Nicolas Boidevézi tourné vers le Vendée Gobe

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© Nicolas Boidevezi

Arrivés lundi après-midi à Concarneau, Nicolas Boidevezi et Ryan Breymaier ont eu le temps de digérer leur abandon dans la Transat Jacques Vabre. La décision a été difficile à prendre mais elle restait la plus cohérente pour ne pas compromettre l’avenir du projet. Place maintenant à un autre sport, la recherche de partenaires. Entretien sans fard avec Nicolas Boidevezi.

Tout d’abord, comment te sens-tu ?

Nicolas Boidevézi : « Ca va. Hormis l’avarie, le bateau est en bon état, ce qui est le principal. Ryan et moi sommes évidemment déçus de ne pas avoir pu terminer la course, surtout que l’on commençait à recueillir les fruits de notre option. Mais cela fait partie des risques. Dans un sport mécanique, il arrive forcément que des pièces lâchent. Il faut avoir un peu de chance. »

Comment as-tu vécu ces premiers jours de course en IMOCA ?

Nicolas Boidevézi : « Parfaitement bien. On s’était fixé un tableau de route et on s’y est tenu avec Ryan. Au départ, on a joué la prudence, parce qu’on ne voulait pas arriver trop tôt près de l’œil de la première dépression. On a temporisé pour garder cette route nord et arriver près du centre de la dépression quand elle était un peu moins virulente. Notre stratégie allait être payante, puis on a eu notre souci de bastaque. Il reste que ces quatre jours en mer, en course sur un IMOCA au côté d’un marin aussi expérimenté que Ryan, m’ont permis de mieux cerner la globalité du projet et m’ont conforté dans l’idée de prendre le départ du Vendée Globe ; l’objectif majeur du programme. »

Et maintenant ?

Nicolas Boidevézi : « Le bateau est au chaud à Concarneau. Je vais reprendre mon bâton de pèlerin pour aller démarcher des partenaires. J’ai déjà un certain nombre de contacts, on va essayer de faire en sorte que le dossier avance dans le bon sens. Le Vendée Globe, c’est dans un an, il n’y a pas de temps à perdre. Mais je garde bon espoir d’y parvenir : quand on regarde l’investissement demandé au regard des retours que l’on peut en attendre, c’est inespéré. Bien sûr, dans le sponsoring, il existe une part de risque, mais les chefs d’entreprises vivent en permanence avec la gestion du risque… On a une part de langage commun. »

Comptes-tu faire la transat Saint-Barth – Port-la-Forêt ?

Nicolas Boidevézi : « Non, pour des raisons budgétaires évidentes. Il me faut maintenant finaliser mon projet et on verra par la suite. Il reste en 2016 deux courses pour se qualifier : The Transat et la New York – Les Sables. »

Ton regard sur cette Transat Jacques Vabre ?

Nicolas Boidevézi : « Il y a eu beaucoup de casse, c’est certain. Mais beaucoup de bateaux sortaient de chantiers, manquaient de préparation. D’autres sont arrivés, comme nous, avec des budgets ric-rac et ont préféré parfois arrêter les frais plutôt que de mettre en péril le projet. Personnellement, je pense que la direction de course a eu raison de rester ferme sur le départ du 25 octobre. On a des bateaux de haute mer, on doit être capable d’affronter ce type de conditions. A nous de naviguer en bons marins pour préserver le bateau comme l’équipage. »

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