Sébastien Josse de retour aux affaires

08-2015, OUTSIDE, LORIENT, FRANCE, IMOCA, MONO, OCEAN MASTERS, SEB JOSSE, SEBASTIEN JOSSE, GITANA TEAM, MONO 6O EDMOND DE ROTSCHILD, HELI, GITANA 16, CHARLES CAUDRELIER

© Thierry Martinez

Après une dizaine de jours de convoyage, l’équipage du Mono60 Edmond de Rothschild est attendu dans la marina de Gustavia, à Saint-Barthélémy, la nuit prochaine. Sébastien Josse, le skipper du dernier-né des Gitana, aura ainsi tout juste 48 heures pour mettre de l’ordre à bord et passer en configuration solitaire avant de s’élancer en direction de la Bretagne dès dimanche. C’est en effet le 6 décembre à 16h (11h, en heure locale), que le marin prendra le départ de sa première transatlantique solo à la barre du Mono60 Edmond de Rothschild ; une course réservée aux monocoques de la classe Imoca et reliant Saint-Barthélémy à Port-la-Forêt, le tout sur un exigeant parcours de 3 400 milles nautiques à travers l’Atlantique Nord. Si cette transat constitue un test grandeur nature idéal pour le marin et sa monture après leur abandon sur la Transat Jacques Vabre, elle pourrait également permettre au skipper Gitana d’obtenir sa qualification pour le Vendée Globe. Un double objectif que Sébastien Josse entend bien atteindre à moins d’un an du mythique tour du monde sans escale et sans assistance.

« Remonter à cheval au plus vite ! »

Le 26 octobre dernier, tandis qu’ils animaient les débats aux avant-postes de la Transat Jacques Vabre, Sébastien Josse et Charles Caudrelier annonçaient leur retrait de la course suite à un enchaînement d’incidents techniques. Immédiatement soutenus par les armateurs du Gitana Team, cette décision n’en demeurerait pas moins un choix difficile pour les deux compétiteurs mais ils ne regretteront pas. Et surtout, Sébastien Josse et l’équipe aux cinq flèches sauront rebondir et tirer parti de cette situation avec l’envie et la nécessité de retourner naviguer au plus vite. car à onze mois du grand rendez-vous du calendrier Imoca, le compte à rebours du Vendée Globe est bel et bien enclenché et chaque navigation permet d’engranger de précieux enseignements : « Suite à notre abandon et aux différentes avaries constatées chez nos concurrents durant la Transat Jacques Vabre, il s’est avéré que les monocoques de nouvelle génération présentaient des défauts de jeunesse à gommer. En co ncertation avec notre bureau d’études maison et les architectes – Guillaume Verdier notamment – il a ainsi été convenu de renforcer la structure d’Edmond de Rothschild. Sur la Jacques Vabre, dans notre « malheur », nous avons eu la chance de faire demi-tour tôt et de disposer ainsi d’un temps précieux pour réaliser rapidement les renforcements demandés. Ce timing serré mais utilisé efficacement nous permet d’être au départ de cette transat Saint-Barth – Port-la-Forêt et c’est une réelle satisfaction. Je le dis souvent mais dans notre course à la fiabilisation et à la performance, rien ne remplace les milles parcourus et chacun sait que ceux réalisés en course comptent double ! D’avoir ces deux transats au compteur – l’aller en équipage en convoyage et le retour en solitaire en course – est important pour la suite de notre programme et sera je pense un avantage » se réjouissait le skipper d’Edmond de Rothschild, conscient de la belle dynamique qui accompagne le projet.

Etre sur la ligne de départ de cette Saint-Barth – Port-la-Forêt est le signe de la détermination du Gitana Team. Car pour y parvenir, une nouvelle fois, les membres de l’écurie armée par le Baron Benjamin de Rothschild ont dû se retrousser les manches et ne pas compter leurs heures : « l’équipe a été mise sous pression encore une fois, mais comme toujours elle a répondu présente. Depuis de nombreux mois, tout le monde est pleinement investi dans l’objectif du Vendée Globe et c’est une chance et un vrai luxe pour un marin de pouvoir s’appuyer sur de tels techniciens. Ça peut paraître un peu cliché mais c’est bien là toute la force de notre d’équipe ! » soulignait Sébastien Josse.

Seul monocoque de nouvelle génération au départ

Dimanche, le Mono60 Edmond de Rothschild sera le seul représentant de nouvelle génération à s’élancer vers la Bretagne, entendez par là l’unique « moustachu » de la flotte ! Car si Morgan Lagravière figure parmi les huit inscrits de la Saint-Barth – Port-la-Forêt, il ne disputera pas sa course sur le dernier Safran, actuellement en chantier en France, mais à bord d’un monocoque à dérives droites spécialement loué pour l’occasion.

Côté sportif, cette épreuve de 3 400 milles entre l’île des Petites Antilles et la Vallée des fous aura une saveur particulière pour Sébastien Josse. Elle marque, en effet, son retour de solitaire dans la classe Imoca : « Ma dernière course solo à bord d’un monocoque remonte à 2009, c’était sur le Vendée Globe. Ça date un peu ! Mais j’ai tout de même pratiqué l’exercice du solo en multicoque – notamment sur la dernière Route du Rhum – depuis, ce qui m’a apporté beaucoup en termes de gestion du stress et des hautes vitesses par exemple » s’amusait le skipper d’Edmond de Rothschild, avant d’ajouter « je suis vraiment impatient et heureux d’y aller, car c’est une étape de plus dans notre préparation, un pas de plus dans la découverte du potentiel du Mono60 Edmond de Rothschild ; il y a aussi un objectif de qualification pour le Vendée Globe sur cette course. Mais pas uniquement car le plateau est sympa, avec des concurrents de qualité comme SMA, Quéguiner, le Souffle du Nord, et il ne faut pas oublier qu’à cette époque de l’année, le tracé peut s’avérer très exigeant avec des conditions hivernales toniques tout au long de notre traversée. Tous les ingrédients sont réunis pour nous offrir u ne belle transat !»

Le départ de la Transat Saint-Barth – Port-La-Forêt sera donné dimanche prochain, le 6 décembre, à 16h (heure française) à quelques encablures du port de Gustavia.

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Zephyr Communication

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