La course oblique

  • © Amory Ross/Team Alvimedica/Volvo Ocean Race
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  • © Sam Greenfield
  • © Sam Greenfield/Dongfeng Race Team/Volvo Ocean Race
  • © Matt Knighton/Abu Dhabi Ocean Racing/Volvo Ocean Race
  • © Corinna Halloran/Team SCA/Volvo Ocean Race

Du vent, de la mer et des bateaux penchés à l’extrême. C’est, en quelques mots, le résumé du début de cette quatrième étape. Partie depuis dimanche de Sanya, la flotte traverse la mer de Chine, au près, dans des conditions exécrables.

Le dernier relevé est significatif avec un vent de 30 nœuds et des bateaux qui progressent a à peine plus de 10 nœuds. « Je ne sais pas qui peut aimer ce type de navigation mais c’est comme ça. Le bateau tape tout le temps, ça ne va pas vite et c’est très inconfortable » explique Eric Peron à bord de Dongfeng Race Team. Sur une vidéo impressionnante envoyée du bord, on voit même Wolf – l’un des équipiers chinois – se faire faucher par une vague balayant le pont avant de se relever indemne mais bien secoué. Sur les autres bateaux la vie n’est pas plus facile. « C’est comme un rodéo, nous sommes toujours malade » écrit Francisco Vignale à bord de MAPFRE alors que Matt Knighton rappelle que personne n’a réussi à dormir depuis 48 heures sur Abu Dhabi Ocean Racing.

Le bateau franco-chinois, vainqueur de la dernière étape, vainqueur de l’In-Port et leader du général confirme sa domination avec un début de course tonitruant. Il possède un demi-mille d’avance sur Abu Dhabi Ocean Racing alors que MAPFRE, troisième, est à près de 5 milles derrière. Charles Caudrelier, le skipper, se dit « plus détendu ». Pascal Bidégorry, le navigateur titulaire, est remplacé sur cette étape par Erwan Israel qui a très vite trouvé ses marques.

Dans cette course de vitesse vers le Nord des Philippines, l’heure n’est pas aux choix stratégiques ou en tous cas pas pour l’instant. La meute fait cap à l’Est et reste assez groupée pour que chacun sache, en permanence, ce que font les adversaires grâce à l’AIS qui tourne à plein régime. La question qui préoccupe les stratèges est de savoir ce qu’il faut faire après le passage des Philippines. Faut-il pointer l’étrave au sud et bénéficier rapidement de conditions favorables ou investir dans l’est pour passer le Pot au Noir dans de meilleures conditions ? C’est la question cruciale qu’il va falloir trancher dans les prochaines heures. Pour Caudrelier, il n’y a pas à tortiller : « c’est la clé de cette étape ».

Charles Caudrelier

Ça va. Le pire, c’est l’état de la mer qui est très mauvais. On a 20 à 25 nœuds mais ça va monter cette nuit et dans les prochaines 24 heures. (…) Je suis content de ce départ. Comme vous le savez, Pascal n’est pas avec nous mais j’ai confiance en Erwan (Israel), notre nouveau navigateur. Ce n’est pas facile d’arriver à bord d’un bateau et d’être compétitif dès le premier jour mais il a fait un travail fantastique. Il est excellent et il m’a prouvé que j’avais fait le bon choix. Je suis plus détendu ! Nous avons 24 heures à faire tout droit. Ça sera une course de vitesse jusqu’aux Philippines avec beaucoup de virements de bord le long de la côte. Le plus important sera le choix qu’il faudra faire après. Il faudra prendre une décision rapidement et elle nous engage sur le long terme. Ça n’est pas un choix facile à faire, c’est la clé de cette étape.

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