Fabrice Amedeo, qualifié pour le Vendée Globe 2016

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© Jean-Marie Liot

Fabrice Amedeo termine, aujourd’hui, à 15h57, à la deuxième place de la Transat Saint-Barth / Port La Forêt en 12 jours 23 heures 57 minutes et 42 secondes à la moyenne de 10,82 noeuds. A bord de son monocoque Newrest – Matmut et pour sa première traversée de l’Atlantique en solitaire et en course sur un si grand voilier, le skipper – journaliste signe une belle performance puisque depuis lundi 14 décembre et après une course maîtrisée, le navigateur – amateur connaissait des soucis techniques d’importance, son safran tribord s’étant désintégré.

Huitième de la Transat Jacques Vabre avec Eric Péron, dauphin de Sébastien Josse sur cette Transat entre les Antilles et la Bretagne, Fabrice Amedeo est qualifié pour le prochain Vendée Globe dont le départ sera donné le 6 novembre 2016.

Le navigateur, originaire de la ville de Segré, continue son apprentissage accéléré du 60 pieds. Encore journaliste parisien il y a quelques mois, après un travail acharné ces dernières semaines pour se former et consolider son projet Imoca, Fabrice Amedeo termine l’année 2015 avec une certitude : sa capacité à aller au bout de son rêve, participer au Tour du Monde en solitaire, sans escale et sans assistance. Peu avant le passage de la ligne d’arrivée, Fabrice Amedeo écrit…

Bonjour à tous,

Dans quelques minutes, j’aurai bouclé en deuxième position la transat Saint Barth – Port la Forêt et validé par la même occasion ma qualification pour le Vendée Globe 2016.

 

En ces derniers instants de course, oublié ce safran arraché qui a entravé ma progression vers l’arrivée et a obligé Newrest – Matmut à naviguer à plat pendant plusieurs centaines de milles. Oubliés ces départs à l’abattée provoqués par mon moignon de safran. Oublié ce front à 50 noeuds mercredi matin que je n’avais pas anticipé aussi fort. Oubliés les bobos sur le bateau. Oubliés les doutes et les angoisses. Une force invisible hurle en moi un bonheur indicible. « On l’a fait ! ». En mai dernier, je n’avais jamais mis les pieds sur un 60 pieds IMOCA. Au départ à Saint Barth voici deux semaines, je n’avais pour seul bagage en solitaire sur mon gros bateau qu’un convoyage entre la Trinité sur mer et Lorient.

 

Durant ces 3400 milles de course, toutes manoeuvres à bord était une première en solitaire pour moi : premier envoi de Gennaker, premier envoi de spi A 5, premier empannage de nuit, première dépression et premier coup de vent, première réparation assistée par mon équipe au téléphone. Voici dix ans, je participais le week-end aux entrainements d’hiver à la Trinité sur mer et montais tous les deux ans courir le Fastnet avec mon père et une bande de potes. Je rêvais du Vendée Globe comme de l’impossible. Il y a huit mois, j’avais encore une vie de bureau à plein temps à Paris. Et je boucle en ce moment une transat en solitaire en hiver sur un Imoca !

 

La passion, la détermination et la ténacité sont des armes si efficaces. Dans ma cabine, il y a un grand sticker avec cette citation de Mohammed Ali. Elle attire mon regard et me rappelle chaque jour le sens de ce chemin que j’ai choisi d’emprunter. « Impossible n’est rien qu’une excuse avancée par ceux qui trouvent plus facile de vivre dans le monde qui leur a été légué plutôt que de chercher en eux la force de le changer. Impossible n’est pas une fatalité, c’est un défi. Impossible est une chance. Impossible est provisoire. Impossible n’est rien ».

 

Mon impossible à moi était de faire, un jour, le Vendée Globe. Impossible n’est rien: nous serons au départ l’an prochain avec pour grande ambition d’arriver au bout de cet Everest personnel. Je vais vous emmener là où je ne suis jamais allé et là où vous n’irez probablement jamais: dans le Grand Sud, l’Océan Indien, le Cap Horn. Sur les mers les plus difficiles du globe. Et tout au long des milles de course, des doutes, des peines et des peurs, une petite voix résonnera en moi et me rappellera que « Impossible n’est rien ».

 

Merci à tous pour votre soutien, merci à mes partenaires, merci à mon équipe technique, c’est une victoire pour nous d’avoir traversé, en course, deux fois l’atlantique en si peu de temps sans oublier le convoyage entre Itajai et Saint-Barth. Rendez-vous en 2016 pour de nouvelles aventures…

Fabrice, à bord de Newrest – Matmut

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TB PRESS

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Mis à l'eau le: 19 décembre 2015

Matossé sous: Course au Large, IMOCA, Transat B to B

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