Épilogue à suspense, cette nuit

© Jacques Vapillon

Sur la route directe, au reaching, les concurrents de la Transgascogne 6.50 bataillent au coude à coude au cœur du golfe de Gascogne sur leur étape retour entre l’Espagne et la Vendée. Les premiers sont attendus en milieu de nuit à Port Bourgenay. Simon Koster et son « Eight Cube » ont pris les commandes à la mi-journée en prototype solitaire. Ian Lipinski (Entreprise(s) Innovante(s)) mène avec une belle avance en bateaux de série solitaire. En double, Albert Lagneaux et Stéphanie Alran sur leur le Pogo 3 « Carac » en bateaux de série et Florian Lakeman et Suzanne Pen (Gimmick) ont « fait le break » sur leurs poursuivants respectifs.

Grand soleil et jolie brise de Sud Est : les conditions météo sont idéales au cœur du golfe de Gascogne pour les coureurs de la Transgascogne 6.50. Partis hier à 19h de Luanco, dans les Asturies, à 6 – 7 nœuds de moyenne, ils ont pu sensiblement accélérer la cadence ce matin à la faveur d’un renforcement du vent avec des moyennes de plus de 9 nœuds pour les prototypes (plus de 8 nœuds en bateaux série).

À 15h, les premiers n’étaient plus qu’à 70 milles (130 km) de l’arrivée, mais cette belle cadence devrait perdre de son tonus.

En fin d’après-midi, à l’approche des côtes vendéennes, la brise va s’évanouir avant de revenir par l’ouest en début de nuit.

Difficile donc de donner une estimation précise des heures d’arrivée des concurrents, mais une chose est sûre, à quelques heures du dénouement de cette deuxième étape de la Transgascogne 6.50, les leaders vont devoir surveiller leurs arrières de très près et les poursuivants vont avoir des opportunités à saisir…

En prototype solitaire, Clément Bouyssou (Le Bon Agent) avait pris la tête, dès le départ, hier, pour ne la céder qu’à la mi-journée, ce dimanche (de 0,1 mille) au Suisse Simon Koster (Eight Cube) qui commence sans doute à apprécier le potentiel de son nouveau plan Mer Forte. Axel Tréhin (Aleph Racing) 3e, n’est qu’à 0,4 mille des deux leaders et Frédéric Denis (Mini 800) est en embuscade à 2,2 milles…
Sous pilote, aux réglages, les solitaires se surveillent les uns les autres. Chacun se place par rapport à ses concurrents directs et pour anticiper la grosse rotation à l’ouest à venir… Après près de 24h de course, il faut aussi savoir se reposer pour garder toute la lucidité nécessaire.

En bateaux de série solitaire, Ian Lipinski (Entreprise(s) Innovante(s)) récidive : comme sur la première étape, il a rapidement pris la tête de la course pour se ménager ensuite une jolie avance. À 15h ce dimanche, il devançait le Hollandais Sander van Doorne (Stink Foot) de plus de 4 milles et Julien Pulvé (Novintiss) 3e, de plus de 7 milles. Le Lorientais a cependant opté pour une trajectoire plus ouest que ses camarades de transgascogne, sans doute dans la perspective du retour de la brise par le large. L’avenir nous dira s’il avait vu juste. Mathieu Bourdais et son Ofcet « Tous au large » est à la bagarre avec Tanguy le Turquay (Terreal) : ils complètent le top 5.

En prototype double, le duo Hollandais de Gimmick, Florian Lakeman et Suzanne Pen, a pris les devants dès le départ et ne cède rien à l’équipage vendéen de Cheekyta Salvia Nutrition (Fabrice Guyon et William Pain).

En bateaux de série double, Albert Lagneaux et Stéphanie Alran (Carac) semblent avoir mis à profit les enseignements de la première étape pour exploiter au mieux le potentiel de leur Pogo 3. Ils mènent depuis hier soir et accentuent leur avance au fil des milles (plus de 9 milles d’avance à 15h) sur les Britanniques Ester Robertson et Rebecca Scott en Nacira (Sol) actuellement deuxièmes, mais gare à Charles Boulenger et Simon Beraichouche sur leur Pogo 2 (A vendre 34000 euros) qui tracent une route plus au large.

Suspens dans toutes les catégories donc, surtout dans la perspective de cet essoufflement attendu de la brise en fin d’après-midi et de son retour par l’ouest en début nuit…

Source

Catherine ECARLAT

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