Morgan Lagravière analyse les forces en présence

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© Jean-Marie Liot

Dimanche prochain, le 25 octobre, Morgan Lagravière et Nicolas Lunven prendront, au Havre, le départ de leur première Transat Jacques Vabre. Le plateau IMOCA est exceptionnel avec vingt bateaux en lice, dont une bonne moitié peut prétendre au podium, à l’instar du duo de Safran. Au-delà du résultat sportif, la confrontation s’annonce instructive à un an du Vendée Globe.

Bateaux : le choc des générations

Avec 5400 milles à couvrir entre Le Havre et Itajaí (Brésil), la Transat Jacques Vabre permettra de jauger, au large et sur une longue durée, les performances des cinq IMOCA de dernière génération équipés de foils, dont Safran.

« Nous allons forcément surveiller de près les autres foilers (Banque Populaire, Edmond de Rothschild, St Michel-Virbac et Hugo Boss) pour voir si nos choix vont dans le bon sens, explique Morgan Lagravière. Mais nous ne nous attarderons pas là-dessus et nous regarderons plutôt la globalité de la flotte, à commencer par les meilleurs bateaux de l’ancienne génération à dérives droites. Menées par des skippers expérimentés, ces machines éprouvées ont atteint un important degré de maturité. »

Le duo de Safran devra se méfier particulièrement de quatre concurrents : PRB (Vincent Riou/Sébastien Col), SMA (Paul Meilhat/Michel Desjoyeaux), Quéguiner-Leucémie Espoir (Yann Eliès/Charlie Dalin) et Maître CoQ (Jérémie Beyou/Philippe Legros).

« Ces tandems ont dominé les courses de préparation et les stages d’entraînement à Port-la-Forêt. Sur le papier, ils sont favoris d’un point de vue purement technique, concède Morgan. Mais le format de la Transat Jacques Vabre est différent. L’épreuve est longue, d’autres ingrédients impactent sur la performance comme la gestion de la fatigue, l’entente du duo, les choix stratégiques plus marqués, le facteur fiabilité… Le jeu est très ouvert, tout le monde ou presque a ses chances. Difficile de faire des pronostics mais une chose est sûre : la course sera passionnante, à la fois pour les skippers et le public. »

Marins : valeurs sûres et gloires du futur

Les profils des navigateurs prenant part à l’épreuve sont variés. On retrouvera des skippers très expérimentés comme Michel Desjoyeaux, Kito de Pavant, Bertrand de Broc ou encore Marc Guillemot, l’ancien skipper de Safran, qui participe à sa dixième Transat Jacques Vabre ! A côté de ces piliers, on verra les petits nouveaux de la classe IMOCA, comme Morgan Lagravière et les bizuths du Vendée Globe l’année prochaine : Paul Meilhat, Thomas Ruyant, Eric Bellion, Nicolas Boidevézi et Fabrice Amedeo.

« Les marins présents ont des personnalités, des expériences, des compétences et des visions différentes, analyse Morgan. Mais nous serons tous sur la même ligne, avec des objectifs de performances similaires. Avec Nico, notre marge de progression est plus importante que celle des autres puisque notre bateau fait partie des derniers mis à l’eau. Nous aurons pour objectif d’élever notre niveau de jeu tout au long de la course. »

« Une énergie incroyable »

Morgan Lagravière et Nicolas Lunven compenseront leur manque d’expérience en IMOCA par une motivation et une énergie sans faille.

« Notre situation de bizuths est intéressante, elle crée la petite étincelle, l’excitation qui donne envie de se dépasser, de déployer une énergie incroyable, souligne Morgan. Nous avons un regard neuf et avançons sans a priori. La prise en main d’un IMOCA, c’est un peu comme un problème de maths : si on te donne la solution tout de suite, tu oublies vite mais si tu cherches à trouver par toi-même les clés, tu assimiles mieux et l’apprentissage est plus durable. »

 

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Mille & Une Vagues

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