Parés pour l’aventure ?

© Jacques Vapillon

Dimanche 19 juillet, soit deux mois jour pour jour avant le départ de la Mini Transat îles de Guadeloupe, c’était la clôture des inscriptions définitives, du solde de participation, de l’engagement définitif. Sans faire totalement le plein, cette édition s’annonce particulièrement relevée avec nombre de solitaires qui s’entraînent régulièrement depuis deux ans et quelques concurrents particulièrement affutés.

C’est le moment où le rêve devient concret, où l’on a décidé qu’il n’y aurait plus de retour en arrière. En confirmant leur inscription à la Mini Transat îles de Guadeloupe, en versant le solde de leur inscription, les navigateurs solitaires savent qu’ils s’engagent jusqu’au bout dans le processus qui les conduira sur la ligne de départ, à Douarnenez le 19 septembre.

Deux mois pour être fin prêt

Pour autant, tout n’est pas définitivement réglé pour nombre de concurrents; A commencer par la recherche du nerf de la guerre, un budget décent qui permettra de couvrir la majeure partie des frais de la course. Il n’est pas question ici de se payer, mais juste d’essayer de faire que la participation à la Mini Transat Îles de Guadeloupe ne se transforme pas en un chemin de croix et des années de remboursement de leur rêve auprès des banques. Pour y parvenir, les Ministes savent se transformer en chef de publicité, en agent commercial… Financement participatif, mise en avant d’une fibre affective susceptible de mobiliser des partenaires : les uns jouent sur une proximité régionale originale (plus facile quand on vient du Doubs que du Finistère), d’autres sur l’attachement à une cause humanitaire, ou sur la mobilisation d’un réseau de copains et de relations. Tout est bon pour trouver les trois francs six sous qui permettront de partir un peu moins endetté. Mais ce combat est épuisant : ainsi Damien Cloarec, un des favoris de l’épreuve a finalement jeté l’éponge, faute d’avoir pu trouver un partenaire pour l’accompagner.

Sésame ouvre-toi

Pour une minorité, l’inscription finale va encore dépendre de la validation du processus de qualification. Ainsi le Suisse Simon Koster qui a mis son nouveau prototype à l’eau tardivement va jouer sa participation sur la Transgascogne, dernière épreuve de la saison, qu’il doit impérativement terminer. Quelques navigateurs doivent encore boucler le parcours de qualification hors course de 1000 milles obligatoires. Une formalité qui prend une petite semaine en moyenne. C’était le cas notamment d’Olivier Taillard, chargé du suivi de construction du Pogo 3 au chantier Structures qui en a terminé ce matin même au port de La Trinité sur Mer.

Une liste fidèle à l’esprit Mini

28 prototypes, 46 bateaux de série, quelques favoris désignés venus pour la gagne, des candidats à l’aventure qui veulent goûter au sel de la compétition, le melting-pot de la famille Mini fonctionne toujours autant. Pour cette Mini Transat îles de Guadeloupe 2015, ils seront 70 hommes et 4 femmes, représenteront 14 nationalités différentes. Le doyen, Carlos Lizancos aura 56 ans au départ de la course, quand le benjamin Quentin Vlamynck en aura 22. La Guadeloupe sera représentée par Carl Chipotel qui a pris ses quartiers d’été en Bretagne pour parfaire son entraînement, quand Rodolphe Victorri a trouvé un parcours d’entraînement inhabituel puisque il a convoyé son Nacira 6,50 par la mer depuis son archipel d’origine, Saint-Pierre et Miquelon. Un navigateur chinois, un Russe, un Estonien, une Australienne complètent cet inventaire à la Prévert.
74 concurrents, c’est moins que la précédente édition, mais les conditions difficiles de 2013 ont, sans nul doute, fait réfléchir certains candidats à l’aventure. Traverser l’Atlantique n’est jamais anodin. C’est d’ailleurs une des caractéristiques de cette promotion 2015 : nombre de candidats ont multiplié les courses, passé du temps en mer, bien au delà des seuls critères de qualification demandés. Un plateau un peu moins fourni, mais sûrement mieux préparé, la Mini Transat Îles de Guadeloupe reste malgré tout la seule course qui peut rassembler autant de coureurs de la même classe…

Source

Mini Transat / Cécile Gutierrez

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