Soucis en série pour Dongfeng

© Sam Greenfield/Dongfeng Race Team/Volvo Ocean Race

Dongfeng, touché mais pas coulé. C’est en substance la ligne de communication du projet franco-chinois. Depuis une semaine, les soucis s’accumulent pour Dongfeng Race Team et ils sont d’ordre aussi bien stratégique que technique. Côté stratégie, on se mord les doigts de ne pas avoir, comme Team Brunel et SCA, investi dans le nord au moment de passer les Philippines. Le pari de Bouwe Bekking (Team Brunel) a en effet payé au-delà des espérances et les Néerlandais sont passés de l’avant dernière à… la première place.

Mais la prudence de Dongfeng, qui a préféré marquer ses concurrents directs, n’explique pas à elle seule qu’il ferme la marche aujourd’hui. Le directeur de projet, Bruno Dubois, ne mâche pas ses mots : « c’est un peu la descente aux enfers ». En cause, des problèmes techniques à répétition. Ça a commencé par le hook de la drisse de J1 (voile d’avant) qui s’est rompu dans la nuit du 15 au 16 février. Sans ce crochet posé sur le mât, la voile ne peut-être maintenue à poste et la drisse peut se rompre à tout instant. Il faut donc utiliser le hook d’une autre voile, un bricolage qui n’est pas une solution d’avenir. « Ils peuvent envoyer de la bâche (de la surface, ndlr) mais ce n’est pas une voile réglée correctement » résume Dubois sans compter que chaque changement de voile prend plus de temps puisqu’il faut affaler une voile avant d’envoyer la suivante. « Ça a été désastreux pour nous. C’est arrivé en plein milieu de la nuit, dans du vent fort et une mer formée » explique Caudrelier. Au moment des faits, il était à la lutte avec MAPFRE qui a maintenant plus de 20 milles d’avance.

Comme un problème n’arrive jamais seul, c’est maintenant le rail de grand voile qui se décolle. Pour la troisième fois depuis le départ d’Alicante, cette pièce qui maintient la voile se désolidarise du mât. De manière temporaire, le rail est maintenu par des sangles et l’équipe attend le pot au noir et du vent plus faible pour effectuer une réparation plus solide.

A bord de Dongfeng Race Team, le nouvel an chinois a donc un gout un peu amer. A terre, on a déjà fait les calculs et on relativise. Grâce à son exceptionnel début de course, Dongfeng Race Team est assuré – dans le pire des cas – de rester 3ème du classement général. En mer, on ne se résout pas à cette sixième position considérée comme provisoire. Dans un message envoyé à son équipe technique, Caudrelier estime qu’il est toujours possible de monter sur le podium à Auckland. Plus de 2 500 milles restent à parcourir et le pot au noir est au bout des étraves. Dans cette zone si perturbée, où les grains sont légion, il arrive que la chance change de camp et serve ceux qu’elle a délaissés jusque là.

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