Rentrée tonique pour Armel Le Cléac’h

© Vincent Curutchet

Au terme d’un été studieux, appliqué et riche en expériences diverses, le Team Banque Populaire et son skipper Armel Le Cléac’h abordent la dernière ligne droite d’une préparation qui les portera le 25 octobre prochain au Havre sur la ligne de départ de la 12ème Transat Jacques Vabre. Le nouveau Monocoque IMOCA Banque Populaire VIII a accumulé depuis sa mise à l’eau il y a moins de trois mois, plus de 7 000 milles nautiques de navigation en équipage réduit, double et solitaire, en entraînement et en course. De quoi abonder les réflexions de toute l’équipe qui continue d’œuvrer à parfaire un voilier bien né, à la construction solide, et qui progresse de sortie en sortie dans sa mise au point. Solidement appuyé par Erwan Tabarly, Armel se lance avec appétit dans la préparation d’une Transat Jacques Vabre porteuse d’espoirs et de confirmations.

« On a franchi un cap »

C’est ainsi avec méthode et application que toute l’équipe technique réunie autour d’Armel Le Cléac’h poursuit la prise en main et l’optimisation du nouveau plan Verdier-VPLP Banque Populaire VIII.

« Nous avons multiplié les navigations en juillet et août », explique Armel, « au large, en solitaire ou en équipage réduit, en recherchant les conditions de vent et de mer les plus variées possibles. On a ainsi pris le bateau en main sans brûler d’étapes, en analysant et en évaluant chaque sortie avec le Team. A l’issue de ces premières semaines, on a franchi un premier cap, celui de la fiabilisation des systèmes. Le bateau fonctionne. Il répond à nos attentes. Il est rapide là où on l’attendait, et ses points faibles ne constituent pas de surprises. Il est vraiment typé pour le grand large, avec de gros points forts aux allures débridées et au portant. Il demeure très perfectible au près. On l’accepte et on adapte notre stratégie de course en fonction de ces paramètres. C’est une autre façon de naviguer, toute en anticipation par rapport à la météo, au routage. Il est encore un peu tôt pour tirer des conclusions définitives sur l’apport spécifique des foils. »

Optimisation et performance

Banque Populaire VIII, à défaut de grandes courses océaniques, a néanmoins pris le départ de la grande classique internationale en août dernier, la Rolex Fastnet Race et ses 600 milles de navigation au contact en Manche et Mer d’Irlande.

« Cette course nous a permis, à Erwan et moi-même, de renouer avec la compétition, de prendre un départ au contact, et de connaître ensuite des conditions de navigation très contrastées, avec du petit temps en Manche, et un retour ultra rapide vers les Scilly. On a dans le même temps validé notre qualification pour la Transat Jacques Vabre.»

Le petit souci de ballast qui a ensuite privé les deux hommes d’un résultat à Plymouth entre totalement dans la campagne de fiabilisation de l’été, et c’est désormais un automne entièrement dédié à l’optimisation et aux performances qui s’ouvre devant l’étrave du nouveau Banque Populaire VIII.

« Une bagarre de tous les instants »

A un an du Vendée Globe, la Transat Jacques Vabre réunit tous les ingrédients d’un test grandeur nature pour les prétendants au sacre planétaire. Un plateau exceptionnel, avec 21 unités engagées dans la seule catégorie des voiliers IMOCA, et un parcours calqué sur la première partie du trajet autour du monde. Armel le Cléac’h et Erwan Tabarly abordent l’épreuve avec une ambition raisonnée de podium à Itajai au Brésil.

« Les voiliers de la génération précédente sont les favoris », reconnaît-il. « Ils sont parfaitement optimisés, et nous servent de référence pour nous étalonner à toutes les allures. Nous rivaliserons aussi avec les derniers nés de la classe qui sont comme nous en phase d’affinage et de mise au point. Cela promet une bagarre de tous les instants, exacerbée par le format du double qui permet de tirer la quintessence des bateaux. »

Banque Populaire VIII connaît en ces premiers jours de septembre une nouvelle phase d’inspection à Lorient. Une brève trêve qu’Armel et Erwan mettent à profit à terre pour travailler la météo en compagnie du spécialiste Jean-Yves Bernot. L’excitation monte progressivement et avec elle, la motivation pour aller chercher à Itajai un capital confiance prometteur dans l’optique du Vendée Globe :

« Un bon résultat sur la Transat Jacques Vabre nous lancerait de manière idéale vers 2016 et le Vendée Globe », conclut le skipper de La Banque de la Voile.

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