionnelles, puisqu’elle sera également présente sur le World Match Racing Tour et le circuit D35, tandis qu’elle continuera de naviguer à bord de Spindrift 2, le plus grand et le plus rapide des bateaux de course au large du monde.

On retrouve également du côté des Français le Team ENGIE, skippé par Sébastien Rogues. Avec un bagage de course au large en monocoques, Seb Rogues a effectué la plus grosse des transitions parmi tous les skippers participants. Cette année il sera épaulé par plusieurs marins de multicoques de haut niveau, dont l’as du F18 et spécialiste des catamarans volants, Gurvan Bontemps.

Pour réprésenter les USA, ce sera l’équipe d’ARGO, avec le double Champion du Monde de Melges 32, Jason Carroll. Après avoir testé le GC32 Racing Tour lors de la dernière saison à Cowes, Carroll naviguera plus sur le circuit en 2016 en apportant plus d’expérience du vol à son team : en plus de l’as du Moth Anthony Kotoun, il a recruté le puissant talent Britannique Peter Greenhalgh (qui a remporté le GC32 Racing Tour l’an dernier à bord de Sultanate of Oman) ainsi que l’ancien marin de Luna Rossa et champion des Extreme Sailing Series, Alistair Richardson.

L’on comptera également celui qui navigue depuis le plus longtemps en GC32, à savoir le Président de l’Association Internationale de Classe GC32 et ancien marin Olympique Suisse de Star, Flavio Marazzi et son équipe ARMIN STROM SAILING TEAM. Son régleur de voile d’avant Uruguayen, Diego Stefani, est de retour à bord, et pour cette saison, Marazzi naviguera avec Sharon Ferris-Choat, navigatrice Olympique Néo-Zélandaise et aussi spécialiste de course au large, qui sera aussi la seule femme à concourir sur le circuit.

Autre skipper à être dans la Classe depuis aussi longtemps que Flavio Marazzi : le créateur du GC32, Laurent Lenne, homme d’affaires Français basé à Amsterdam. Après avoir beaucoup regardé les courses depuis les côtés des plans d’eau ces dernières saisons, Laurent Lenne s’est décidé cette année à monter sa propre campagne : TEAM UMPIREX. « Après quatre ans de travail intensif pour développer le GC32, je suis très enthousiaste à l’idée de revenir sur l’eau pour courir au sein de la Classe la plus sympa et la plus excitante du monde », a-t-il commenté.

Enfin, au moins deux autres équipes ont signé pour rejoindre le circuit pendant la saison, et seront annoncées sous peu.

Le Président de la Classe GC32, Flavio Marazzi, observe :

« L’Association International de Classe GC32 est très fière de la croissance positive de la Classe : les Extreme Sailing Series vont démarrer leur circuit international en mars avec huit équipes sur leurs nouveaux GC32, tandis qu’en Europe, le GC32 Racing Tour aura au moins 10 bateaux sur la ligne de départ. Nous nous attendons à un excellent mélange entre des propriétaires-barreurs, et des bateaux menés par des professionnels, avec des membres d’équipage issus de l’America’s Cup, des médaillés Olympiques et des Champions du Monde. Nous croyons fermement que ce mélange fera du circuit l’un des plus fascinants en terme de compétition en monotype du moment.

« Le GC32 en a définitivement terminé avec ses premiers pas, et il propose le format le plus fun du monde à bord d’un catamaran monotype sur foils, où haute technologie et adrénaline sont au programme. Rejoignez nous !»

Les équipes du GC32 Racing Tour 2016 :

  • ARGO – Jason Carroll (USA)
  • ARMIN STROM Sailing Team – Flavio Marazzi (SUI)
  • Gunvor Sailing – TBA
  • NORAUTO Racing – Franck Cammas (FRA)
  • Realteam – Jérôme Clerc (SUI)
  • Spindrift racing – Yann Guichard (FRA)
  • Team ENGIE – Sébastien Rogues (FRA)
  • Team Tilt – Sébastien Schneiter (SUI)
  • Team Umpirex – Laurent Lenne (FRA)

Les Skippers ont dit :

Jason Carroll (USA), Argo :

« le GC32 sera l’objectif principal d’Argo en terme de compétition cet été, et nous avons hâte de naviguer sur quelques uns de nos plans d’eau préférés en Europe. Nous nous attendons bien sûr à encaisser des coups, car il s’agit d’une flotte très expérimentée et d’un bateau qui demande beaucoup d’entrainement. Mais la manière la plus rapide de progresser est de naviguer contre les meilleurs. »

Yann Guichard (FRA), skipper de Spindrift Racing :

« même s’il s’agit d’un monotype, le GC32 est à l’avant garde de la technologie et il demande une préparation scrupuleuse de la part de ses participants, ce qui est très stimulant pour notre équipe. En termes sportifs, nous voulons continuer à progresser à bord de ces bateaux volants particulièrement exigeants. Pour ces raisons, le GC32 Racing Tour est une très bonne plate-forme pour Spindrift racing. »

Jérôme Clerc (SUI), Realteam :

« Realteam voulait voler, je pense donc que le GC32 est le meilleur bateau pour faire cela actuellement. Le GC32 Racing Tour proposera une compétition fantastique avec autour de 11 bateaux, dans des lieux agréables, et ventés. Cela va être très fun, mais nous devons beaucoup apprendre à propos du bateau, raison pour laquelle nous avons un programme sur trois ans afin de s’essayer au circuit et de le remporter.
« Il y a d’excellentes équipes et le niveau sera très élevé. Les autres équipes sont plus expérimentées que nous. Quelques unes naviguent sur le bateau depuis déjà deux ans, ce sera donc difficile pour nous d’atteindre un niveau suffisamment élevé pour rivaliser avec ces équipes. »

Laurent Lenne (FRA), Team Umpirex :

« nous avons beaucoup de travail à faire, car même si nous avons une très bonne connaissance du produit, les clients avaient la priorité. Notre bateau sera donc livré relativement tard, et avec la création d’une nouvelle équipe, nous serons sûrement l’équipe avec le moins d’heures de course au compteur parmi tous les autres marins. Néanmoins, mon ambition est solide car je crois que le GC32 n’est pas seulement une question de compétences individuelles, mais aussi une question de coordination d’équipe. Je pense donc que nous avons une fenêtre de tir, car il y aura beaucoup de nouvelles équipes.
« N’oublions pas qu’à côté de la compétition, nous avons aussi l’intention de profiter des magnifiques spots de voile sur lesquels nous allons nous rendre.

Sébastien Rogues (FRA), Team ENGIE :

« nous nous préparons pour une saison qui sera construite sur notre expérience de 2015 qui nous a bien servi, et qui nous a aidé à optimiser le bateau du Team ENGIE. J’ai une super équipe très motivée pour naviguer à très haut niveau, puisque la plupart d’entre eux se préparent pour l’America’s Cup. En résumé, nous sommes à fond et prêts à y aller.
« Nous sommes très excités à l’idée d’aller naviguer et nous avons hâte de participer au premier événement. Nous ferons de notre mieux. Je suis très fier d’être le skipper de Team ENGIE. »

Alex Schneiter (SUI), Team Tilt :

« Pour nous il est clair que la voile est en train d’aller vers tout ce qui vole, c’est une évolution naturelle. Je pense que « voler » ou « foiler » est palpitant.
« Pour moi le GC32 Racing Tour est très attractif. Les villes d’accueil sont excellentes pour la voile, à l’instar du Lac de Garde et de Palma. En 2016, nous savons que nous sommes nouveaux sur le GC32, nous arriverons donc avec humilité.
« Le GC32 sera aussi une plate-forme géniale pour les jeunes de Team Tilt qui s’entrainent en vue de la prochaine Red Bull Youth America’s Cup, qui se déroulera aux Bermudes sur les catamarans AC45F à foils en 2017. »

Franck Cammas, skipper de NORAUTO Racing :

« Nous participerons à chaque étape du circuit avec Norauto Racing. Les GC32 sont des catamarans à foils sur lesquels nous nous entrainons toute l’année. Ils offrent une belle opportunité pour progresser de plus en plus, et ils donnent également la chance aux jeunes équipiers de la Team France Academy, gérée par Louis Viat, de naviguer en compétition contre des marins de haut niveau.

Seth Thomas Pietras, Porte Parole de Gunvor :

« Gunvor Sailing arrive sur le circuit GC32 pour entrainer une équipe Suédoise de jeunes, avec un œil sur la Red Bull Youth America’s Cup. Nous attendons la participation, ainsi que des interventions de coaching, de marins renommés de temps en temps, dont celles de Nathan Outteridge et de Francesco Bruni… mais ça, ce sera si l’équipe jeunes a de la chance ! »

Source

Stéphanie Nadin

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