Sanya – Auckland – L’étape capitale

© Ian Roman/Volvo Ocean Race

C’est vers Auckland, en Nouvelle Zélande que va s’élancer dimanche la quatrième étape de la Volvo Ocean Race et, pour beaucoup de marins, c’est une étape capitale. Depuis sa création en 1973, la course s’y est arrêtée à 9 reprises et ils sont nombreux à rêver d’une arrivée en vainqueur pour ce 10ème anniversaire. Pourtant, cette « leg 4 » peut réserver des surprises. Au sein de Dongfeng Race Team, leader du classement général, on se rappelle bien sûr de la victoire de Groupama lors de la dernière édition mais on se méfie comme de la peste d’un « syndrome Telefonica ». L’équipage espagnol, ultra dominateur, avait remporté les trois premières étapes de la dernière édition avant de s’écrouler sur ce tronçon de parcours pour terminer quatrième du classement général.

Après une troisième étape relativement fermée entre Abu Dhabi et Sanya, ce Sanya – Auckland marque le retour du large. « Ça va être une étape plus ouverte, plus océanique que la dernière où l’on devait naviguer le long de la côte » estime Jean-Luc Nelias, navigateur à bord de MAPFRE. Comme tous les stratèges, il a repéré les îles, les atolls, les hauts-fonds et se prépare à une navigation au près, avec du vent soutenu au départ, mais il a déjà les yeux braqués sur un point situé dans le sud est, à plus d’une semaine de jours de mer : l’équateur. Pour la troisième fois depuis Alicante, la flotte va croiser cette ligne imaginaire perturbée par des phénomènes météorologiques tout ce qu’il y a de plus réels. Charles Caudrelier y est passé il y a moins d’un an en convoyage avec le Dongfeng Race Team et témoigne : « on a bien vu en descendant vers l’équateur qu’il y avait de grosses modifications de vent, souvent des petites dépressions tropicales qui viennent perturber les choses. On doit faire des choix très tôt et ce n’est pas évident. On n’aime pas ça. ».

En résumé, ce parcours est moins aléatoire que les précédents mais il faudra tout de même avoir la réussite de son côté pour l’emporter. Pour cette quatrième étape, Pascal Bidégorry, le navigateur de Dongfeng, fait un break, un repos souhaité pour garder de la fraicheur pour la suite et prévu de longue date. C’est donc de chez lui qu’il suivra la course, sans doute en se rongeant les ongles, pendant qu’Erwan Israël – un ancien du team Groupama – assurera l’interim à la table à cartes.

Laurent Pagès (Team Brunel) rêve pour sa part que l’équipage néerlandais retrouve son standing après la décevante 5ème place à Sanya. Lui aussi à le souvenir de la victoire de Groupama – il était à bord – et une nouvelle victoire ferait de lui un homme comblé. L’équipage batave prépare cette étape avec rigueur et Pagès résume l’état d’esprit à bord : « Notre groupe a suffisamment de qualités et de points forts. On n’a pas besoin d’être magiques, il suffit juste d’être sérieux. Nous pouvons raisonnablement faire dans les trois. Ce serait un bon résultat. Mais évidemment, on ne laissera pas passer l’opportunité de remporter cette étape».

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