Rencontre avec Franck Cammas

© Ian Roman / Volvo Ocean Race

Franck Cammas, vainqueur de la dernière Volvo Ocean Race, est chez lui, à Lorient. C’est là qu’il vit quand il n’est pas aux quatre coins du monde pour naviguer en Nacra 17, en Diam 24 ou en AC45.
C’est là aussi qu’est installée la base du Team Groupama. A peine rentré de Weymouth où il a terminé 6ème dimanche, il a ouvert les portes de son hangar pour sortir l’AC45 Groupama. L’un des projets qui l’occupe le plus en ce moment avec sa préparation aux JO est la Coupe de l’America. Il espère annoncer prochainement de bonnes nouvelles. En attendant, cet après-midi sur la base des sous-marins, il est venu inaugurer un immense portrait de lui réalisé à partir de visages de Lorientais. Et il assistera au départ de la dernière étape de la Volvo Ocean Race à bord de son AC45. Alors que son équipe installait l’impressionnante aile rigide avant la mise à l’eau du catamaran, Franck Cammas a pris le temps de répondre à quelques questions.

Voir la flotte de la Volvo amarrée juste devant ta base à Lorient, cela doit te rappeler d’excellents souvenirs…

Franck Cammas : Oui c’est vrai. Il y a trois ans, nous étions arrivés ici avec Groupama 4 avec une victoire d’étape et une très belle position au classement général. Ce n’était pas encore la fin de la Volvo mais ça sentait bon. La dernière fois, l’escale était plus longue. On a passé 15 jours, c’était de très bons moments. Et puis, nous avions bénéficié d’un accueil formidable du public français !

As-tu eu le temps d’aller voir les bateaux et les équipages ?

Franck Cammas : Je n’ai pas eu le temps de faire un tour sur les pontons même s’ils sont à quelques mètres de notre base. J’ai juste vu Charles, nous sommes tous très occupés dans ces moments-là. Par contre, je pense qu’on fera un long debrief plus tard, quand la course sera finie.

Malgré ton emploi du temps chargé, as-tu suivi attentivement cette Volvo ?

Franck Cammas : Oui, j’ai beaucoup suivi. C’est une course palpitante en mer comme à terre. Et puis, il y a beaucoup de moyens mis en place pour que l’on puisse suivre la course. C’est sympa. J’ai suivi particulièrement le parcours de Charles. C’est un bateau qui était vraiment en position de gagner. C’est dommage qu’il n’ait pas eu la réussite pour. Mais avec des moyens qui n’étaient pas forcément les meilleurs et un équipage qui devait inclure des Chinois, il a réussi à faire une belle alchimie. Le tout, dans un bel esprit. Il a fait un bon job.

Plusieurs de tes anciens équipiers sont présents sur cette édition sur Dongfeng mais aussi MAPFRE (Jean-Luc Nélias) ou Team Alvimedica (Sébastien Marsset), portes-tu un regard spécifique sur leurs performances ?

Franck Cammas : C’est sympa de voir que les Français ont la cote cette fois –ci grâce à l’engagement et aux résultats que nous avons pu avoir avec Groupama. Je pense qu’il y a un très bon vivier de coureurs au large en France grâce à la Solitaire du Figaro et à toutes les courses certes un peu franco-française mais le niveau est excellent. J’espère que cela va continuer à l’avenir. Les équipiers français ont prouvé qu’ils avaient le niveau. Il ne faut pas qu’il n’y ait que des Australiens et des Néo-Zélandais sur les bateaux !

Ian Walker réalise une belle campagne, que penses-tu du parcours d’Abu Dhabi Ocean Racing ?

Franck Cammas : C’était un concurrent la fois précédente. C’est celui qui a préparé le mieux son affaire cette fois-ci en commençant très tôt et en assurant une continuité avec sa campagne précédente. Il n’est pas tombé dans les pièges. Il a été très constant même s’il n’a pas gagné beaucoup d’étape. Sur la Volvo, il ne faut pas forcément gagner beaucoup, il faut réussir à être régulier sur l’eau. Ne pas avoir de gros problème.Ca a été son cas. Rien à dire, il a rendu une copie très propre !

Est-ce que l’on peut imaginer te revoir un jour sur la Volvo Ocean Race ?

Franck Cammas : Oui pourquoi pas. C’est une course passionnante mais aussi assez épuisante. C’est pour ça que la faire deux fois de suite, c’est difficile. Mais avec la Coupe de l’America, c’est l’une des plus grandes courses au monde, donc pourquoi pas y participer de nouveau un jour avec un programme qui permette de pouvoir accéder à la victoire.

Et du côté de la Coupe, où en es-tu ?

Franck Cammas : On travaille cette année pour mettre en place le projet français de la Coupe de l’America. On va être dans un mois sur le programme des ACWS à Portsmouth. C’est pour ça que l’on navigue ici avec l’AC 45 Groupama. Puis, j’espère qu’on annoncera de bonnes nouvelles dans les semaines à venir. On pourra alors partir dans ce projet et commencer réellement la construction du bateau pour la coupe.

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