Renault Captur attendu dans la nuit à Barcelone

© Manuel Medir

Ils ne les auront pas volés leur premier verre de bière et leurs premiers tapas. A maintenant 80 milles de l’arrivée, Jörg Riechers et Sébastien Audigane peuvent commencer à sentir sur leur papilles l’avant-goût de ce qui les attend à Barcelone. Le vent fort de face a laissé place à une brise de nord-ouest mollissante, de quoi permettre de ranger le bateau, de se refaire une petite beauté avant l’arrivée, de goûter un moment de calme après plus de vingt jours de près debout sur les portières.

Morceaux choisis lors de la vacation de ce matin…

Seb Audigane

Je viens de sortir de la bannette et on est en train de boire l’avant-dernier dernier sachet de thé. Il fait super beau on est au reaching avec 25 nœuds de vent, on avance vite vers l’arrivée, ça fait du bien de faire autre chose que du près. On va être un peu ralenti par le dévent de Palma de Majorque, ça va nous permettre de remplir le désalinisateur qui ne marche pas quand on est gité. Ça fait douze heures qu’on n’a pas bu grand-chose. On est super content d’arriver, d’en finir avec ce tour du monde qui aura été difficile pour nous, surtout très long. On va arriver à notre 105e jour de mer. Par rapport à Jean Le Cam et Bernard Stamm on n’a pas l’impression d’avoir fait la même course. Ce soir, c’est tapas et steaks frites avec un gâteau au chocolat en dessert dont on nous a beaucoup parlé.

Jörg Riechers

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Je suis vraiment content de terminer, tellement heureux que ça finisse. La course a été dure, on a eu beaucoup de problèmes techniques, c’était difficile. On a tout le temps eu quelque chose à réparer, des trucs qui ont miné notre course comme la casse du safran. Du coup, ça n’a pas été une course très agréable. C’est comme ça… Jusqu’à notre arrêt en Nouvelle-Zélande on était plus ou moins dans le coup, pas trop loin du podium Après notre départ de Nouvelle-Zélande, les fenêtres météo se sont fermées les unes après les autres… et aux Falklands, c’était cuit. A partir de là, notre seule ambition était de ramener le bateau. C’est tout ce qu’on pouvait faire : on avait encore 6000 milles à parcourir sans pouvoir jouer pour une place. Et tout était au près. On a vraiment fonctionné en équipe. Quand tu sais que du point de vue du résultat, c’est terminé, tu peux vite finir au fond du trou. C’est facile de se laisser aller, d’étaler ta mauvaise humeur, quand tu n’as plus rien à gagner. Tu peux même commencer à t’en prendre à l’autre car vous n’avez pas le meilleur sens de l’humour qui soit. Au final, ça nous a révélé l’un à l’autre. On continue d’échanger, ça aurait pu être bien pire. C’est certain.

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Barcelona World Race

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