Spindrift 2 beintôt en stand-by

  • © Eloi Stichelbaut
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Dona Bertarelli et Yann Guichard présentent l’équipage du trimaran Spindrift 2 pour la tentative de record autour du monde du Trophée Jules Verne dont le stand-by débute le 19 octobre.
Se mesurer à un parcours comme celui du record autour du monde en équipage, c’est vivre une aventure humaine indissociable de l’exploit technique et sportif. Depuis bientôt trois ans, les hommes et les femmes de Spindrift racing, réunis autour de Dona Bertarelli et Yann Guichard, préparent ce contre-la-montre planétaire. Le temps à battre de 45 jours, 13 heures et 42 minutes place la barre haute. Il a été réalisé en janvier 2012 par l’équipage de Loïck Peyron à bord de Banque Populaire V, devenu Spindrift 2 un an après. Le choix de l’écurie franco-suisse pour ce même trimaran de 40 mètres a été motivé par la conviction que la machine pouvait être encore optimisée, tâche qui a mobilisé depuis les marins, ingénieurs et techniciens du team. Après des heures de chantier ainsi que 40 000 milles parcourus en courses et en entraînements, ce trimaran façonné par Spindrift racing est prêt à partir. Le stand-by officiel dans l’attente d’une fenêtre météo de départ débute le 19 octobre. A quelques jours de cette date importante, Dona et Yann ont le plaisir de présenter les douze marins choisis pour mener avec eux Spindrift 2 dans les mers les plus hostiles du globe. Ce collectif largement expert du multicoque, mêle culture de l’Olympisme et défis au large. Ces marins connaissent le trimaran et partagent les valeurs comme l’état d’esprit de l’écurie. Ils se connaissent et ont déjà accumulé de l’expérience ensemble, en compétition avec Spindrift racing ou dans d’autres projets et, pour certains, déjà autour du monde, à la fois sur le Trophée Jules Verne ou la Volvo Ocean Race.

“ Ce projet du Trophée Jules Verne est le point d’orgue d’un programme mis en place dès l’acquisition du trimaran Spindrift 2, ” rappelle Dona Bertarelli. “ Ce tour du monde demande une totale implication physique, mentale, professionnelle et surtout personnelle. Être une équipe, c’est pouvoir compter les uns sur les autres, s’entraider, accepter d’avoir des hauts et des bas mais s’attacher à trouver l’équilibre pour réussir ensemble. Ce challenge humain nous passionne avec Yann. Nous souhaitons nous entourer de personnes qui partagent notre démarche et nos valeurs. Il nous tient aussi à cœur de partager notre passion pour la voile ainsi que le travail de notre équipe avec le public et notamment les plus jeunes. Nous présenterons prochainement les outils que nous avons souhaité mettre en place pour atteindre cet objectif. ”

 

“ Au-delà de la compétition, l’aventure humaine d’un tel défi est une dimension essentielle pour Dona et moi, ” poursuit Yann Guichard. “ Nous avons choisi l’équipage dans ce sens. Il réunit aussi bien des marins issus des séries olympiques qui se sont ensuite tournés vers le large que des marins ayant l’expérience des records océaniques et du Grand Sud. Spindrift 2 est un prototype dont il faut prendre soin. Les spécialistes du multicoque ont cette notion du dosage fondamental entre la vitesse et la sécurité. Je suis entouré de marins dont je connais le talent, qui se sentent bien en mer, sur qui je peux compter et avoir confiance. L’alchimie est là. Je le vois à l’entraînement et ressens une réelle envie de vivre ensemble ce défi incomparable. ”

Dona Bertarelli et Yann Guichard, une première autour du monde

Un double challenge s’ouvre devant Yann Guichard qui a consacré sa carrière aux multicoques de haut niveau. Fort de plus de 15 transatlantiques, le skipper de Spindrift 2 s’élance sur son premier tour du monde et il le fait avec la responsabilité du bateau et des hommes.

“ Cela demande une intense concentration que ce soit en amont, dans la préparation, mais aussi, sur l’eau quand il faudra faire les bons choix, aux bons moments. “ Ce projet de Trophée Jules Verne est partagé depuis sa naissance avec sa compagne Dona Bertarelli, femme d’affaires exigeante et déterminée, par ailleurs très investie dans plusieurs fondations dont celle familiale dédiée à la conservation du milieu marin. Ensemble, ils ont crée cette écurie professionnelle qu’ils développent et managent au quotidien. La navigatrice a découvert le large en multicoque avec Spindrift 2 en 2013. Elle a écouté, observé, développé ses compétences et pris confiance. Elle est aujourd’hui prête à passer plus de 40 jours en mer et emprunte ainsi le sillage des britanniques Tracy Edwards (1998) et Ellen MacArthur (2003) pour tenter de devenir la première femme de l’histoire à battre ce record. “ Ce tour du monde est probablement l’un des plus gros défis que je me sois lancé. Pendant plusieurs années, on se prépare, on prépare aussi ses proches qui nous soutiennent et nous encouragent mais je ne pense pas que l’on puisse se préparer totalement à l’inconnu qui nous attend. Il faut savoir l’accepter pour bien vivre l’aventure qui s’ouvre devant soi, pour nous en mer comme pour ceux qui restent à terre. “

Un équipage complice et préparé

L’une des volontés de l’écurie est de maintenir à l’année un haut niveau de performance sur les différents circuits sur lesquels Spindrift racing s’engage. Cette démarche repose sur un noyau dur de navigants qui régatent avec Dona et Yann à l’année en D35, Diam 24, GC32 ainsi que sur le maxi. Parmi eux, Christophe Espagnon, François Morvan et Xavier Revil, rencontrés pendant les préparations olympiques du skipper mais aussi Jacques Guichard, frère cadet de Yann, également maître voilier de l’écurie au sein de North Sails, font partie de l’équipage du Jules Verne. Xavier Revil a également l’expérience d’un premier chrono autour du monde à bord du bateau, lui qui était de la campagne victorieuse de Loïck Peyron en 2012.

C’est également le cas de Thierry Duprey du Vorsent dont le vécu maritime ces quinze dernières années et notamment celui du record de Banque Populaire V, lui ont permis de rejoindre le projet l’hiver dernier en tant que Boat Captain du maxi-trimaran. Également permanent de l’écurie et assurément l’un de ceux qui connaissent le mieux le trimaran pour avoir été depuis trois ans le responsable technique de Spindrift 2 et du bureau d’études, Antoine Carraz, intègre naturellement l’équipage pour son premier ‘tour’ durant lequel il portera un regard tout particulier sur la machine.

Trois autres équipiers ont déjà une belle expérience du bateau, notamment lors du record battu sur la Route de la Découverte (Cadix-San Salvador) fin 2013 : Thomas Rouxel, Sébastien Marsset et Erwan Israël. Les deux premiers viennent de disputer la Volvo Ocean Race 2014-2015, Thomas aux côtés des Chinois de Dongfeng Race Team et Sébastien dans l’équipe américaine d’Alvimedica. Aucun n’a disputé, par contre, l’étape du Grand Sud et ils partent sur le Jules Verne avec des rêves de Cap Horn. Routeur de Yann Guichard pendant la Route du Rhum 2014 (disputé en solitaire à bord de Spindrift 2), Erwan Israël a couru cet hiver l’étape Sanya-Auckland de la ‘Volvo’ avec Dongfeng. En charge depuis plusieurs mois de l’analyse des performances chez Spindrift racing, il endosse le rôle de ‘navigateur’ pour le Trophée Jules Verne et partagera la table à cartes avec le skipper afin de déterminer la meilleure route à suivre.

D’abord spécialiste de l’électronique embarquée, Yann Riou est lui aussi passé par l’expérience Volvo Ocean Race, formé en tant que mediaman, d’abord sur l’édition victorieuse du Groupama sailing team en 2011-2012 puis sur la dernière édition, également avec Dongfeng Race Team. Il sera le premier équipier 100% dédié au rôle de reporter embarqué sur une tentative de Trophée Jules Verne.

Dona et Yann ont souhaité aussi faire appel à deux grands experts des hautes vitesses en multicoque dans les mers du Sud. Ainsi, le Brestois Sébastien Audigane qui a battu le Jules Verne avec Orange II de Bruno Peyron en 2005 et aussi participé aux tentatives d’Olivier de Kersauson en 2002 et Franck Cammas en 2008, repart pour une quatrième fois. Loïc Le Mignon rejoint également à l’aventure, lui qui a participé aux records avec Groupama 3 et remporté le Trophée Jules Verne en 2010.

A terre, l’équipage pourra compter sur les talents de Jean-Yves Bernot, incontournable expert mondial du routage météorologique des coureurs au large qui a préparé et routé les plus grands skippers solitaires mais aussi disputé la Whitbread, The Race et accompagné différentes équipes anglo-saxonnes.

Enfin, le team naviguant compte aussi deux remplaçants, Thomas Le Breton et Simone Gaeta qui se sont entraînés à bord du maxi cette saison et se tiennent prêts à embarquer si l’un des membres de l’équipage se retrouve dans l’impossibilité de partir.

Le stand-by peut débuter

La préparation du trimaran touche à sa fin. Spindrift 2 entrera officiellement en stand-by lundi 19 octobre et ralliera Brest, port des grands records, à une poignée de milles de la ligne de départ, elle-même située au phare de Créac’h sur l’Ile d’Ouessant. L’équipe de routage étudiera ensuite plusieurs fois par jour les données météo afin de guetter un créneau favorable pour s’élancer à l’assaut de ce parcours mythique.

Équipage de Spindrift 2 pour le Trophée Jules Verne :

  • Yann Guichard, skipper
  • Dona Bertarelli, barreur-régleur
  • Sébastien Audigane, barreur-régleur
  • Antoine Carraz, barreur-régleur
  • Thierry Duprey du Vorsent, barreur-régleur
  • Christophe Espagnon, barreur-équipier d’avant
  • Jacques Guichard, barreur-régleur
  • Erwan Israël, navigateur
  • Loïc Le Mignon, barreur-régleur
  • Sébastien Marsset, équipier d’avant
  • François Morvan, barreur-régleur
  • Xavier Revil, barreur-régleur
  • Yann Riou, mediaman
  • Thomas Rouxel, barreur-équipier d’avant
  • Jean-Yves Bernot, routeur à terre
  • Simone Gaeta, remplaçant
  • Thomas Le Breton, remplaçant

Trophée Jules Verne :

  • Départ et arrivée : ligne entre le Phare de Créac’h (Ile d’Ouessant) et le Cap Lizard (Angleterre)
  • Parcours : tour du monde du monde en équipage sans escale et sans assistance par les trois caps (Bonne Espérance, Leeuwin, Horn)
  • Distante la plus courte à parcourir : 21 600 milles (40 000 kilomètres)
  • Ratification : World Sailing Speed Record Council, www.sailspeedrecords.com
  • Temps actuel à battre : 45 jours, 13 heures, 42 minutes et 53 secondes
  • Vitesse moyenne : 19,75 nœuds
  • Date du dernier record : janvier 2012
  • Détenteur : Banque Populaire V, Loïck Peyron et 13 hommes d’équipage
  • Date à laquelle le maxi-trimaran a rejoint Spindrift racing : janvier 2013
  • Date début de stand-by de Spindrift 2 : 19 octobre 2015

Source

Spindrift racing

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