Deux plus cinq

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© Jean Marie Liot / DPPI

Cette Transat St-Barth / Port-la-Forêt se joue depuis hier en deux temps. Les deux leaders, Sébastien Josse (Edmond de Rothschild) et Paul Meilhat (SMA) évoluent dans l’ouest des Açores. Les cinq autres IMOCA60 se sont regroupés de 300 à 500 milles de là, à l’avant d’une nouvelle dépression, plutôt active.

Sébastien Josse (Edmond de Rothschild) est en approche des Açores. À l’arrière de la dépression dont il exploite le flux portant depuis près de trois jours, le leader de cette Transat St-Barth / Port-la-Forêt bénéficie de belles conditions : vent de travers, 15-20 nœuds établis, il file à 17 nœuds de moyenne sur la route et devrait profiter de ces conditions jusqu’à l’archipel portugais. Là, il devrait pouvoir « embarquer » directement dans la nouvelle dépression, qui pousse actuellement la deuxième partie de la flotte, et tracer vers la Pointe Bretagne dans un flux de secteur sud-est.

Sébastien Josse pourrait être le seul des sept concurrents de cette 3e manche du championnat du Monde IMOCA Ocean Masters à couper au plus court, à travers l’archipel portugais.

Paul Meilhat (SMA) descendu du « premier wagon » depuis hier, devra en effet probablement rallonger sa route en plongeant au sud pour aller chercher la dépression suivante.

Dans le dur

La deuxième partie de la flotte a connu ces dernières heures une transition radicale : « ça y est on est dans le dur de la course », confirmait ce matin Thomas Ruyant (Le Souffle du Nord). Le club des 5 de cette transat ouest-est évolue en effet depuis cette nuit en amont d’une dépression assez active.

Morgan Lagravière (Safran), le plus nord, navigue au près dans une mer croisée par 25 à 30 nœuds de vent établis : ni drôle, ni rapide. Dans quelques heures, il devrait cependant pouvoir ouvrir les voiles et glisser sous l’archipel des Açores.

Thomas Ruyant (Le Souffle du Nord) plus sud, glisse au reaching :

« c’est violent, mais il faut aller vite pour rester en avant du front ». Il contournera lui aussi les belles îles portugaises pour éviter le centre de la dépression et les 50 nœuds de vent qui y sont annoncés…

À 85 milles dans leur sud, à l’attaque, Fabrice Amedeo (Newrest – Matmut) est bien positionné pour revenir sur le top 4.

L’irlandais Enda O’Coineen (Currency House Kilcullen) parti avec 24h de retard, est revenu à une cinquantaine de milles du Canadien Éric Holden (O Canada)…

Entre dépression active et regroupement de flotte : le jeu s’intensifie et la tension est montée d’un voire deux crans sur cette deuxième partie de course.

Thomas Ruyant (Le Souffle du Nord)

« Ça y est, on est dans le dur de cette transat ! Ça a bien accéléré, il y a plus de vent qu’annoncé, là on a 35 à 40 nœuds, le ciel est bouché, la mer est bien formée et croisée. Je suis au reaching, c’est assez violent. Je suis content d’avoir retrouvé une bonne vitesse et… Morgan, même si je suis déçu pour lui, c’est dur, il avait fait un beau début de course. Ça recolle aussi derrière, la deuxième partie de flotte se regroupe, c’est intéressant.

L’objectif est d’aller le plus vite possible pour rester en avant de la dépression, tout en prenant bien soin du bateau. Côté stratégie, pas question de prendre de risques non plus. La dépression va traverser l’archipel des Açores, je vais donc m’en écarter, le vent devrait faiblir pour moi dans quelques heures.

Je suis concentré sur la marche et la gestion du bateau, mais je réussi à faire de petites siestes : tout va bien ! »

Source

Isabelle DELAUNE

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