Spindrift 2 met le cap sur Ouessant

  • © Eloi Stichelbaut
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Le trimaran Spindrift 2 a quitté Brest hier à 23h35 et se dirige vers Ouessant, sur la ligne de départ du record autour du monde du Trophée Jules Verne qu’il franchira dans la nuit.

A Brest, dans la nuit quai Malbert, l’équipage de Spindrift 2 a largué les amarres à 23h35 (heure française) ce samedi. Les marins étaient entourés de leurs proches et leur équipe dans une ambiance chaleureuse partagée avec les Brestois. L’équipage autour du skipper Yann Guichard se dirige désormais vers l’Ile d’Ouessant pour franchir dans quelques heures la ligne située devant le phare de Créac’h en haut duquel le président du WSSRC* déclenchera le chronomètre qui lancera officiellement la tentative de record autour du monde.

Les marins de Spindrift 2 se mesurent à l’exigeant temps réalisé par Loïck Peyron et son équipage (45j, 13h, 42mn, 53s) à bord de ce même trimaran, baptisé Banque Populaire V. Ils s’étaient élancés le 22 novembre 2011 à 9h31 et étaient rentrés à Ouessant le 6 janvier 2012 à 23h14, améliorant alors de 2 jours et 18 heures le précédent record de Franck Cammas. Spindrift 2 coupera la ligne après minuit, nous serons donc également le 22 novembre…une coïncidence qui résonnera surement tout particulièrement pour Thierry Duprey du Vorsent et Xavier Revil qui, tout deux, étaient déjà de l’aventure il y a quatre ans.

Actuellement, l’équipage navigue entre la sortie du goulet Brest et l’Ile d’Ouessant. Comme attendu, le vent a faibli sur la zone même si la mer reste forte. Le trimaran va progresser prudemment pour se mettre en position et viser le meilleur angle sur la ligne, au pied du célèbre phare.

Yann Guichard, skipper de Spindrift 2 :

« Quand on est jeune, on rêve d’aventure et on lit des récits de tours du monde. Le Trophée Jules Verne est l’un des plus beaux records et des plus difficiles. Je sens l’équipe prête et sereine. Le bateau est prêt et nous n’avons qu’une envie, c’est d’y aller et d’essayer de battre ce record exigeant. J’aime avant tout ce défi humain avec l’entraide et l’esprit d’équipe nécessaires pour aller chercher ce chrono qui sera difficile à améliorer. Par rapport à la situation qui se profile nous allons être pris dans le vif du sujet rapidement car on nous annonce des conditions sportives. Dans le Golfe de Gascogne, il y aura une mer croisée et il va falloir vite trouver le rythme mais nous sommes toujours dans un temps autour des 5 jours à l’équateur, ce qui est très prometteur. Je n’ai pas encore eu la chance de faire un tour du monde, donc c’est aussi ce que je vais chercher : découvrir des paysages, voir des albatros et les grandes mers du Sud. »

Dona Bertarelli, barreur-régleur et seule femme à bord de Spindrift 2 :

« Nous nous préparons depuis trois ans pour cela mais finalement, nous allons prendre un jour après l’autre, presque un quart après l’autre, et c’est comme cela que l’on va avancer et c’est toute la beauté de cette aventure. Franchir la ligne de départ va être une libération et la tension va redescendre quand on sera dans l’action. On commence à entrer dans notre bulle. On est concentré et attendons maintenant le moment de partir. On ne se rend pas encore bien compte de ce qui nous attend : un tour du monde, avec trois océans, trois caps et surtout une très belle aventure humaine. »

Thierry Duprey du Vorsent, barreur régleur de Spindrift 2 et détenteur du record depuis 2012 avec l’équipage de Banque Populaire V :

« Je n’aborde pas le départ de la même manière qu’il y a quatre ans car je sais un peu plus à quoi m’attendre. Je vis plus le côté sportif ou avant j’étais dans la découverte. Y retourner c’est aussi retrouver de jolis moments que l’on a envie de revivre. La descente du Golfe de Gascogne sera tonique mais cela devrait être rapidement derrière nous avec, devant, une glisse géniale dans les alizés. »

Christophe Espagnon, barreur et équipier d’avant de Spindrift 2, qui s’élance sur son premier tour du monde :

« On se prépare depuis longtemps et c’est bien pour se sentir prêt. Maintenant, j’ai envie d’y aller car attendre n’est pas très agréable ; ça me plait de partir même si ça ne va pas être facile au début mais cela fait partie de l’exercice. Il paraît que la fenêtre est grande ouverte et qu’il y a des courants d’air (sourire). »

Erwan Israël, navigateur à bord de Spindrift 2 :

« Cela fait tellement longtemps que l’on travaille pour cela et le stand-by est toujours un moment particulier. Cette fenêtre météo, on la voyait s’ouvrir depuis quelques temps et elle se concrétise donc je suis soulagé, un peu stressé forcément mais heureux car c’est pour cela que l’on fait ce sport. On se demande toujours s’il n’y avait pas un meilleur moment pour partir mais je crois qu’on ne va pas regretter celui-ci, on est content de notre choix. Je pense qu’on va vivre de très grands moments avec une équipe qui est vraiment forte et ça va être des moments de rigolade aussi et j’ai hâte. »

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Spindrift racing

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