Retour aux affaires

© Jacques Vapillon

A huit jours du grand départ, les concurrents de la Mini Transat îles de Guadeloupe se sont donnés rendez-vous à Lanzarote. Aujourd’hui à 18h heure locale, tous les solitaires devront avoir émargé auprès de l’organisation. Le décompte commence : les 64 concurrents encore en course quitteront les Canaries le samedi 31 octobre 2015.

Reprise en douceur pour les solitaires de la Mini Transat îles de Guadeloupe. Pour ceux qui sont restés à Lanzarote, il est temps de changer de curseur, de passer du mode vacances à une ambiance autrement plus studieuse. Fini les randonnées, sessions de surf et autres tours de vélo que l’île a à offrir. Pour ceux qui sont rentrés au pays, il faut se replonger dans la course et oublier les collègues et le quotidien du bureau. Traverser l’Atlantique ne s’improvise pas et tout un chacun aura à cœur de vérifier les jobs lists, d’identifier les points à vérifier pour s’élancer sur l’océan samedi 31 octobre à 13h00, heure française (TU+1).

Au programme du weekend pour les 64 coureurs, un prologue aux accents espagnols organisé en collaboration avec le Real Club Nautico et qui se déroulera devant la ville d’Arrecife pour le plus grand plaisir des locaux et touristes.

Dimanche, les ministes auront à coeur d’agir pour la sauvegarde de la planète mer qui a toujours fait partie des préoccupations majeures de la Classe Mini. C’est donc fort logiquement qu’un grand nombre d’entre eux a décidé de répondre favorablement à l’invitation faite par Surfrider Foundation Europe, antenne La Rochelle représentée par Mélanie Cantenys, de nettoyer les plages de l’île. Une bonne manière de perpétuer l’esprit de groupe après le prologue du samedi.

Changement à la direction de course

Lors de la première étape, à l’arrivée à Lanzarote, Denis Hugues, le directeur de course a connu quelques ennuis de santé qui ont conduit à son hospitalisation. Aujourd’hui, il va mieux, mais ne peut pas être présent physiquement au départ de cette deuxième étape.

En concertation avec Denis Hugues, l’équipe de Douarnenez Courses a donc mis en place une solution alternative qui respecte les obligations fédérales et permet à Denis de continuer de suivre l’épreuve. François Séruzier devient donc directeur de course ; il sera épaulé dans cette tâche par Jean-Jacques Quéré qui a déjà assisté Denis Hugues notamment à l’occasion du Mini Fastnet. Ce tandem sera en lien permanent avec Denis qui continue de garder un œil (que l’on sait déjà vigilant) sur le déroulement de l’épreuve. Cette proposition permet avant tout de ne pas créer de rupture dans la conduite de l’épreuve.

Ils ont dit :

Aitor OCERIN S 858 Iparbeltz

 » C’est un petit peu bizarre de rentrer à la maison entre les deux étapes mais maintenant que je suis revenu à Lanzarote, j’ai très hâte de faire cette deuxième étape qui est la plus belle. Je vais essayer de faire moins d’erreurs que sur la première étape et surtout de profiter au maximum jusqu’à Pointe-à-Pitre. Maintenant je prépare le bateau, la nourriture et tout ce qu’il y a à emporter. Mon bateau est plutôt prêt, je n’ai pas eu d’avarie. J’ai vraiment hâte de naviguer de nouveau et de traverser l’Atlantique ! « 

Michele Zambelli P 788 Illumia

 » On a attendu tout le monde à l’arrivée de la première étape, notamment Federico Cuciuc qui est un pote, c’est avec plaisir qu’on a accueilli tous les coureurs à Lanzarote. On a fêté ça en attendant la remise des prix. Ensuite je suis rentré chez moi en Italie mais dans ma tête je suis un peu resté sur mon bateau. Mon ami Stefano l’a surveillé et nettoyé presque tous les jours. Je savais que mon Mini était bien gardé à Lanzarote. C’est comme une femme il ne faut pas laisser un bateau seul trop longtemps !
Par rapport à 2013 où on ne s’est pas arrêtés, ça m’a fait plaisir de rentrer, manger, dormir chez moi. Mais c’est aussi bizarre quand on te demande de raconter comment s’est passé ta course. J’ai évité cette question, je pense qu’il faut raconter la transat une fois qu’elle est terminée et ce n’est pas du tout le cas, il reste encore deux tiers de la distance à parcourir.
Le bateau est nickel, j’ai tout bien préparé et je suis prêt pour le prologue de demain et pour en profiter pour vérifier que tout fonctionne bien. Et voila, après on est chaud patate pour glisser dans les alizés ! « 

Sylvain Michelet S 641 A Chacun Son Everest !

 » Je suis rentré le 9 octobre en France, je suis passé voir mes partenaires à Paris, notamment Setcargo et j’ai fait une soirée avec tous mes donateurs Fosburit. Ensuite je suis rentré m’occuper de mes enfants à Nice. J’en ai bien profité, puis un peu de bricolage à faire, du matériel à récupérer. Et me voilà de retour sous la pluie de Lanzarote ! J’ai remonté mes safrans, récupéré ma grand-voile et je suis prêt à partir, dès que le vent sera dans le bon sens. J’étais très stressé hier, je me demandais si j’avais bien pensé à tout mais là ça va mieux. C’est comme pour le départ de Douarnenez, j’ai stressé bien avant le départ, en amenant le bateau. Une fois qu’on est sur place tout va bien, c’est le départ de la maison qui est difficile. « 

Henri Leménicier S 549 LPO – Agir pour la biodiversité

 » La première étape s’est tellement bien passée qu’il a fallu redescendre sur terre et se remettre au travail. Je suis rentré travailler 10 jours en France, ça n’a pas été simple. Et maintenant on se remet dans la préparation de la deuxième étape. On a aussi profité de l’escale pour faire un point avec mon partenaire, la LPO (Ligue pour la Protection des Oiseaux, association de protection de l’environnement ndlr), pour recenser toutes les espèces que j’ai vues en mer et les placer sur une carte. Ça tombe bien car la filière de sciences participatives, au niveau des observations, est en train de se mettre en place avec Vigimer et il y a un colloque le 9 décembre à ce sujet.
Le bateau est prêt, il n’y a pas eu de casse sur la première étape donc mon seul souci c’est la déco qui est partie, je vais essayer de recoller un sticker sur la coque si j’arrive à le récupérer à la douane. Maintenant il faut se remettre dedans, j’ai encore la tête dans le travail, mais avec le prologue et la semaine qui arrive on va se remettre petit-à-petit dans les fichiers météo et dans la course. « 

Source

Mini Transat / Cécile Gutierrez

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