En tête à tête

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    © Jean Marie Liot / DPPI
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    © Vincent Curutchet / DPPI
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    © Jean Marie Liot / DPPI
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    © Vincent Curutchet / DPPI

Après les derniers au revoir sur les quais du bassin Paul Vatine, les 42 tandems se sont élancés à 13h30 pour 5 400 milles (10 000 km) de compétition jusqu’au Brésil. Si le tout de début de course de la 12e édition de la Transat Jacques Vabre a démarré dans les petits airs, les 14Class40, 4 Multi50, 20 IMOCA 60’ et les 4 Ultime ont pu prendre leur envol après le passage de la bouée Conseil Départemental de Seine Maritime devant les falaises d’Etretat. Désormais, les duos sont livrés à eux-mêmes et s’apprêtent à affronter deux jours de conditions musclées dans une grosse mer.

13h30. Un début de course rocambolesque. Sous le soleil automnal, l’ambiance était plutôt estivale devant le cap de la Hève au Havre. Lisse, à peine ridée par le vent, la zone de départ a offert un début de course poussif. Les Ultime, ces grand albatros, ont parfois l’air « patauds » dans les petits airs. C’est donc un IMOCA 60’, Newrest/Matmut (Fabrice Amedeo/Eric Peron) qui a pris le meilleur départ suivi d’un Multi50 La French Tech Rennes Saint-Malo (Gilles Lamiré/Yvan Bourgnon). Après plus d’une heure à chercher le moindre souffle d’air, le vent est rentré par le Nord obligeant la flotte à rejoindre au près la bouée Antifer puis les deux marques mouillées devant la plage d’Etretat, dont la bouée Conseil Départemental de Seine Maritime, dernière marque de parcours avant Itajaí. Macif (François Gabart/Pascal Bidegorry) prenait alors les commandes de la course devant de Sodebo Ultim’ (Thomas Coville/Jean-Luc Nélias) et de Prince de Bretagne (Lionel Lemonchois/Roland Jourdain).

Dès demain, la route sera cabossée

Les skippers s’y sont préparés mentalement et sont parés à enfiler les cirés. Dès le milieu de la nuit, le vent va fraîchir pour une vingtaine de nœuds de sud-est puis monter franchement d’un cran dans la journée de lundi. Autant dire que les côtes du Cotentin puis de Bretagne Nord vont défiler rapidement. Une sortie de Manche express ! Les tandems vont rapidement devoir composer avec une dépression costaud et surtout une mer grosse et chaotique. Mais deux options sont possibles : filer à l’ouest, donc dans le gros temps, pour chercher une bascule de nord-ouest qui leur permettra de glisser ensuite vers le sud rapidement, ou bien mettre le clignotant à gauche et descendre vers la route directe… mais naviguer au près dans du vent moins fort. Ce qui est sûr, c’est que ce début de tête à tête sera des plus inconfortables.

Pointage bouée Conseil Départemental de Seine Maritime

  • Class40 :
    1. Bretagne – Crédit Mutuel Elite, 2 – Team Concise, 3 – SNBSM Espoir Compétition
  • Mutli 50 :
    1. FenêtréA Prysmian, 2. La French Tech Rennes Saint-Malo 3. Ciela Village
  • IMOCA :
    1. SMA, 2. Queguiner-Leucémie Espoir, 3. Newrest/Matmut
  • Ultime :
    1. Macif, 2. Sodebo Ultim’. 3. Prince de Bretagne

Ils ont dit ce matin au départ des pontons

Gildas Mahé, co-skipper Team Concise (Class40)

« Il y a du beau soleil, du beau temps, c’est parfait pour partir. Nous avons une bonne idée pour la suite. Nous n’allons pas vers des conditions très appréciables. Alors avant, nous allons profiter de la journée, après on gèrera au niveau de la situation météo, et ce que fait la flotte. L’idée est de mettre le curseur au bon niveau. Nous n’irons pas tous seuls nous faire cartonner dans le Nord de l’Atlantique. Le bateau est vraiment prêt, fiabilisé, nous aussi, donc c’est parfait ! »

Gilles Lamiré, skipper de La French Tech Rennes Saint-Malo (Multi50)

« Je me sens bien réveillé ! C’est une belle journée qui se prépare. Nous n’aurons pas beaucoup de vent, mais ça ne durera pas longtemps, parce qu’on sait qu’on va être cueilli à la sortie de la Manche par une belle dépression. Ce sera une rude entrée en matière. Nous sommes prêts, le bateau est bon dans le gros temps. Ca sera dur, mais c’est aussi ça la course au large, c’est parfois l’enfer et parfois le paradis, il faut prendre tout ce qui vient avec du positif. »

Yann Eliès, skipper de Queguiner-Leucémie Espoir (IMOCA)

« Cela fait dix jours qu’on est au Havre. Ca y’est la cloche a sonné, fini la récrée ! C’est le moment d’y aller. Toutes les bonnes choses ont une fin. Il faut maintenant aller sur l’eau montrer ce qu’on sait faire, que chacun rende sa copie. On aurait aimé que les conditions soient moins engagées, qu’il n’y ait pas de bateaux qui restent sur l’océan. Lundi et mardi, il y aura du vent, de la mer, tout pour abîmer les bateaux et cabosser les hommes. Nous allons adapter notre conduite aux conditions de route. Nous nous disons au revoir, les bateaux vont disparaitre au loin à l’horizon. Nous allons être livré à nous-mêmes. Ce sera un grand tête à tête pendant 17 jours. »

François Gabart, skipper de MACIF (Ultime)

« Je suis content d’y aller, je suis déjà concentré parce qu’il va falloir qu’on fasse passer ce grand bateau dans le petit trou. Après on aura un peu de temps pour regarder encore la course. Avant de venir, j’ai jeté un œil sur la météo, même si nous avons le schéma bien en tête. Sur le départ, nous aurons du petit temps, du courant, beaucoup de bateaux, et ensuite il y aura du vent et beaucoup de mer à partir de demain. Ca va aller vite, donc il va falloir rentrer vite dans le match. Demain soir, on sera au cap Finisterre, on aura 24 à 36 heures rock’n roll. Sur une course comme ça qui va très vite, il vite être dans le match, il faut être dans le coup sportivement tout de suite. »

Source

Soazig Guého

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