Repérée lors du chargement du bateau dans l’océan Indien, rapidement pansée à Sharjah la semaine dernière, la fissure de Groupama 4 a été réparée en profondeur à Abu Dhabi. Plus de détails par le skipper Franck Cammas.
On devrait peut-être laisser la fissure là,
s’amusait Cammas le 4 janvier dernier, après la victoire de l’équipage français sur le deuxième acte de l’étape 2, entre Sharjah et Abu Dhabi.
Mais même si le Français rigole ; même si ce trou dans la coque n’a pas empêché Groupama sailing team de gagner mercredi dernier, l’équipe s’est démenée pour réparer en quelques jours à Abu Dhabi et rejoindre ses concurrents sur l’eau aujourd’hui pour un premier entraînement.
Longue d’un mètre et demi et située sur le fond de coque, la fissure a été repérée lors du grutage du bateau, dans le port secret de l’océan Indien. L’équipage pense que l’avarie s’est produite à mi-course entre Le Cap et ce même port, dans une mer très formée.
« La fissure est apparue suite à un combinaison de facteurs, » explique Cammas, « le positionnement du parc à batterie différent de celui initialement imaginé et qui générait un point dur sur le panneau de coque, un défaut dans la colle utilisée dans la construction du panneau et une mer difficile. Il faut comprendre que Groupama 4 tapait dans chaque vague et déjaugeait jusqu’à la tête de quille.
« Il n’y a rien d’extraordinaire, rien de dramatique. Des casses comme ça, il peut y en avoir souvent sur ce genre de bateau sur un tour du monde.
« On est contents de la réparation que l’on a faite. L’équipe technique a dû travailler de nuit, mais on va nous aussi bosser de nuit pendant la prochaine étape – ça fait partie du job ! »
Les Français ont également reçu une nouvelle voile et effectué quelques modifications sur le gréement. Quatrième de la deuxième étape malgré une victoire à l’arrachée sur la deuxième partie de la manche, et troisième au classement général provisoire, Groupama se prépare à reprendre la course ce week-end. Course In-Port Etihad Airways vendredi à 10h00 UTC et départ de la troisième étape samedi à la même heure.
Alors, hier, au moment de remettre le bateau à l’eau pour repartir s’entraîner ce matin, Cammas réaffirmait ses ambitions : « Pour nous, ce n’est pas suffisant, Nous devons être précis dans nos choix de navigations. Mais c’est le jeu.
Bien sûr, on a toujours l’esprit et la volonté de gagner cette course. Mais bien sûr, ce ne sera pas facile.
