Pour Caudrelier, le « french factor », c’est la passion

© Ainhoa Sanchez/Volvo Ocean Race

C’est la surprise de ce début de cette Volvo Ocean Race. Dongfeng Race Team, le plus français des équipages est en tête du classement général à l’issue des trois premières étapes. Le skipper, Charles Caudrelier parle d’un « bon départ » mais ne se laisse pas griser. « Souvenez-vous de Telefonica » rappelle t-il en référence au bateau espagnol qui avait dominé la première partie de la dernière édition avant de terminer à la quatrième place.

A Sanya, en Chine, il se risque à analyser ce que les anglo-saxons nomment désormais le « french factor ». Loin d’asséner des vérités, il avance que la voile française a su rester à l’abri du sport business et que courir au large reste une passion avant d’être un travail.

Je ne suis pas sûr d’avoir raison mais mon impression, c’est que pour certains anglo-saxons, la voile est devenue un travail, même si je ne dis pas que la passion n’est pas à bord des autres bateaux.

On ne faisait pas ça pour gagner de l’argent, on le faisait uniquement parce qu’on aimait ça.

En France, bien sûr, c’est devenu un travail mais il y a encore quelques années, faire de la voile, c’était une passion. On en faisait parce qu’on aimait ça et on aime toujours ça. C’est sans doute une approche différente. On ne faisait pas ça pour gagner de l’argent, on le faisait uniquement parce qu’on aimait ça. Quand j’ai commencé, ça n’était un travail pour personne. On ne gagnait pas d’argent à faire de la voile. Ça nous permettait seulement de manger et tout le reste partait dans le bateau.

Je fais sans doute partie de la première génération qui peut vivre de la voile.

Je fais sans doute partie de la première génération qui peut vivre de la voile. Des marins qui m’ont inspiré, comme Michel Desjoyeaux, faisaient de la voile pour rien du tout. C’était uniquement par passion.
Il y a des gens en France qui ne savent pas faire autrement. Ils ont entre 50 et 60 ans et ils veulent toujours faire le Vendée Globe et ce genre de courses qui sont très dures. Ils adorent leur métier.

Je ne pense pas me tromper quand je dis que naviguer en France est unique au monde. Il y a différents types de bateaux, différents types de sponsors. La course en France est fantastique, il y a tant de courses, peut-être trop !
J’ai six marins français à bord, j’aurais pu en trouver 60. Je ne pense pas pouvoir trouver 60 types avec un tel vécu de marin dans un autre pays. On représente la France, bien sûr, et ils sont fiers de ce que l’on fait.

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