Ca s’en va et ça revient…

SOLITAIRE DU FIGARO 2012, XAVIER MACAIRE

© Alexis Courcoux

La régate est faite de tout petits riens. Depuis leur entrée dans le golfe de Gascogne, les 39 solitaires ne font que rencontrer des changements de situations météo bousculants sans cesse l’ordre hiérarchique de la flotte. Les marins progressent depuis hier soir au près dans un vent de sud-ouest oscillant, les contraignant à beaucoup manœuvrer. A 5 heures ce matin, la valse des virements de bord a débuté.

Sous la quasi pleine lune, les Figaristes sont aux réglages, à la barre, un œil sur la carto, un autre sur les feux de mât des concurrents les plus proches. Après la journée d’hier éreintante dans la pétole, les marins se sont tout de même offerts du repos. Comprenez qu’ils ont dormi par tranche de 10 à 20 minutes au fond du cockpit ou dans le carré, calés contre le bordé. Pas de quoi tomber confortablement dans les bras de Morphée.

Un jeu d’échecs à l’échelle du golfe de Gascogne

Si Charlie Dalin (Skipper Macif 2015) est en tête du classement de 5h ce matin, cela ne veut absolument rien dire. Tous doivent jouer avec ce vent de sud-ouest mal établi, et virer de bord au bon moment. La régate est un jeu tactique ! Un nouveau front les attend avec encore une transition où le flux devrait repasser au nord leur permettant de glisser sous spi. Ce matin, deux options se dessinent : rester calé à l’ouest pour profiter de la bascule en premier mais rallonger la route, comme Gildas Mahé (Qualiconfort – The Beautiful Watch) ou Adrien Hardy (Agir Recouvrement), ou jouer au plus court sur la route directe au risque de hisser le spi un peu plus tard (comme le gros de la flotte emmené par Charlie Dalin et Yann Eliès (Groupe Quéguiner – Leucémie Espoir).

Attention, ralentissement la nuit prochaine

Parce que ce serait trop simple, une nouvelle zone sans vent barre la route vers le cap Finisterre. Dans la journée, la flotte va donc ralentir avant de pouvoir longer les côtes espagnoles mercredi. Autant dire que tous se creusent les méninges pour aborder au mieux ce traquenard. La bataille du golfe est loin d’être terminée ! Cette première étape de la 46e édition de La Solitaire du Figaro – Eric Bompard cachemire tient toute ses promesses : du suspense, des rebondissements et un bon scénario haletant.

Ils ont dit à la vacation de 5h :

Xavier Macaire (Skipper Hérault) – 4ième au classement de 5h00

« Ca va bien! Nous sommes est au près, on a des vagues très courtes. Le bateau tape dans les vagues, ce n’est pas confortable mais on avance vers le but et ça c’est une bonne chose ! Ca devrait évoluer dans la journée au niveau du vent, ca va tourner progressivement nord-ouest. Il va se passer des choses puis ça va mollir un petit peu. J’ai rattrapé un peu le retard donc je suis en forme. La lune est belle c’est vraiment chouette. »

Gildas Mahé (Qualiconfort – The Beautiful Watch) – 15ième au classement de 5h00

« Ca manœuvre ! J’ai viré de bord et j’essaie de tirer le meilleur bord maintenant. L’idée est de suivre l’oscillation du vent. L’objectif est de faire le moins de chemin possible. Cela ne correspond pas trop aux schémas et à ce que nous avions prévu au départ, c’est pour cela que j’investis dans l ‘est. Je viens de virer avec Adrien Hardy (Agir Recouvrement) pour essayer de jouer quelque chose. Ca devrait remolir dans la journée, ça devrait complètement tomber la nuit prochaine avec le front qui nous attend. Il va falloir trouver une échappatoire pour faire route au sud. Nous avons de superbes conditions, il y a un peu de mer, pleine lune, il faut aimer le près car on en fait depuis hier mais je suis content. J’ai bien dormi cette nuit, j’ai profité de me reposer sous pilote, je me suis réveillé toutes les 20 minutes pour m’assurer que tout était OK. »

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RivaCom

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